Laika fut un des nombreux animaux envoyé dans l’espace. En vrai, ça s’est plutôt mal fini pour notre chien conquérant, mais dans The Sun at Night le meilleur ami de l’homme est prêt à se battre. Contre qui ? Les soviétiques du futur, rien que ça. Complètement barré, voilà venu le temps de découvrir un Metroid-like pas comme les autres.
Une résistance qui a du chien !
Abram Krupin est le leader de la Résistance faisant front aux Soviétiques qui, après la mort de Staline, sont devenus les leaders du monde plus du tout libre. Il est aussi et surtout le chef de Laika, notre héros, parti à l’aventure avec une moitié de corps robotisé et un canon dorsal. Celui-ci lui permet de tirer des salves d’énergie ou bon lui semble (au stick analogique ou à la souris) et peut être amélioré en mitraillette, laser, shotgun, etc. Bref, un vrai arsenal sur un toutou pas comme les autres.
Le jeu prend la forme d’une aventure très orientée exploration, pour commencer. De nombreux dialogues, des allers et retours incessants entre les différents couloirs en 2D, rien de bien passionnant si ce n’est une histoire qui se met en place. Dix minutes plus tard (oui, tout de même !) l’action commence et vous voilà emprisonné dans une prison de haute sécurité. A vous de vous y échapper et de tirer sur tout ce qui bouge en fouillant toutes les salles, de fond en comble, dans le but d’atteindre le silo et de faire exploser cette base scientifique. Sur votre passage, plusieurs robots et soldats ennemis vous barreront la route.
Sorte de Metroid très dynamique (aux mouvements beaucoup trop brusques pour être précis), The Sun at Night vous laisse passer de salle en salle, tirer dans toutes les directions et poser des grenades sur votre chemin pour rendre hommage à Samus.
Soit beau mais ne bouge pas…
Quand il est calme, le jeu est plutôt sympathique visuellement. Aux traits excessivement amateurs mais pas dénués de charme, The Sun at Night propose une atmosphère colorée et triste à la fois, qui perd tout son intérêt et ses qualité une fois l’action débutée. Bourrin à souhait par moment, voire carrément ridicule (avec une horde d’ennemis qui vous poursuivent à certains niveaux du jeu), The Sun at Night devient rapidement confus, fouillis et quelquefois, assez moche. Les ennemis sont très souvent mal dessinés et les animations complètement ratées.
Cela n’empêche pas deux choses de nous tenir en haleine : les musiques de Jared Blondeau tout d’abord, splendide malgré leur utilisation beaucoup trop abrupte. Et puis surtout cette histoire, étonnement prenante et amusante, de soviétiques dominant le monde. Cela ne rend pas le jeu parfait, loin de là, mais on a au moins l’envie d’y progresser un peu pour voir ce qu’il propose.
Et mine de rien, quand on se force à avancer, on est récompensé ! Tout au long des dix niveaux, entrecoupés de moments d’exploration ennuyants à jouer mais intéressants pour l’histoire, The Sun at Night parvient à instaurer une atmosphère plaisante qui donne envie de continuer. Et pourtant, dès les premières heures, ce n’était pas gagné !
Le plaisir de fouiller
L’intérêt principal d’un Metroid-like c’est de fouiller les niveaux de fond en comble pour y déceler des objets. Ici, ce sont des cellules d’énergie qu’il faut récupérer pour pouvoir améliorer son personnage. Ces améliorations sont disposés en trois catégories : l’offense (améliorer ses armes), la défense (améliorer un bouclier utilisable quand bon nous semble mais limité par l’énergie disponible) et les améliorations changeant radicalement le gameplay. Ainsi, je ne saurais que trop vous conseiller de garder deux cellules d’énergie pour débloquer rapidement le double saut ! La possibilité de « dasher » est aussi très intéressante à long terme.
The Sun at Night est donc sympathique, mais blindé de petits défauts qui viennent tout gâcher. Comme cette carte en « 3D » complètement incompréhensible qui gâche la bonne avancée de notre exploration dans les différents niveaux. Visuellement, le jeu se répète excessivement ce qui rend les niveaux peu reconnaissables d’une porte à l’autre. Enfin, on ne le redira jamais : soignez vos animations ! Les ennemis sont ridicules et gâchent toute la partie action qui est pourtant très amusante par moments.
Quel dommage de voir de si belles idées gâchées par un manque certain de finition globale. The Sun at Night saura vous satisfaire uniquement si vous parvenez à lui excuser une tonne de choses assez horribles. En contrepartie, vous aurez le droit à une bonne quinzaine d’heure d’aventure intéressante, mais on en décroche trop facilement. A chaque niveau terminé, plus précisément.