Preview – Distance (PC)

Il n’y a pas à dire, avec les grosses chaleurs qu’on se paye déjà en début d’été il est difficile pour moi d’être efficace. Il fait tellement chaud chez moi que j’ai même croisé un varan de Komodo dans la pièce d’à côté. L’hallucination fut totale. Alors je sélectionne mes jeux, je lance des titres où il y a de la neige ce genre de choses. Je me rafraîchi par procuration quoi. Puis Distance est arrivé sur mon bureau et j’en transpire encore.

Trackstance

Je parie que vous tous vous vous êtes déjà demandés ce que ça donnerait si Trackmania et Super Meat Boy passaient une folle nuit d’amour ensemble dans une cave pas très bien éclairée. Ou alors j’ai vraiment des pensées bizarres je ne sais pas. En tout cas, si cet événement se produisait je peux vous garantir que l’enfant qui sortirait de cette union serait presque parfait car il s’appellerait Distance.

Peut-être vous rappelez vous de Nitronic Rush, une sorte de jeu de course futuriste gratuit, doté d’une identité visuelle très forte, très “Tron” dans l’esprit. Et puis il y avait aussi des obstacles à ne plus savoir quoi en faire. Hé bien figurez vous que Distance n’est autre que le même projet mais en beaucoup plus abouti, par les mêmes développeurs. Il s’agira toujours de piloter un bolide (qui a un design plus sage cette fois) qui fonce à toute berzingue dans des niveaux tortueux et parsemés de pièges. Le principe reste donc le même : faire péter les temps sans trop se péter la tronche afin de se la péter sur le leaderboard. Malgré tout, si le concept est assez simple, quelques éléments sympathiques viennent pimenter le tableau.

Pimp my futuristic ride

Au début je parlais de Trackmania. Dans ce dernier il suffit de suivre la piste assez sagement en négociant correctement les tracés. Dans Distance, il faudra faire ça tout en esquivant des scies lasers, des lasers tout court, des murs qui sortent du sol au dernier moment et plein de joyeusetés dans ce genre. Pour nous aider dans cette tâche, le véhicule que l’on pilote embarque quelques modules plutôt utiles. Si je me fie au mode d’emploi de l’engin, on trouvee un turbo, un saut, la possibilité de voler ou même de passer en mode zéro gravité. Xzibit ferait une syncope en voyant ça, mais nul doute qu’il tenterait d’ajouter un frigo dans la boite à gants et une barre de pole dance dans le coffre. La principale subtilité à prendre en compte est la chaleur du réacteur de la voiture. Lorsque l’on utilise le turbo en continu, il va chauffer et passé un certain seuil ça fera “boum”. Histoire de refroidir un peu les ardeurs du tas de ferraille, il suffira de traverser un checkpoint et c’est reparti pour un tour.

Ainsi il y a une vraie stratégie à adopter afin de terminer le circuit en entier en un minimum de temps et en utilisant au maximum le turbo. C’est de là que vient ma comparaison avec Super Meat Boy. Nul doute que le “par coeurisme” est primordial pour faire sauter le chrono, mais à côté de ça il faudra aussi équiper sa meilleure paire d’yeux bioniques pour voir arriver les dangers le plus rapidement possible tout en optimisant la vitesse. On atteint alors une sorte de transe où l’on est hyper concentré sur le circuit que l’on est en train de faire et seul le jeu compte. Surtout que le level design est vraiment excellent et certains circuits sont réellement exigeants. Toutefois, les passages en zéro gravité (où l’on est vraiment libre de tous nos mouvements, à l’instar de ceux présents dans Dead Space 3) me laissent une impression mitigée, mais ce n’est pas rédhibitoire. A côté de ça les portions sur route ou en vol sont parfaitement jouables et la maniabilité arcade fonctionne très bien.

C’est parfois bien de finir vite

Je pense que vous avez à peu près saisi le gameplay “on roule vite, on évite des trucs” du jeu. Mais qu’en est-il de son contenu me demanderez-vous en me saisissant méchamment par le col ? A cette question je répondrais d’emblée par une clé de bras et un pétage de rotules en règle. On ne m’agrippe pas ainsi sous une telle chaleur. Puis, reprenant mes esprits, je vous dirais que même si le jeu est en early access, il propose déjà quelque chose de solide. En plus du sympathique mode Scenario, il y a un mode Arcade qui permet de s’entraîner sur les circuits et de comparer nos temps avec ceux de nos amis. Cela dit l’option la plus importante à mon sens est la présence du Steam Workshop (le fameux outil de partage de mods de Steam). Les joueurs de Distance ont déjà conçu quelques circuits qui valent le détour et nul doute que lors de la sortie du jeu, le contenu ne cessera de s’étoffer.

Pour en finir avec cet aperçu de Distance, hé bien je pense que vous l’avez compris, le jeu est vraiment intéressant. La jouabilité est déjà bien calibrée (hormis pour les phases en zéro gravité), le level design est bien ficelé et tout le jeu transpire le sérieux et la volonté de rendre une copie aussi bonne que possible. La direction artistique n’est peut-être pas aussi folle que celle de Nitronic Rush, mais impossible de nier que le jeu a un certain cachet. Enfin, les musiques ne sont pas en reste et collent parfaitement à l’ambiance “electro-froide” de Distance. D’ailleurs certains éléments du décor réagissent au rythme de cette dernière, ce qui ne fait que rendre l’effet de transe plus intense encore. Si le jeu vous intéresse, vous pouvez passer à la caisse sans risque. C’est probablement un des meilleurs jeu à accès anticipé auquel j’ai pu jouer.

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