Avec ses airs de RPG rétro, Siralim ne semble pas franchement excitant. En se lançant dans le test, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre mais une chose est sure : je pensais m’ennuyer un peu. Reprendre les vieux codes ne suffit pas à faire un bon jeu empreint de nostalgie. Sauf que Siralim n’a rien à voir avec les premières impressions qu’il donne…
Un jeu sans fin !
Siralim, c’est un monde de rêves. Innombrables, ils sont envahis par des monstres bien décidé à rendre l’univers bien moins joyeux que prévu. En tant que sauveur, vous n’allez pas vous battre avec vos petites mains mais entraîner des monstres à le faire à votre place. Jusqu’à six monstres simultanément vous suivront dans votre périple en 2D d’antan. Les pixels sont gros, les couleurs sont vives, on se croirait sur NES.
A votre quartier général, un personnage vous permettra de suivre un semblant de Journal de Quêtes. Ici, pas d’histoire, mais un jeu qui n’a aucun moyen d’être terminé. Vous devrez sauter dans un rêve, explorer toute la carte et en piller les ressources. Des diamants, de la pierre et autres matériaux sont à collecter sur des vases à briser, des cailloux à casser… Et des coffres apparaissent quelquefois pour vous amener un peu de loot intéressant. Des objets peuvent être utilisés une fois, d’autre gardés dans l’inventaire pour bénéficier longuement d’un bonus. Il y a aussi les parchemins, permettant d’utiliser de la magie en dehors ou pendant les combats, pour révéler toute la carte ou lancer une boule de feu sur un ennemi.
Invoquez-les toutes !
La carte est pleine de monstres qui veulent votre peau. Si vous en rencontrez-un, le jeu étant au tour-par-tour comme tout bon Dungeon-Crawler qui se respecte, alors le combat se met en place. A l’ancienne lui-aussi, façon Dragon Quest : vous ne voyez pas vos personnages, mais vous visualisez chacun des ennemis à l’écran. Ensuite, c’est encore une simple histoire de tours. Vous allez attaquer ? Vous défendre ? Utiliser un objet ? Fuir ?
Une option sort tout de même du lot en combat : celle permettant de capturer l’âme d’un ennemi. Si vous capturez trois âmes différentes d’un même type d’ennemi, alors vous pourrez l’invoquer à votre quartier général et celui-ci vous suivra pendant votre aventure. A chaque fin de combat, les monstres alliés prennent du niveau ainsi que votre protagoniste. Quand c’est le cas, vous obtenez des points de Royautés qui permettent d’améliorer des caractéristiques spécifiques et nombreuses, tels qu’une amélioration de la montée d’expérience, la santé de vos créatures, etc.La liste est très longue !
Vous possédez trop de créatures ? Vous pouvez alors les stocker dans une zone uniquement dédiée au stockage et à l’amélioration passive d’un monstre. Tout au long du jeu, il faudra d’ailleurs découvrir de nouvelles zones comme l’Arène ou le Forgeron, via des constructions à planifier. Pour ce faire, il suffit de choisir une construction au bon endroit du Quartier Général et de tuer des monstres une fois revenu dans un rêve. Plus vous tuez de monstres, plus votre construction est prête. Cela redonne encore plus d’intérêt à la baston !
Entièrement généré aléatoirement
Quand vous parcourez un monde de rêve, vous tombez souvent sur le même univers visuels (parmi la demi-dizaine disponible) mais aucun emplacement d’objet n’est identique d’une partie à l’autre. Aussi, vous trouverez quelques événements aléatoires (un nain porte-bonheur, par exemple) et chacune de vos plongées dans un rêve vous proposer une mission annexe. Celle-ci remplie, vous bénéficierez d’un peu de loot supplémentaire. Vous trouverez des armes, boucliers et bijoux à équiper sur vos monstres pour en améliorer les statistiques, mais aussi quelques objets rares. Bref, il y a de quoi faire !
Le principal problème de Siralim, au-delà de ses graphismes tout de même un peu repoussant, c’est qu’il est extrêmement répétitif. Il base même tout son principe de jeu sur cela, en oubliant de proposer davantage d’ennemis et d’environnements différents. A part cela, il faut l’avouer, c’est une belle surprise : on y passe de longues heures si on accroche au principe et on tombe facilement amoureux de la simplicité d’utilisation du jeu (en deux boutons).
Servi par des musiques de qualité, Siralim est donc réellement réservé à ceux qui ont du temps à perdre sur un jeu sans aucun but autre de vous amuser jusqu’à plus soif. La montée de niveaux est illimitée et les ennemis vous suivent aussi point de vue équilibrage. On regrettera évidemment qu’aucune histoire principale n’est été proposée à ceux qui sont moins accro à l’illimité, mais force est de constater qu’en l’état, le principe du jeu fonctionne parfaitement bien. Tout cela sur seulement 30 mo, dingue !