Vous attendez toujours Read Dead Redemption sur PC ? Vous en avez, de la patience… En attendant, la 2D se rebiffe et nous propose un western très particulier avec plein de qualités à mettre en avant. Je vous le présente ?
La vengeance au cœur du scénario
Vous êtes le fils de cette fermière qui, tranquillement, vous élève paisiblement dans ce ranch ou se trouve votre grand frère. Soudain, alors que vous sortez de chez-vous pour amener du bétail, vous voyez votre maison flamber au loin. Votre mère est morte et votre frère… Il vous demande de l’achever. Les bases sont posées : de simple fermier, vous êtes devenu un justicier et cherchez à vous venger coute que coute !
Dans une sorte de simili-RPG en 2D (pour la vue) et de jeu de tir à l’horizontal, tout cela dans un monde libre aux sections « à la Zelda », vous devrez donc mener l’enquête. Vous devrez interroger tous les gens que vous croiserez pour en savoir plus sur le criminel qui a fait de votre vie un enfer. Cela peut-être n’importe qui : le jeu génère un personnage ennemi aléatoirement. Pour le trouver, vous devrez récolter des indices auprès de certains personnages vous proposant des missions.
Quand vous menez à bien un objectif pour eux, ils vous récompensent avec de l’argent et une simple description : la couleur de sa ceinture, la forme de son chapeau… Au fur et à mesure, un portrait-robot (de pixels) se dessine dans le menu adéquat, vous permettant d’appréhender de potentiels coupables.
Une partie de « Qui-est-ce ? »
Au fur et à mesure de vos indices, l’ennemi à trouver est de plus en plus « simple » à déceler parmi tous les PNJ du jeu. Il faudra enchaîner les missions mais aussi, pourquoi pas, tenter de trouver votre proie à coup de bluff. Car dans Westerado, vous pouvez sortir votre colt à tout moment. En plein milieu d’une discussion par exemple, pour forcer un personnage à se révéler davantage, à vous suivre dans une mission ou, si vous tombez sur votre Némésis, à accéder rapidement à la difficile scène de fin du jeu. Mais avant, pourquoi ne pas explorer ce monde qui vous est proposé ?
Au fil des missions et de l’exploration, vous découvrirez tous les grands clichés du Western. Ce fort de l’armée des confédérés, ce campement indien, ces fermiers et leurs troupeaux de bison, ce puit de pétrole, ce village abandonné en plein désert, cette grande ville luxuriante avec son saloon… Le monde libre, qu’on explore entièrement en une petite heure si on s’y prend bien, propose réellement pas mal d’émerveillement et de surprises.
Les amateurs de monde libre décomplexés en auront pour leur argent puisqu’en plus de la surface, de ce grand monde de Western, vous trouverez une seconde carte « en parallèle », avec les mines qui parcourent tout ce monde et offrent leur lot de raccourcis et de quêtes à déceler.
Chapeau !
En plus de collecter de l’or pour participer à certaines missions, acheter de nouveaux fringues (pour faire bien, sans aucun intérêt scénaristique) ou de nouvelles armes (fusil, shotgun, double colts), vous trouverez aussi 8 idoles d’or qui vous mèneront à un trésor hors du commun. Mais le plus gros de la collecte, ce sont les chapeaux… En début de jeu vous en possédez trois et dès que vous vous faites touchez, le jeu se met en pause. Vous voyez alors votre personnage perdre son chapeau et en remettre un. Au bout de trois, vous vous retrouvez sans rien sur le crane et la prochaine balle vous sera fatale.
Vous pouvez retrouver de la vie tout simplement en ramassant les chapeaux que vos ennemis laissent tomber une fois mort. Certains n’en lâchent pas pendant que certains chapeaux s’envolent au loin alors que vous tentiez de les ramasser. Le jeu est fourbe mais globalement, il sait être généreux surtout en mode « normal ». Au pire, vous pouvez aussi acheter ces chapeaux en boutique. A noter que Westerado propose quelques chapeaux originaux, comme ce casque de mineur permettant d’obtenir une lampe frontale (et obligatoire pour la validation d’une quête). Attention : si vous vous faites toucher pendant que vous portez cette lampe, vous la perdez et ne la retrouverez plus jamais !
Les quêtes peuvent être ratées pour toujours, surtout si par exemple vous vous mettez à tuer des gens sans raison. Car en plus d’être très bien écrit et amusant, Westerado vous permet de tuer librement qui vous voulez. Souvent, le jeu va se retourner contre vous si vous tirez dans le tas au beau milieu de la ville (voir tous les villageois vous poursuivant armes à la main fait son petit effet), mais si vous jouez bien votre coup vous pouvez malmener le scénario et voir ce que les développeurs vous proposent. Plusieurs fins sont là pour cela, d’ailleurs.
3 heures de jeu, plus si affinités…
Westerado est une perle. Intelligent, raffiné, plein de références bien senties (les pierres tombales, encore un hommage à Red Dead Redemption) il se présente comme un réel bon jeu 2D pour fans d’exploration et de western. Ce test ne lui fais pas honneur tant on en oublie certains grands passages comme ces quelques easter-eggs, ce style de combat « à l’horizontal » vous empêchant de tirer autrement que vers la droite ou la gauche, ce gameplay qui change radicalement en terme de déplacements et d’esquive en fonction de l’arme que vous utilisez, ces costumes rares (celui de l’indien) à dénicher et tous les petits succès qui viennent contribuer à rejouer une dizaine de fois au jeu pour être sûr de ne rien avoir raté.
Vraiment, Westerado est une grande réussite qui sait récompenser le joueur qui, au bout de trois heures, se verra débloqué un mode Coopération particulièrement réussi (avec tirs amis), de nouveaux personnages changeant le style de jeu (vous pouvez par exemple jouer le frère avec son seul point de vie) ou encore cet horrible mode Iron Man ou dès que vous mourrez, votre sauvegarde est effacée…
Westerado est un jeu auquel il faut obligatoirement jouer, qu’il faut défendre, soutenir en l’offrant à tous ses amis et en vantant ses mérites auprès de tous. Car s’il y a bien une chose que l’on désire ardemment désormais, c’est une suite ou au moins un autre jeu dans la même veine par des développeurs qui nous ont montré ici tout leur talent. Et quel talent !
« Car s’il y a bien une chose que l’on désire ardemment désormais » … une trad’ FR pour pouvoir y jouer. ^^