Ils me feront toujours rire, les développeurs. Ils nous proposent du FPS pensé pour tablettes en le sortant de nouveau sur PC, sur Steam, comme si c’était la même chose. Comme si le gameplay allait être aussi intéressant et passionnant. Non, vraiment, ils ne manquent pas de culot… Hey, mais c’est marrant quand même ! Ah, ce Headshot est fun et j’aimerais bien débloquer ces nouvelles armes. Oh puis je viens de découvrir un nouveau mode de… Que m’arrive-t-il ? Mince.
Zombie Isolation
Qu’est-ce qui tombe en lambeaux, veut vous manger et est beaucoup trop à la mode ces derniers temps dans le monde du Jeu Vidéo ? Les zombies, les morts-vivants, tous ces bouffeurs de chairs qui ont remplacé les russes, les nazis et les terroristes pakistanais dans le rôle de l’ennemi principal du First Person Shooter. Titre parmis tant d’autres sorti sur tablettes, Dead Effect propose d’explorer des couloirs très sombres dans une base oubliée, d’où vous vous réveillez seul… Ou plutôt très mal accompagné.
Vous découvrez un tazer et tout de suite vous vous dites « mon dieu, c’est quoi ce jeu tout naze ? ». Le tazer prend trois plombes à se charger et les animations des ennemies sont ridicules. Rapidement, vous choppez une arme, un simple pistolet et là, c’est déjà bien plus fun. Vous découvrez les Headshots bien sanglants, différents types de zombies (les « bustes » qui rampent vers vous, ceux possédant une combinaison de protection, etc.) et ce principe de niveau à base de portes qui ne s’ouvrent jamais ou vous le voulez, de labyrinthe bien trop guidé et de « je te contacte via ta radio et je vais te dire tout ce que tu dois faire pendant que tu tentes de survivre ». Bref, bienvenue dans le haut du panier du FPS sur tablettes…
C’est nul, mais c’est fun
Le jeu coute 5 €, sans micro-transactions, plutôt que de passer par une fausse gratuité sur Android. Du coup, déjà, c’est loin d’être une totale arnaque. Ensuite, Dead Effect à plein de bonnes choses à proposer : une atmosphère sombre rigolote en totale opposition à un gameplay bourrin. Des pouvoirs, permettant de ralentir le temps par exemple. Mais aussi quelques grenades « implosives » faisant le ménage violemment mais sur une petite zone. L’arsenal est globalement très (trop ?) varié avec plusieurs pistolets, mitraillettes, fusils, objets de lancer, mines, etc…
Deux types de « monnaie » sont disponibles dans le jeu : les crédits, que l’on obtient au fil de la progression et en terminant quelques objectifs (on peut aussi s’en servir pour se réanimer en cas de défaite)et les briques dorées qui permettent lentement de débloquer du gros contenu bien baveux, comme une santé qui se régénère toujours, par exemple. Ce principe de deux monnaies est bien connu des joueurs sur tablettes et smartphones.
Alors c’est fun, ça explose de partout dans un mode Solo composé d’une douzaine de niveaux labyrinthiques qui se suivent et se ressemblent (oh, un énième ascenseur !), il y a d’autres modes de jeu avec des vagues d’ennemis ou un timing précis pendant lequel il faut survivre et vous pouvez aussi ajouter à tout cela des symboles à exploser, bien cachés dans les niveaux, pour débloquer un peu de contenu bonus.
Non mais plus sérieusement…
Dead Effect c’est nul, mais c’est aussi amusant qu’un jeu sur tablettes. On y revient sans trop savoir pourquoi, juste par curiosité pour savoir ce que fait cette arme sur le champ de bataille, ce que les développeurs proposent dans le niveau suivant qui n’a pas déjà été fait auparavant (souvent, la réponse est « rien »). Bref, on s’y égare sans trop savoir pourquoi, juste parce qu’il y a un principe d’évolution de la puissance des armes via l’argent qu’on récupère et qu’évidemment, le jeu devient plus simple au fil des parties. Et puis les zombies explosent de façon amusante, tout est sanglant et ne se prend pas au serieux (contrairement au scénario) ce qui contribue au plaisir coupable qu’on peut y éprouver.
Après, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : c’est un très mauvais FPS, c’est quelconque, déjà vu mille fois, répétitif à souhait, mais au moins… C’est fun à jouer.