Transfuge des plateformes mobiles, avec ses vrais airs de Zelda : Windwaker, Oceanhorn tente de percer dans la gamme des jeux d’aventure et d’exploration. Coloré, musicalement entraînant, Oceanhorn réussit-il réellement à satisfaire les amoureux du genre ?
Cela me rappelle quelque chose…
Vous vous réveillez en pleine nuit façon Zelda : The Link to The Past, pour découvrir que votre père a disparu. Reste un livret de note et un étrange collier comme seuls indices. Rapidement, un érudit vous indique qu’une légende parle d’un monde à restaurer, votre monde, en récoltant plusieurs pierres élémentaires. Il vous lègue le bouclier et l’épée de votre papa pour enfonce le cliché dans la plaie. D’accord, c’est du Zelda pure souche, de la séquence d’introduction au look des héros, en passant par les ennemis, la façon de se battre, certaines animations voir même certains sons. Bref, les développeurs ne se sont pas trop ennuyés à faire dans l’originalité.
Tout se joue à la manette ou au clavier assez simplement : dommage, le héros est un peu pataud et les coups sont lents, rendant l’action un peu décevante. On s’y fait néanmoins et de toute façon, l’I.A ennemie est complètement stupide, assez pour qu’ils ne soient jamais réellement complexes à affronter. Pour vous aider, en plus de votre épée que vous pouvez charger pour réaliser une attaque circulaire (oui, c’est toujours du plagiat), vous aurez des bombes, un arc, des bottes, j’en passe et des meilleurs en guide d’armes déjà vu dans un jeu Nintendo.
C’est bateau !
Sur la première ile, on découvre rapidement un bateau. Celui-ci nous permettra de passer d’île en île, à chaque fois avec un petit interlude de tir. Vous ne contrôlez jamais le bateau et tout se fait sur rail : quelques ennemis apparaissent à l’écran et vous devrez leur tirer dessus avec votre tromblon, ainsi que sur les caisses remontant à la surface. Vous obtiendrez alors, comme pour les ennemis vaincus, un peu d’argent et de l’expérience. Ces moments de jeu sont assez décevants, on ne contrôle pas grand-chose et le tir est trop simple.
L’XP se gagne au fil du jeu en affrontant les ennemis, en progressant dans l’histoire mais aussi en effectuant certain objectifs secondaires. Dès que vous passez un niveau, vous obtenez un bonus pour votre personnage (davantage de flèches, du mana qui réduit moins rapidement, etc). La progression est alors sympathique, il faut bien l’avouer.
On passe donc d’ile en ile, en récoltant des objets, en améliorant son personnage, en parlant à un maximum de protagonistes qui évidemment, ont besoin d’un objet se trouvant sur une autre île. Les allers-retours sont nombreux, trop peut-être. Reste que visuellement, c’est très joli : les personnages ont quelques petits problèmes d’animations (le cou est un peu désaxé par exemple), mais ça reste très potable. Les effets de lumière sont en tous les cas globalement très réussi.
Le minimum syndical…
Oceanhorn est un jeu fort sympathique, mais qui n’a aucune identité. Pire : il vole tellement de chose à la série des Zelda de Nintendo qu’il en devient caustique par moment. Les allers-retours sont aussi trop nombreux et on a tendance à retrouver encore et toujours les mêmes visuels de niveau. Les ennemis sont beaucoup trop simples à battre (merci les bombes) et on se perd un peu dans un level-design volontairement abusif et sans trop d’indications.
Alors oui c’est beau, c’est un « bon petit jeu » pour les fans du genre, mais on se demande réellement si sorti de l’iOS il peut avoir de l’intérêt à être joué sur PC et plateformes de salon. Un peu lassant puisque répétitif, Oceanhorn étonnera la première heure pour vite devenir trop quelconque. Dommage !
Ok, ma première impression était donc bonne ^^