Disponible sur Steam depuis le 20 mars de cette année ce petit Hack’n Slash développé par Bigmoon Studios vous envoie botter des culs en décomposition seul ou en multijoueurs dans une ville envahie par des morts-vivants. Oui je sais… encore, mais on aime ça non ?
Et si on bourrinait ?
Tout d’abord, il n’a rien à voir avec Trapped Dead premier du nom, le seul lien entre eux c’est l’univers du jeu qui est le même pour les deux titres. Donc si vous cherchiez une suite au jeu de stratégie/tactique sorti en 2011, passez votre chemin.
Vous avez le choix entre cinq classes de personnages allant du basique soldat expert en arme de guerre, en passant par le boucher-charcutier gonflé aux stéroïdes ou encore un sympathique exorciste collant des coups de bible dans la tronche des cadavres ambulants qu’il croise. Les classes sont suffisamment différentes pour assurer une petite cinquantaine d’heures de jeu si vous les faites toutes, sachant qu’ils ont des armes et des talents totalement distincts. C’est donc cinq gameplays à découvrir. Le jeu est jouable au gamepad (ce qui est cool) et au traditionnel combo clavier/souris.
Les mécaniques de jeux sont simples et accessibles : vous avez deux pouvoirs actifs et pourrez manier deux armes simultanément ainsi que 3 passifs pour votre personnage. La montée en niveau est rapide et sera simple pourvu que vous vidiez les différentes cartes sur votre chemin.
Vous déverrouillerez ainsi des passifs tel qu’une résistance aux dégâts en pourcentage ou une plus grande régénération d’endurance, ainsi que des talents à ajouter à votre personnage qu’il vous faudra lier à une arme afin d’y ajouter un effet. Comme par exemple des enchainements de coups au corps à corps avec un sabre. En plaçant l’aptitude correspondante dans l’emplacement d’une arme, vos coups auront alors un effet supplémentaire et consommera votre endurance qui remonte au fil du temps lorsque vous utiliserez des « coups blancs ».
Il est d’ailleurs parfois agaçant de devoir placer systématiquement une aptitude sur une arme lorsque vous en changez ou qu’elle est inutilisable car trop abîmée, les objets ont une durée de vie plus ou moins longue et ne seront pas toujours réparable. Vous serez donc obligé d’aller régulièrement dans votre fiche de personnage pour changer d’arme et y ajouter un talent… et ça devient vite gonflant.
Un inventaire très classique
Coté objets vous ramasserez de la bouffe pour remonter votre vie, des médicaments pour retarder votre transformation en zombie (car évidemment vous êtes infecté) pour éviter que votre vie ne diminue au fil du temps, ainsi que des munitions et des armes tel le bon vieux lance-flammes ou encore le couteau de boucher… Bref, l’arsenal du parfait chasseur de zombie quoi.
En dehors des talents liés aux armes de votre personnage le gameplay est très classique et même violemment redondant. Vous tapez tout ce qui passe comme un benêt, avalez de la bouffe pour remonter votre barre de vie et veillez à gober un médoc régulièrement pour ne pas laisser fondre votre vie comme neige au soleil. L’ensemble est du coup un peu pauvre et je me suis vite lassé de regarder les zombies défiler les uns après les autres un peu à la manière de ces vaches qui regardent passer les trains. D’autant que vous pouvez vous permettre de mourir tout le temps, vous reviendrez instantanément et vos ennemis garderont la même barre de vie que vous aviez entamée avant votre mort… Idem pour les boss.
Ainsi s’enchaîneront les différentes cartes du jeu de manière très linéaire dans un décor assez soigné, mais gâché par des effets spéciaux bidons de vos aptitudes qui sont visuellement complètement en contradiction avec les graphismes sombres du jeu. Le moindre coup de hache fera des éclairs immenses aux couleurs vives (qui piquent les yeux) et vos pouvoirs actifs vous feront briller comme un miroir de bordel.
Les voix durant les dialogues vous feront rire sans le faire exprès, tant le jeu d’acteur est médiocre. Le scénario global, ainsi que les motivations des cinq héros pour venir se fourrer dans cette histoire, sont banales et sans intérêt. Les effets sonores et la bande son sont fait du même bois.
Un Level-Design pour seule qualité ?
Voilà un exemple à ne pas suivre : rien ne colle, rien n’est harmonieux, le pauvre level designer a fait un boulot honnête qui est noyé dans des effets spéciaux ridicules et agressifs pour vos pauvres mirettes (crucifiez votre chef de projet les mecs) le tout accompagné d’une bande son fade et d’effets sonore impropres à l’audition.
Trapped Dead : Lockdown peut vous séduire si vous aimez la sauce tomate partout sur l’écran et que vous avez fini tous les hack’n slash disponibles, à moins que vous soyez un fan absolu de zombies ? Il peut également vous plaire si vous aimez les jeux simples et faciles à finir, il conviendra aussi je suppose au gens plongés dans le coma ou en état de mort cérébrale. Je pense que vous avez autre chose à faire avec vos vingt balles que d’acheter ce titre.