Ce moment où le professeur Grant tient la tête de sa femme, après avoir enlevé ses lunettes, pour qu’elle se retrouve comme lui face à un herbivore de plusieurs mètres de haut, est l’une de ces scènes qui nous ont époustouflé enfant lorsque nous regardions pour la première fois Jurassic Park. La musique de Williams, la mise en scène, Hammond et son rêve fou… Ça cassait des briques !
« J’ai dépensé sans compter ! »
A chaque fois qu’un nouveau jeu LEGO sort, on a un peu de mal à se dire qu’il va vraiment être différent. D’ailleurs, souvent, il ne l’est pas tellement. Seule la franchise, l’humour habituel et les nouveaux niveaux et secrets à débloquer font leur office et rendent les parties amusantes. LEGO Jurassic World reprend les quatre films (Jurassic Park, Le Monde Perdu, Jurassic Park 3 et le récent Jurassic World) et les divise en plusieurs niveaux pour toujours plus de durée de vie. Au début du jeu, seules les aventures du premier et du dernier film sont disponible via une sorte de hub géant ou des missions secondaires sont disposées.
Vous visitez les îles des films, vous téléportant d’un point à l’autre du moment que vous l’avez déjà visité (via les différents moyens de locomotion). Ce monde libre vous proposer alors de vous balader dans les plus cultes endroits des films et propose une aventure annexe jonchées de briques dorées, d’objectifs secondaires, à dénicher. Avec des courses (toujours aussi peu intéressantes, comme dans tous les jeux LEGO), mais aussi plusieurs passages secrets et autres énigmes demandant de débloquer quelques personnages.
Les films sont magnifiquement retranscrits : on retrouve des dialogues copiés/collés à la perfection sur des situations de briques totalement grotesques et donc follement amusantes. Le raptor qui fait un smiley sur la porte avec la buée qu’il émet, Ian Malcom qui est représenté par un personnage LEGO complètement fou… L’humour de la franchise fonctionne parfaitement. Mais il y a t-il de la nouveauté ?
« La nature trouve toujours un chemin… »
On notera, pour commencer, une caméra un poil moins libre. La caméra se pose en effet à des endroits plus fixes qu’auparavant : une qualité puisque enfin depuis longtemps, un jeu LEGO ne donne pas envie de vomir avec des plans de caméra totalement fous. En coopération, par contre, c’est toujours un peu compliqué et ce surtout en mode Dynamique, même si il y a du mieux (les niveaux sont tout de même moins amples qu’avant, plus chargés en détails en contrepartie).
Autre originalité : des courses poursuites (vous contre quelqu’un ou quelqu’un, souvent des dinosaures, contre vous) se font en vue « de face » et sont très dynamiques. Comme dans tout jeu LEGO on ne peut pas perdre, mais ces scènes d’actions sont réussies et amusantes, malgré une certaine répétitivité. On trouve aussi des moments intéressants en véhicules, avec des Jeeps très maniables. Mais surtout : on contrôle des dinosaures.
Chacun des reptiles du crétacé permettra de briser certains types de briques et dans chaque niveau du jeu, un morceau d’ambre est à déceler pour débloquer un des dinosaures du jeu. Cela redonne beaucoup d’intérêt au titre qui propose, on le rappelle, un monde libre assez consistant surtout une fois les personnages débloqués. Encore une fois, un jeu LEGO remplis bien sa mission.
LEGO Jurassic World est certes « un autre jeu LEGO » et ne brille pas par son originalité mais il propose tout de même quelques phases de gameplay jamais vues auparavant. Respectueux de la licence de base jusque dans ses dialogues (mettez le jeu en V.O si vous le pouvez !), ce titre est une vraie mine d’or de rire et de nostalgie pour les amoureux des films. En tous les cas du premier, pour mettre tout le monde d’accord. Une belle réussite, certes gâchée par cette impression que les jeux LEGO manquent de se renouveler réellement. Un jour peut-être ? En attendant, qu’est-ce qu’on s’amuse !