Avec ce nom à coucher dehors avec un permis de construire, The Weaponographist du développeur Puuba (le petit ourson ?) joue sur les plates-bandes de The Binding of Isaac sans même cacher ses inspirations. Est-ce un bon jeu malgré tout ?
La charité ? C’est quoi ?
Un héros arpente la forêt avec son ecuyer quand soudain, une jeune femme l’appelle à l’aide. Le héros demande « d’accord, je peux vous aider, mais vous me donnez combien ? ». Imbus de sa personne, notre Doug McGrave qui n’a pas de grave que le nom est alors ensorcelé par la jeune femme, une sorcière bien camouflée, qui le rend plus faible. Vous vous retrouvez alors en début du jeu avec un héros au ras des pâquerettes, qui a perdu de sa superbe, de ses pouvoirs, de ses armes… Tout en fait. Et devinez qui est-ce qui va devoir retrouver tout cela ?
Imaginez The Binding of Isaac : même principe de caves de plus en plus profondes et dangereuses, même principe d’ennemis qui apparaissent et qu’il faut battre pour voir une porte (une seule !) s’ouvrir pour continuer la partie… Vous jouerez au clavier ou à la manette, ou les flèches seront vos déplacements pendant que chacun des quatre boutons de droite vous permettront d’attaquer dans quatre directions différentes. On s’y fait vite, le gameplay est plutôt intuitif malgré des animations un peu lentes et dont il faudra apprendre rapidement les failles.
Arrivé dans une cave vous devez donc tuer tous les ennemis qui apparaissent. Quand vous en tuez un, ils lâchent une bouse verdâtre qui vous sert de monnaie d’échange contre des améliorations, mais aussi éventuellement leur arme. Plutôt que de vous battre avec vos petits poings, vous pouvez donc récupérer cette arme et vous battre avec. Attention cependant : chaque arme a une durée de vie faible et vous devrez ramasser souvent les armes qui se trouvent au sol, quitte à devoir vous battre avec une arme que vous n’appréciez pas tant que cela.
Plus il y a d’ennemis, plus il y a d’xp !
Dans Weaponographist, vous ne fait pas évoluer vous-même votre héros. D’ailleurs, dès que vous sortez de la cave (par échec ou abandon), vous vous retrouvez en ville avec un Niveau 1. Mais dans les caves, vous pouvez quand même augmenter de niveau via une idée intéressante : chaque ennemi tué fait gonfler un nombre et une jauge de combo.
Cette jauge descend continuellement et plus le combo est élevé, plus vous gagnez des points d’expérience (et donc passez potentiellement de niveau). Cependant, il faudra tenter de garder ce combo le plus longtemps possible en tuant rapidement des ennemis. Pire : si votre jauge de combo est à zéro, c’est votre jauge d’expérience et donc de niveau qui diminue ! Se retrouver devant le boss d’une des demi-dizaines de caves disponible et retomber au niveau 1 est plus qu’ennuyant…
L’idée est très bonne, rend le jeu assez nerveux, alors que pourtant il reprend bien trop violemment le visuel d’un The Binding of Isaac en ayant jamais la même finesse de gameplay. Le personnage se déplace « en glissant » ce qui énerve un peu, encore davantage lorsque l’on possède un boost de vitesse. Niveau animations, c’est très correct… Voir assez mignon de voir les coffres qui apparaissent aléatoirement dans les niveaux pour vous offrir, une fois frappé, quelques bonus de vie et de monnaie.
Très correct, sans plus ?
The Weaponographist est un bon petit jeu. Il n’est pas du tout génial, ni même empreint d’une quelconque grande originalité qui le rendrait incontournable, mais il amuse facilement et propose une bonne durée de vie. Globalement, le jeu est plus simple qu’un The Binding of Isaac, pour reprendre toujours le même modèle. Surtout parce que la ville, votre point de départ et de chute pendant toute la partie, vous permet via plusieurs boutiques d’améliorer vos bonus, votre personnage, la force de vos armes, etc… On a une progression qui rend le jeu assez grand public, tout en proposant une première heure assez difficile et un mode « Hardcore » très intéressant.
En bref, on peut dire que The Weaponographist est un jeu bien terminé, franchement réjouissant, amusant, facile à jouer à plusieurs en se passant la manette et qui permet réellement de souffler un peu tout en réalisant des prouesses dont on peut être fier. Il lui manque juste un peu de génie, moins de facilité, de la nouveauté au-delà de son principe de combo, pour être réellement un incontournable du moment.