Inspiré de la scène Démo, ayant fait les beaux jours de l’Atari et de l’Amiga mais ayant toujours eu leur place sur toutes les bécanes du monde, Project Green Beat tente de placer du visuel et de la musique au coeur d’un jeu de tir et de scoring pas comme les autres. Passionnant ou ennuyant ? C’est vite vu…
T’as le beat au bout du curseur ?
Plusieurs niveaux s’offrent à vous. Chaque niveau est une sorte de démo, signée par un créateur en particulier. Tout au long des quelques minutes de visuels époustouflants, allant de la luxurieuse forêt à l’étrange village médiéval, en passant par une grotte moderne ou quelques systèmes solaires bien conçus, plusieurs projectiles feront leur apparition. Votre but est de leur tirer dessus avec le plus de justesse possible. Car voyez-vous, Project Green Beat est un jeu de scoring assez précis.
Tirez pile sur un projectile vous donnera un multiplicateur de précision. Tirez à coté et vous le toucherez quand même, les tirs étant à « tête chercheuse », mais vous gagnerez moins de points. Plus vous enchaînez les projectiles explosés et plus vous faites grimper un autre multiplicateur. Tout au long de la démo artistique qui vous est présentée vous devrez donc tirer sur tout ce qui bouge et tenter de faire le meilleur score au final. Compliqué, précis, mais surtout… ennuyant à souhait.
Aussi beau qu’ennuyant
Project Green Beat possède une interface vraiment moisie, une voix-off féminine peu inspirée, un principe de jeu stupide et peu intéressant, mais qu’est-ce qu’il est beau ! Les niveaux proposés sont resplendissants et rien que pour cela, les 7 € demandés valent d’être dépensés. Le problème c’est que Project Green Beat ne tiens pas la route très longtemps. Pour commencer, sur une bécane de bon niveau, il n’a eu de cesse que de planter et de retourner à Windows après une vingtaine de minutes de jeu. Et en plein niveau, évidemment, histoire de.
Ensuite, le gros problème de ce titre, c’est son manque total d’intérêt une fois la main sur la souris. Les projectiles sont totalement hors-propos, apparaissent à l’écran juste pour donner une excuse au gameplay et on se croirait revenu au temps du Mega-CD ou on tentait de donner un intérêt jouable à un produit qui se contente de nous montrer de belles choses (en l’occurrence, ici, c’est vrai). Les niveaux sont sublimes, on le répète, mais ils ne sont absolument pas fait pour être joués.
Artistiquement impeccable, mais ce n’est pas jouable
Même les musiques forcent le respect. Artistiquement, Project Green Beat est pratiquement une réussite, mais il n’a absolument aucun intérêt à être joué. Ennuyant, il ne propose que du scoring bas du front avec une légère tendance à se moquer du joueur en passant du facile au difficile d’un tir de projectiles à un autre. Alors certes, pour l’exploration c’est très sympathique et on fait un grand « bravo » à tous les créateurs nous proposant ces démo/niveaux de grande qualité. Le voyage est beau, on en profite à fond (et en soi, on peut aussi juste regarder défiler les niveaux sans jouer, c’est même préférable !). Mais c’est dommage…
Dommage car derrière, on le voit, il y a une histoire. Une idée scénaristique. L’envie de raconter quelque chose et de mettre en avant du mieux possible tous ces univers talentueux. Cela ne fonctionne absolument pas et c’est plus que décevant, c’est rageant. Un bien grand ratage, difficile à encaisser tant le concept entier est prometteur et la réalisation globale, de grande qualité. Quelle déception !