Que se passerait-il si le soleil venait à s’éteindre ? La réponse est simple : on va tous mourir ! C’est un peu ce que nous proposent les cinq suédois de Gatling Goat Studios. Plutôt que de mourir, autant vivre sous terre, le tout mené grâce à une entreprise qui contrôle votre oxygène mais aussi votre sécurité. Vous le voyez le gros complot à la Big Brother ?
Traversera – Traverseras pas.
Vous incarnez Valérie, une jeune fille,disons de 16 ans, qui doit passer son examen final pour devenir un «Traverser ». Une sorte de coursier, capable de se déplacer facilement aussi bien dans les quartiers chics, que les quartiers pauvres, le tout à la solde de la Raven Corp, la sacro-sainte société qui gère tout : l’oxygène, l’emploie, la sécurité, la politique et qui évidemment instaure la fracture sociale. Vous vous rendez à l’académie, vous vous présentez pour votre examen et enfilez le gant anti-gravité, outil de travail des Traversers.
Ce gant vous permet de porter de lourdes charges ainsi que d’activer certaines plateformes pour naviguer entre les quartiers. Mais pour pouvoir garder ce gant, il vous faudra réussir l’examen qui sert de tutoriel au jeu. On y apprend à déplacer les caisses pour en faire des plateformes, mais aussi à bloquer certain rayons laser bloquant une porte. Enfin, vous apprendrez à utiliser l’arme ultime de la discrétion : le tonneau dans lequel vous pouvez vous cacher. La révolution industrielle, je vous dis.
Big brother pas content.
Toute contente d’avoir réussi votre examen, vous rentrez chez vous annoncer la bonne nouvelle à votre père. Et là, c’est le drame. Il a disparu, la maison est en désordre et surtout, il y a trois impacts de balles sur les murs. Vous montez dans votre chambre, trouvez une note vous disant d’aller chez le marchand de bombonnes d’oxygènes. En redescendant, grande surprise, le big boss de la Raven Corp est là et vous promet de tout faire pour retrouver votre père, qui n’est ni plus ni moins que l’un des grand ingénieurs de la société. Il a été capturé par les révolutionnaires.
Evidemment, on se doute rapidement qu’il y a quelque chose de louche là-dedans. Tout au long du jeu, vous serez amené à découvrir ce qu’il s’est réellement passé, rencontrerez les révolutionnaires et ferez le tour du propriétaire, en passant des beaux quartiers, aux taudis, en traversant les égouts, une prison et une villa. De quoi proposer divers paysages et surtout nous montrer le talent du directeur artistique du jeu. Très orienté steampunk, on peut dire que la D.A. du jeu est fabuleuse.
Que ce soit le chara-design ou tous les éléments du background, mention spéciale à toutes les affiches que l’on peut observer, ça en jette. Dommage que techniquement le jeu ne suive pas et que la prédominance du marron (ok, on est sous terre) ne donne pas un peu plus d’éclat au titre. Autre problème du côté technique, qui me faisait énormément peur avant de lancer le jeu : le contrôle de Valérie. Avec une caméra très haute, ressemblant presque à une caméra de hack and slash, mais avec une vraie notion de la 3D, Valérie se contrôle plutôt bien uniquement au clavier, malgré un saut très rigide qui vous fera pester plus d’une fois. Je vous rassure, Traverser n’est pas un plateformer mais bien un puzzle-game très accès aventure. Le problème de la rigidité du saut viendra essentiellement pour monter sur certaine caisse. Rien de bien méchant.
Le jeu n’est jouable qu’au clavier souris. Cette combinaison est obligatoire, notamment pour la gestion des objets avec le gant, qui déjà à la souris est un poil nerveuse, donc je vous laisse imaginer au pad. Les puzzles de l’aventure sont tous très simples, puisque la plupart du temps ils consisteront à placer une boite au bonne endroit, sur un bouton ou pour faire une plateforme de saut. Là où l’on prend plaisir à parcourir le jeu, c’est lorsqu’il s’agit de trouver les notes et les oiseaux mécaniques (contenant une piste audio, de parfait petit espion) cachées un peu partout dans les niveaux. Mention spéciale au trois boss du jeu, dignes de n’importe quelle boss de jeu d’action, où il faudra comprendre leur pattern afin d’en venir à bout.
Conclusion
Si traverser n’est pas le jeu de l’année, on parcourt les cinq à six heures de jeu avec plaisir et sans broncher. Mené par une direction artistique sublime et une réalisation propre, on prend plaisir à jouer avec les éléments déplaçables du décor afin de fouiller tous les recoins de chacune des maps. Malgré une physique un peu hasardeuse, notamment au niveau des sauts, il ne gâche en rien l’expérience de jeu, sans oublier le plaisir que procure les boss fight, plutôt originaux et rafraîchissants au cours de cette aventure souterraine.
Ca a l’air plutôt sympa !
C’est pas le jeu de l’année mais il est super plaisant à jouer!