Depuis Minecraft et son cortège de jeux de construction, une palanquée d’univers et de systèmes différents proposent de fabriquer des trucs. De Kerbal Space Program, à Space Engineers, on a eu droit à pas mal de jeux d’assemblage. Et puis soudain, une idée, à force de faire péter des trucs ou de fabriquer des engins de destruction par hasard, pourquoi ne pas axer un jeu sur ce seul aspect ? Ainsi naquit Besiege, le simulateur de poliorcétique.
Belagerungskunt Simulator 2015
La poliorcétique, si vous ne savez pas ce que c’est, ouvrez un dico, est ici représentée dans l’aspect le plus spectaculaire, à savoir, les engins de siège à proprement parler. Le jeu se présente comme une grosse boite de Lego pour psychopathe. Différents objets s’assemblent pour permettre de fabriquer votre engin de siège rêvé, du simple bélier automatique, à la machine de Rube Goldberg de la destruction apocalyptique. Une légère recherche sur internet vous permettra facilement de voir ce qu’il est possible de faire en consacrant un peu de temps à tester et à régler les différentes pièces mises à disposition, le tout dans un enrobage épuré du plus bel acabit. Grâce aux roues, rouages, ailes, canons, boulets enflammés, ressorts, amortisseurs, blindage, on peut fabriquer vraiment le parfait attirail du défonceur de châteaux.
Les démolisseurs de l’extrême
Pourvu d’un mode « sandbox » où toutes les fantaisies sont possibles, l’alpha du jeu (mise à jour régulièrement) propose tout de même un petit mode progression avec des objectifs précis. Pour l’instant il n’y a que quelques niveaux, mai c’est idéal pour se mettre en jambe. La plupart du temps passé sur le jeu sera dans le mode libre, où la limitation de pièces saute et où l’environnement permet de tester au mieux ses créations grâce à des obstacles, pièces mobiles, ventilateurs, offrant un aperçu de la puissance du moteur physique de Besiege. Il est un vrai plaisir de voir son railgun fonctionner et envoyer un boulet explosif sur une tour, la démolissant au passage et les débris écraser des petits soldats tout mignons ou des moutons. Le système de jeu est bien foutu, chaque pièce disposée peut être réglée à la main, assignée à un bouton en particulier, quitte à tout foutre sur un seul bouton « destruction totale ». On peut ralentir le jeu à l’extrême aussi, histoire de voir quelle pièce a déconné et a tout fait sauter, ou quelle planche a cassé à cause de la traction, histoire de solidifer sa construction du mieux possible.
Catapuuultes ! Caaataaapuuuultes !
Proposé en early access, le jeu s’étoffe régulièrement grâce à de nouvelles pièces et mécanismes permettant de trouver de nouvelles façons hilarantes de faire péter les fermettes et les tours de garde des « méchants ». En l’état et vu le prix dérisoire du jeu, si la construction d’engins de destruction (ouhouhou) est votre dada, ou pourrait l’être, n’hésitez pas ! Le charme du jeu fera le reste. Par contre il faut tout de même noter que pour l’instant, il n’y a pas vraiment de manuel fourni et que les instructions en jeu sont assez spartiates. Cet élément peut laisser le joueur un peu perdu au début devant les possibilités offertes. La communauté est heureusement à l’oeuvre et un bon paquet de manuels de montage de machines infernales sont disponibles. Mais comme toujours, il est beaucoup plus satisfaisant de fabriquer ses propres bidules.