Encore un runner, encore un Greenlight, encore un jeu transfuge des plateformes mobiles… Forcément, on le voit d’un mauvais œil au premier abord. Et puis on le lance et on lui découvre quelques qualités. Assez pour en faire un jeu à conseiller ?
C’est pas sorcier !
Sur une (et une seule) musique chiptune, vous jouez le rôle d’un sorcier vue de dos qui parcourt à vive allure un couloir le menant vers plusieurs mondes aux couleurs différentes. Mieux encore, à chaque partie ces mondes se suivent de façon aléatoire. Votre but est de défiler dans ces couloirs en évitant les murs et en tirant sur les ennemis, de simples objets qui ne bougent pas d’un poil. Tout ce que vous tuez, toutes les pièces que vous ramassez, la distance que vous parcourrez, est comptabilisé en une seul score représentant vos points d’expérience.
Quand vous mourrez, au premier obstacle frappé de plein fouet, vous engrangez ce score. A plusieurs paliers, vous débloquerez des personnages… 18 au total, tous plus ou moins inspirés de héros de films ou mythologiques. Les références sont nombreuses dans ces persos à débloquer, mais la folie s’arrête là. Le reste est on ne peut plus classique.
Sur votre chemin vous découvrirez plusieurs types de potions. Certaines transforment les ennemis en pièces d’or, d’autres vous permettent de grandir (et donc d’encaisser un coup sans mourir). Surtout, les potions rouges, bleues et violettes vous offrent respectivement un pouvoir de niveaux 1, 2 ou 3. Passer de l’un à l’autre pourra donc vite être une force, ou être carrément décevant… Surtout quand vous transformerez vos boules de feu filant à vive allure en tornade destructrices mais limitées en nombres à l’écran.
Un runner de plus ?
Chaque personnage possède ses trois types de pouvoirs différents et c’est à vous de récolter intelligemment ceux qui vous plaisent le plus sur le terrain, via les potions. Grosse déception : on se rend compte rapidement que les 18 personnages partagent certains pouvoirs, la découverte n’est donc pas toujours très originale et c’est une belle preuve de flemme de la part des développeurs.
Ce qui fait l’originalité de Dungeon Highway ? Son style graphique, fait de gros pixels bien adorables. Le jeu est un runner tout ce qu’il y a de plus classique qui fait passer la pilule avec un rythme endiablé sur un morceau de chiptune réussi, se déroulant dans un univers de quelques bits qui plaira a beaucoup de joueurs. Les murs sont épais, le sang jaillis de partout, tout cela pour vous cacher la vue et vous forcer à commettre une erreur de trajet.
Dungeon Highway est une sorte d’entremet sans réelle saveur, mais qui fait passer le temps de façon correcte. Un jeu simple, surement trop, mais qui réussit à captiver quelques minutes par sessions de jeu ne serait-ce que pour débloquer tous les personnages. Un jeu curieux, à défaut d’être inoubliable.