Si vous aimez bouger des cubes, façons « taquin » et que les contes un peu sombres à la Neil Gaiman ne vous font pas peur, peut-être trouverez-vous ce Rooms : The Unsolvable Puzzle intéressant. D’ailleurs, si ce titre est vendeur, il est toutefois au sens littéral d’un commun décevant !
Home Sweet Home
Anne est une jeune fille maligne, mais qui a manqué de réflexion cette nuit ou elle est sortie de chez elle. Désormais prisonnière d’une (et plusieurs, ensuite) maisons étranges et magiques, elle devra se frayer un chemin vers la sortie. Pour ce faire, elle peut bouger des salles, des cases, dans toutes les directions. Véritable jeu du taquin sous une forme plus amusante, Rooms : The Unsolvable Puzzle demande beaucoup de patience et de réflexion.
Le but est simple : trouver la sortie. Une case contient la porte de sortie et il vous faut vous frayer un chemin vers celle-ci. Pour se faire, il faudra déplacer vos cases/vos salles de façon à ce qu’elles vous permettent d’atteindre les objets que nécessite la sortie : par exemple, une clé, pour ouvrir la salle tant convoitée. Tous ses déplacements seront guidés par la lumière : si une salle/case n’est pas colorée, alors c’est qu’elle n’est pas au bon endroit.
Chaque déplacement vous coûte un point et évidemment, chaque point vous est compté. Il vous faudra terminer une épreuve en un nombre de déplacement minimum pour espérer obtenir assez de rouages sur les trois que propose chaque énigme. La petite Anne peut aussi se servir de sa lampe pour éclairer la zone, y voir quelque chose de plus gai et surtout, découvrir quels sont les emplacements censés accueillir une case en leur sein. Un bon moyen de se guider pour savoir si on est sur le bon chemin ou non.
Ne pas faire confiance aux jouets !
Trois manoirs d’une vingtaine de niveaux chacun sont proposés en plus de leurs souterrains, proposant tout autant de niveaux en mode de difficulté élevé. Autant vous dire qu’on en a pour son argent point de vue durée de vie ! Au fil de votre avancée, certains niveaux particuliers vous dévoileront quelques pages d’un livre de conte qui vous narrera les prémices de ces étranges maisons : l’histoire d’un fabriquant de jouet qui n’a pas eu beaucoup de chance…
Et par ailleurs, les jouets en question viendront vous mener la vie dure ! Des pantins désarticulés feront échouer notre petite Anne dans sa progression si jamais elle tombe nez à nez avec l’un d’entre eux. Certains sont en plusieurs morceaux et il faut alors faire attention de ne jamais faire se toucher deux salles comportant quelques membres du pantin, sous peine de le voir prendre vie et de vous chasser.
D’autres bonnes idées feront vite leur apparition, comme des armoires qui échangent les positions des salles, des téléphones téléporteurs (avec différentes couleurs pour bien compliquer les choses) ou encore des diables en boite lançant des bombes : pratique pour exploser des portes récalcitrantes, mais attention à ne pas se trouver à proximité…
Plus pertinent qu’il n’y paraît…
Rooms : The Unsolvable Puzzle a cet horrible défaut qu’est son titre, laissant penser que le jeu n’a aucune consistance, aucun scénario et qu’il consiste à enchaîner les puzzle sans but ni âme. Ce n’est pas vrai et c’est bien ce qui fait toute la différence avec les jeux d’en façe : Rooms n’est clairement pas un chef d’œuvre mais on s’attache facilement à découvrir cette histoire bien écrite. Surtout, les puzzles sont intéressant, vont souvent crescendo et sont très nombreux.
Inutile de vous dire que si les images vous donnent envie, alors le jeu devrait vous plaire. Ne vous attendez évidemment pas à quelque chose de très original (encore que c’est la première fois que le principe du taquin me semble aussi intéressant à jouer), mais vous y passerez au moins quelques bonnes petites heures à vous remuer le cerveau, tout en y gagnant une sympathique petite histoire. On en espérait pas tant…