Chère lectrice, cher lecteur, aujourd’hui votre serviteur critique est un peu dans la panade, le sujet du jour s’appelle « Rune Factory 4 » et il l’embête pas mal. Non pas que le jeu soit mauvais, bien au contraire (spoiler alert : le jeu est très bon, vous pouvez sauter à la conclusion si c’est tout ce qui vous intéresse) , mais parce qu’il relève de ces jeux que j’ai plus vécu comme une passionnante expérience plutôt qu’un objet technique à disséquer. Or, vous, vous attendez sûrement à du découpage technique, de l’explication rationnelle des mécaniques, bref vous vous attendez à en savoir plus sur le jeu avant d’entendre mon subjectif verdict. Eh bien disons que c’est là qu’on risque d’avoir un problème car je risque de vous décevoir.
Une critique pas comme les autres…
En effet, outre son début fort classique où vous incarnez un héros (ou une héroïne, vous avez le choix du sexe) qui en portant un trésor tombe sur des méchants, perd la bataille, tombe du ciel à travers les nuages et, quel heureux présage, s’en sort vivant et amnésique (ouaiiiiis pas de backgroud de personnage à écrire !) dans une petite ville pacifique qui le recueille. Oh et au passage il en devient le prince par hasard aussi. Jusque là rien que de très normal et fort quotidien mais là où le jeu surprend c’est que vous ne débarquez pas prêt à aller vous battre contre des monstres direct. Nan là vous arrivez dans un monde un peu comme vous arrivez dans Animal Crossing, tout le monde est votre copain, tout le monde vous attribue une responsabilité innée, tout le monde est là pour vous aider. Et le premier truc que vous allez kiffer faire c’est du jardinage. Oui, du jardinage.
Et encore le jardinage n’est qu’une partie de vos activités d’intérieur puisque plein d’autres possibilités s’offrent à vous pour pouvoir profiter du monde de Rune Factory. L’analogie avec Animal Crossing est répétitive et facile mais elle s’avère souvent très pertinente pour décrire ce qui nous fait revenir jouer encore et encore à Rune Factory 4. Avec une variante importante toutefois : il y a un scénario bâti sur cette histoire de votre vie et non un cycle éternel d’enfant béni immortel. Du coup, les habitants de la ville ont certes moins de choses à vous dire mais ils ont un vrai rôle, sont plus charismatiques et vous pouvez même vous laisser tenter par une relation amoureuse. Et de la même façon, vous pouvez du coup sortir de la ville pour vous lancer à l’assaut du monde et du jeu. Au final, tout finit par être une question de gestion.
Et là, vous comprendrez sûrement beaucoup mon ennui avec la critique de ce jeu. L’ensemble de l’expérience vaut surtout pour la découverte et l’intérêt principal de ce jeu réside principalement dans le cycle de questionnements/découvertes/réponses que vous traverserez régulièrement. Pour cette raison, il m’est difficile de vous décrire par le menu toutes les subtilités du gameplay, de l’histoire ou autre car ce serait gâcher votre plaisir de façon pas très cool. Hors ici, à Game Side Story, on est des mecs cools. Eh ouais.
… Pour un jeu pas comme les autres !
Au rayon des trucs cools, il faut aussi compter sur la technique qui assimile graphismes agréables, esthétique japonaise plutôt bien foutu, décors chatoyants, musiques agréables et interface bien pen… ah non zut flûte (oui chez GSS on n’écrit pas merde…oh… zut) , on entre dans la partie moins appréciable du jeu : l’interface et le gameplay. Premier mauvais point, pas vraiment inhérent aux développeurs mais il est là, le jeu est intégralement en anglais ce qui sera très embêtant pour les non pratiquants de la langue de feu Leonard Nimoy vu comment le jeu est verbeux. Mais surtout l’interface et le gameplay sont loin d’être intuitifs et surtout d’une logique assez étrange. Il m’est arrivé plusieurs fois de galérer à faire un truc qui me semblait pourtant assez simple ce qui est méga frustrant.
En dehors de quelques désagréables à côté, Rune Factory 4 a tout du jeu complet et généreux. Sa durée de vie est d’ailleurs impressionnante pour peu qu’on y accroche. Agréable à l’oeil comme pour les oreilles, ce jeu vous transportera dans un autre monde où il n’y a guère le temps de s’ennuyer tant les choses à découvrir ou comprendre sont nombreuses. Si vous cherchez une autre vie loin de ce monde bien trop petit ou plus simplement si vous cherchez une expérience mêlant gestion et esprit d’aventure de façon harmonieuse et que l’anglais ne vous intimide pas, je vous conseille fortement de vous laisser tenter. Surtout qu’au vu de l’actualité dépressive de l’éditeur, il est fort probable que cet épisode soit le dernier de la série.
Si seulement il était traduit, c’est la seule chose qui fait que je ne peux le prendre, et les non trad’ font quand même bien chier !