Proposer un jeu à la troisième personne sur la console portable de Nintendo, c’est osé. Beaucoup en veulent, peu s’en contentent. Démo technique présentée dans les salons spécialisés, IronFall : Invasion est aussi un jeu solo ET multijoueur. De qualité malgré tout ?
Locustes en mode Robots
Quand ces aliens insectes de métal sont venus de l’espace, personne ne s’attendait à une telle débâcle de la part des défenses Terriennes. Vous voilà au contrôle d’un membre d’une escouade partie à travers le monde pour sauver des personnes importantes et faire surchauffer les circuits des envahisseurs. Dès les premiers pas on s’en rend facilement compte : IronFall pompe tout à Gears of War et consorts. Vous jouez donc à la troisième personne, avec une grosse armure et des pistolets de taille XXL, en vous déplaçant mollement mais avec la possibilité de sprinter vers l’avant en claquant deux fois le stick dans la bonne direction. Gâchette gauche pour mieux viser façon « caméra à l’épaule », gâchette droite pour tirer…
Joué sur New3DS, IronFall bénéficie de petites gâchettes pour recharger. Comme dans Gears of War, si vous validez votre rechargement dans la zone verte alors vous obtiendrez un bonus de rapidité et de munitions. SI vous claquez votre rechargement en zone rouge du curseur, alors vous enraillerez votre armes pour quelques secondes. Du coté des ennemis, robots oblige, ils encaissent les balles sans réagir avant d’exploser une fois leur barre de vie invisible amenée à zéro. On se croirait revenu quelques années plus tôt dans le domaine du jeu d’action.
Le mode Solo vous propose une dizaine de missions, environ 6 heures en prenant son temps, à travers des environnements pas toujours variés mais au moins bien modélisés. Malheureusement, ils sont très froids : un labo par-ci, un extérieur nocturne par-là… On ne découvrira pas de splendeur dans IronFall, même si techniquement c’est tout de même très sympathique pour une console portable comme la Nintendo 3DS. IronFall n’a cependant pas d’âme.
BoumBoum PanPan
Histoire indigeste, voix très mal jouées (c’est souvent très drôle), level-design qui force aux allers-retours et se copie à longueur de temps… Pas de doute, on pourrait crier à la honte vidéoludique passée la première heure de jeu. Et puis c’est plus compliqué que cela : les développeurs sont parvenus malgré tout à proposer un gameplay amusant, à défaut d’être précis. Avec le nouveau stick analogique droit, c’est sympathique même si on le relâche souvent faute de place pour ses gros doigts. Avec le stylet, c’est très complexe et heureusement qu’il y a de l’aide à la visée. Mais même malgré cela, malgré un gameplay jamais précis, les affrontements sont intéressants à jouer pour de courtes sessions.
Courtes, j’ai dit ! Car on en fait vite le tour, c’est basique, commun, sans âme encore une fois. Heureusement, il y le mode multijoueur : surprenant et fonctionnant très bien, ce mode permet des affrontements à plusieurs et quelques vagues de survie en coopération. C’est le point fort du jeu, sa grosse utilité pour les amoureux de ce qui ne fait pas dans la dentelle et qui voudraient ce genre de chose sur leur console portable plus habitué à des jeux très colorés. Le multijoueur est lui-aussi très basique, très commun et sans âme… Mais il est multijoueur et il y a du monde sur les serveurs ! Du coup, l’amusement est là, au moins pour quelques parties.
Conseillé ou pas ?
C’est difficile de dire si oui ou non, il vous faut IronFall : Invasion. Ressemblant à beaucoup de titres sortant sur iOS et Android qu’on se refuserait de vous vendre, IronFall trouve sur Nintendo 3DS un endroit ou se poser tranquillement, seul jeu de son espèce à se situer dans le catalogue de la console. L’effet relief est peu percutant mais offre son lot de bons moments et le principe d’achat est intéressant. En effet, une version de démo jouable avec une mission solo et du multijoueur limité est disponible. S’en suit la possibilité d’acheter le Solo et le Multi. Il y a une offre commerciale en fonction des préférences de chacun.
IronFall : Invasion est quelconque, mais il fait le boulot. On ne s’y attache jamais, mais il amuse quelques moments. Il est totalement dispensable et oubliable mais on veut férocement s’y essayer quoi qu’il en soit. Prenez au moins la version de démonstration et après, orientez-vous vers le mode qui vous sied le plus. Tout en sachant qu’en multijoueur, au moins, les parties se suivent et se ressemblent pour d’évidentes raisons !