Depuis l’arrivée de Super Meat Boy, tous les plateformers sorties depuis ont eu un gout fade. Souvent pour cause de physique imparfaite quand elle n’est pas complétement pétée, notamment quand le plateformer se veut rapide. Du coup, à chaque fois que je mets la main sur un plateformer, j’ai toujours peur de tomber sur quelque chose d’approximatif. Evidemment, Trash Tv de Lawrie A. Russell est passé par là. Alors Lawrie, physique pétée ou pas ?
Des pixels pour la vie.
Tout commence dans une pièce noire. Vous contrôlez un pixel de couleur. Rapidement, vous en voyez un autre. Lorsque vous vous en approchez, ce nouveau pixel se met à vous suivre. Rapidement vous tombez sur un second, puis un troisième, et ainsi de suite jusqu’à une dizaine de pixel. Ensuite, vous tombez sur une vieille TV cathodique, laissée à l’abandon parmi d’autres. Surement trop tragique pour ces pixels, ils décident d’investir la télé pour lui donner vie, ainsi que des bras et des jambes. Du coup, notre petite TV toute mignonne va essayer de s’échapper de cette usine de recyclage. Oui, il n’y a que dans le jeu vidéo où une histoire pareille est possible.
Un puzzle game où toutes les solutions sont des flingues.
Et c’est sacrément vrai. Trash TV est un puzzle platerformer. Jusque-là, de l’ultra courant sur la scène indé. Ici, la proposition est quand même très axée plateforme. Et là, la grande question du début de ce papier se (re)pose : physique pétée ou pas ? Et bien la réponse est : NON ! Enfin un plateformer avec une physique parfaite. Notre petite TV répond au doigt et à la l’œil. Pas de problème d’animation, de latence ou autre. On est proche de ce qu’un Super Meat Boy peu procurer comme sensation de déplacement. Surtout que Trash TV mise sur ce côté speed, alors qu’il n’y a aucune notion de temps / chronomètre dans le jeu. Ici, le but est uniquement d’aller d’écran en écran. Pour cela, vous devrez actionner des mécanismes pour ouvrir des portes. Pour que ce ne soit pas si facile, il y a aussi plein de mécanismes pour activer des pièges afin de vous tuer, sans relâche. Pour vous aider dans les divers environnements (six au total), vous trouverez au fur et à mesure diverses armes à feu : pistolet simple et en akimbo, mitraillette, fusil à pompe, un arc, du C4, un lanceur de sticky bombe et … une télécommande de télévision !
Si les premiers servent à principalement à tuer des ennemis (peu nombreux) mais surtout à détruire des caisses, le C4 et les sticky bombes vont vous permettre de faire des sauts énormes vous demandant un peu de skill pour certains passages qui, avouons-le, sont ultra jouissif ! Surtout que le level design est plutôt bon. On comprend rapidement ce qu’il faut faire. Ensuite, le passage d’un niveau dépendra de votre habilité, sachant que le jeu n’est pas très dur (vous ne resterez jamais plus de cinq minutes bloqué sur un niveau). Tout s’enchaîne vite, avec quelques Cameos par-ci par-là (le Compagnon Cube de portal, un QR Code de Fez plutôt drôle…) aussi bien porté par la vitesse de déplacement de notre TV que par le plaisir que l’on prendre à parcourir cette usine de recyclage, assez sombre dans son design mais toujours porté par des grandes couleurs vives (le bleu des faisceau laser, le rouge de la lave, etc). Tout va tellement vite que l’on finit le jeu en un rien de temps, c’est-à-dire moins de deux heures. Et ça c’est plutôt triste.
Conclusion
Malgré sa durée de vie bien trop courte, Trash TV est rempli d’amour, aussi bien pour la plateforme que pour les puzzles. Même si ces derniers ne représentent pas l’aspect le plus important du jeu, ils sont là pour apporter la magie qu’offre le titre. Il faut dire qu’il est rare de voir un puzzle game où tout se résout à coup de fusil à pompe et de C4. Avec sa maniabilité parfaite, on prend un plaisir immense à essayer de sauver cette petite télé cathodique d’une mort certaine. Rien que pour cela, Merci Lawrie ! (et vivement la saison 2 !)