Sandstorm

Déjà responsable de l’excellent The Sun and Moon et bien d’autres jeux encore, Daniel Linssen alias « Managore » est depuis peu un des meilleurs participants au Ludum Dare. Récemment, il nous a proposé Sandstorm à petit prix. Pour 4 €, il nous propose de nous perdre dans le désert…

Chameau, au pied !

Ce qu’il y a de bien avec Daniel Linssen, c’est qu’on reconnait tout de suite sa patte. Pixélisé avec amour, au décor vide et pourtant plein de poésie, Sandstorm nous demande de parcourir un désert en pleine tempête de sable afin de rejoindre la cité la plus proche. Un petit scénario en fond, narré dans des lettres qu’on trouve sur le sol de façon plus ou moins aléatoire (et pas forcément dans l’ordre) vient donner un intérêt à ceux qui aiment les histoires. Mais le mieux, c’est de laisser notre imaginaire s’en créer une.
Vous vous réveillez à coté de votre charrette. Vous voyez quelques traces de sabots… Elles vous mènent à un chameau, que vous pouvez alors prendre en laisse et amener vers votre transport. Une fois les deux liés, vous montez sur votre siège et dirigez votre chameau ou bon vous semble. Il doit bien y avoir quelque chose d’intéressant à faire dans ce désert !
Le temps passe, plus vite avec le chameau qu’à pied, puis la nuit tombe. Vous vous réveillez, près de votre transport, le chameau n’est plus là. Il vous faut faire le tour, tenter de le récupérer, sinon vous resterez à pied. Et à pied, il est impossible d’atteindre la cité. Vous mourrez à la nuit tombée. Ou est ce satané chameau ! Il vous faut le trouver…

Trop de sable tue le sable

Plusieurs objets viennent vous aider dans votre quête. Une boussole, d’étrange artefacts qui ont une utilité à découvrir au fil de l’aventure aléatoire, un cadran solaire pour vous donner une idée du temps qu’il vous reste avant la tombée de la nuit… Et puis il y a ces trésors, ces lieux étonnants, une dernière rose au beau milieu du désert, des piliers à activer dans un ordre précis. Des merveilles à découvrir qui n’ont d’autre but que d’égayer votre parcours ensablé vers la cité. Il y en a une petite dizaine, tous merveilleux pendant quelques secondes une fois découverts.
Sandstorm se termine une première fois assez rapidement. Allez, disons deux heures le temps de comprendre le fonctionnement ? Ce foutu chameau n’aura pas eu notre peau très longtemps, mais il reste des lettres, des trésors à découvrir dans ce desert sans fin. Et surtout, une fois un premier run établi, d’autres modes de difficulté s’offrent à nous. Avec d’autres montures plus rapides, moins obéissantes. Bref, il y a beaucoup à faire dans Sandstorm.

La poésie d’orient

C’est assez fou de voir à quel point un simple quidam pixelisé sur un écran de sable peut nous transporter dans un monde qui nous étonne, que l’on veut entièrement visiter. Tout cela, c’est grâce à l’ambiance. Visuelle tout d’abord, simple et épurée elle nous permet néanmoins de nous plonger dans cette vie de nomade en proie à cette furieuse tempête de sable. Aucun autre piège ne l’attend, si ce n’est celui qui s’abat sur lui constamment. Les pixels font leur travail, les belles animations aussi et tout est sublimé par une musique simple, mais diablement efficace, qui nous transporte.
Alors évidemment, une fois un premier run réalisé on trouve moins d’intérêt au jeu, si ce n’est le voyage qu’il propose et peut clairement détendre une petite dizaine de minutes. La durée de vie est au rendez-vous grâce aux secrets et aux modes de difficulté, mais certains ne trouveront pas d’autre intérêt de le relancer une fois terminé deux ou trois fois. Pas grave car sincèrement : quel voyage !

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