Dans la cinématique d’introduction, rien ne laissais suggérer que le jeu serait autre chose qu’un jeu d’agent secret bien bourrin. En compagnie d’une parodie de Nick Fury, notre Agent Génial fait les 400 coups à travers le monde jusqu’à devoir affronter une grande entreprise maléfique : E.V.I.L. Et figurez-vous qu’en plus de ne pas être totalement bourrin, le jeu est légèrement tactique…
Everything is Awesome ?
Pas facile d’être agent secret quand la plus grande multinationale est le QG des méchants. Vous infiltrez alors la grande tour, d’étage en étage, en essayant à chaque niveau d’atteindre un protagoniste en particulier. Le jeu est en semi-vue de haut, fenêtré (le plein écran existe avec Alt + Tab mais est légèrement mal adapté à Steam) et vous voyez votre protagoniste avancer tout seul vers le prochain couloir. D’un coup de Tabulation, vous entrez sur la carte et pouvez cliquer sur des points de passage pour indiquer quel chemin doit prendre l’Agent Awesome. Il vous suivra sans réfléchir.
Certains points affichés en jaune sont les ennemis. Ceux-ci vous tirent dessus/vous frapperont dès qu’ils vous verront, s’enchaînera alors un jeu du « chacun son tour » en terme d’attaque. Vous avez une barre de vie, eux aussi. Le premier à terre a perdu. Cependant, si vous réussissez à les atteindre de dos, ils ne vous verront pas et pourront être abattus sans prendre un seul point de dégâts.
Autre chose très sympathique : l’arsenal, que l’on débloque au fil des rares points que l’on obtient après une mission. Allant du simple pistolet à des grenades, des mines ou même et surtout une « corde de piano » pour étrangler silencieusement, tout est bon pour jouer efficacement. Toujours contre des points, vous pourrez améliorer ces armes pour que, par exemple, votre pistolet bénéficie de plus de munitions, d’une plus large zone d’effet, etc.
Pas si génial que ça
Par où commencer ? Agent Awesome est décevant car malgré son concept très amusant, il ne parvient pas à proposer quelque chose d’intéressant. Tout d’abord, transfuge des tablettes, ses points à débloquer son beaucoup trop rares et on se retrouve à recommencer cent fois le même niveau très facile pour réussir à glaner quelques points permettant d’améliorer nos armes pour les niveaux à venir. Ensuite, il possède quelques bugs, avec une intelligence artificielle à la ramasse qui n’hésite pas à traverser le niveau (les murs, les objets, etc.) juste pour vous frapper.
Le rythme est très lent, malgré la possibilité de courir. Rapidement on jongle avec la tabulation pour stopper notre personnage, le faire changer de trajectoire et une bonne heure après, on devient le maitre de cette pratique. Résultat, la difficulté en prend un coup sévère, surtout une fois le pistolet et l’objet d’étranglement acquis. On répète toujours les mêmes choses, on essaie de s’y retrouver avec une caméra abominable contrôlable à la souris (et permettant de voir tout le niveau : trop facile !).
Le pire dans tout cela c’est que l’humour de la cinématique d’introduction, très efficace, est totalement envolé une fois dans le jeu. On a le droit à des gags très quelconques, qui se répètent souvent et le jeu, en soi, est tout aussi répétitif. Une grande déception, tant le concept semblait amusant sur le papier.