Et si nous formions une guilde, la plus grande de tous les temps ? Aucun donjon ne nous résisterait, nous serions riches et « pétés d’objets magiques » pour reprendre Reflets d’acide. C’est ce que vous propose Gambrinous dans son jeu Guild Of Dungeoneering. Allumez vos torches, on descend dans les entrailles du jeu de Colm Larkin, un Dungeon-Crawler au tour par tour.
La partie chiante (les règles) : avancez de deux cases pour vous éviter de les lire!
Les règles sont simple : vous avez vos « guildeux », de classes différentes avec des cartes d’action de base. Comme par exemple « infliger un point de dégât physique », qui sera représenté par un poing serré de couleur rouge. Lorsque vous trouvez de l’équipement, celui-ci peux vous ajouter de la vie ou bien vous ajouter des actions, comme « infliger quatre points de dégâts magique » qui lui sera représenté par quatre flammes bleues. Le tout étant limité par quatre emplacements d’équipement dans votre feuille de personnage. Il vous faudra donc choisir, le matériel étant étroitement lié aux capacités du membre de la guilde.
C’est donc avec ce système d’équipement on ne peut plus simple que vous irez « tataner» du monstre. Une fois dans le donjon, le « guildeux » que vous aurez choisi pour s’y rendre se dirigera de lui-même, toujours en suivant un ordre de direction préétablies. Donc pour faire simple, votre « grosbill », lorsque ce sera son tour de jouer, se rendra en premier vers les objectifs de quêtes si il peut y accéder directement, sinon ça sera vers les trésors et enfin en dernier lieu les monstres pour l’xp.
Travaux pratiques
Vous commencerez les donjons dans une pièce vue du dessus, à quatre embranchements. Vous devrez choisir les tuiles que vous poserez pour relier cette pièce au reste du donjon, en vous gratifiant d’une jolie animation qui dessinera devant vous la dite pièce. En gros vous serez l’architecte et devrez également poser les monstres et l’or. Mettons que vous avez choisi de poser une tuile « couloir droit » et un monstre « Gnoll » de niveau deux, ainsi qu’une bourse de pièces d’argent dans cette même salle. Votre aventurier en herbe ira automatiquement sur le monstre fraichement posé pour lui chourer son trésor et lui coller des mandales suivant la méthode suivante : votre héros tire trois cartes d’action, l’une ne fait rien, l’autre permet de se défendre contre un coup et l’autre de frapper pour deux points de dégâts physiques.
Vous choisissez donc « frappe pour deux point de dégâts », le Gnoll choisi de frapper pour un point de dégâts, donc il vous reste quatre points de vie et le Gnoll en a trois. A vous de répéter ce schéma en espérant tomber sur les cartes qui font mal et ce jusqu’à ce que mort s’en suive. Une fois ce vilain gêneur aplati, à vous le « loot » si vous avez survécu. Une fois le donjon fini et l’objectif accompli, vous rapporterez de l’or à votre guilde pour améliorer votre base et déverrouiller des tuiles supplémentaires afin d’obtenir toujours plus d’esclaves… Enfin, je veux dire, de membre de guilde !
La partie chiante se termine ici
La guilde en elle même fonctionne comme les donjon, vous collectez de l’or et ajoutez des de nouvelles pièces à votre donjon de guilde, tel que la bibliothèque, le terrain d’entrainement ou encore la salle au trésor. Ce faisant, vous déverrouillez de nouveaux type de héros pour piller toujours plus de donjons. Vous pouvez également utiliser votre or pour déverrouiller de nouveau objets qui seront ajoutés à la table de loot.
Le jeu est dessiné au crayon à papier dans un style enfantin et mignon rappelant, en plus simpliste, celui de John Kovalic, lui-même illustrateur du célèbre jeu de carte Muchkin. D’ailleurs, le jeu lui-même (hormis la partie « guilde ») est une re-pompe honteuse du jeu de plateau de Steve Jackson « Munchkin Quest », le créateur du jeu nie pourtant toute ressemblance lorsque des confrères abordent l’étrange ressemblance entre son jeu et Munchkin, mais seul ceux qui ne traînent pas dans les boutiques de jeux de rôles et de société se feront berner.
Mais bon, il est sympa ce jeu…
Le gameplay est addictif et le jeu facile à prendre en main, il est tentant lorsque l’ont a une petite demi-heure devant soit de s’y jeter et finalement d’y passer une heure tant l’ambiance est sympa. La musique est jouée par un ménestrel qui vous chantera vos aventures sous fond de guitare sèche fort agréable et sur un ton léger et toujours plein d’humour.
La difficulté est assez élevée, en partie à cause du caractère aléatoire des cartes et des tuiles, mais également a cause des monstres qui sont plus ou moins sensible aux différentes classes de héros jouable. Il vous faudra donc, un peu de réflexion et surtout beaucoup de chance. Mais en cas de guigne pas de panique, un héros mort dans un donjon vous rapporte quand même de l’or. Vous pourrez ainsi admirer votre cimetière ou gisent en paix vos champions tombés au champ d’honneur, leur pierre tombale indiquant leurs exploits.