Si vous avez joué sur PC ou PS4 durant le mois de juillet, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène Rocket League. Les développeurs espéraient 10.000 joueurs… ce sont plus de 100.000 qui se sont affrontés en moyenne chaque soir ! Expliquons le phénomène…
Entrez dans l’arène
Pour expliquer rapidement Rocket League, il s’agit d’un jeu de soccer où chaque joueur pilote une voiture. Dis comme ça ça paraît déjà un peu fou, mais si je vous dis que vous disposez en plus d’un saut, un double saut et même la possibilité de collecter des boosts pour voler, là, ça devient carrément la folie totale !
La voiture se prend en main assez facilement mais Rocket League a la marque des grands jeux : une courbe de progression infinie. Le fossé entre un joueur débutant et confirmé est énorme. Là où le premier jouera principalement au sol, le second n’hésitera pas à dribler ses adversaires de quelques coups de capot bien ajustés ou à envoyer la balle en l’air pour faire des reprises de volées aériennes surpuissantes.
Le plus surprenant dans tout ça est que Rocket League n’est pas le coup d’essai de Psyonix. Ils avaient sorti Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars il y a quelques années sur PS3. Sans communication, le jeu était alors passé totalement inaperçu alors qu’il était quasi identique à celui-ci. Les développeurs ont vraisemblablement appris de leurs erreurs et pour remédier à ce problème, Rocket League était disponible gratuitement pour les titulaires d’un compte PSN+ durant le mois de lancement. Le jeu étant cross-plate-forme PC / PS4 (mais pas totalement car s’il est possible de jouer ensemble, il est impossible de monter une équipe) cela a assuré une base de joueurs pour les deux formats, une excellente idée pour un jeu clairement orienté multijoueurs.
Tuto, solo et surtout multi
Pour appréhender toutes les subtilités du gameplay, un tutorial complet est disponible. Il vous apprendra les bases et vous confrontera à quelques situations que vous pourrez retrouver ensuite en match.
Après ça, je vous encourage très fortement à passer par la case entraînement pour progresser en attaque, défense et aerial (ne vous acharnez pas sur la difficulté all-star, vous aurez tout le temps d’y revenir plus tard).
Le modo solo est totalement anecdotique est inintéressant. Votre but sera de terminer premier d’un championnat mais les bots ne sont clairement pas à la hauteur. Mettez une difficulté trop basse et ils marqueront contre leur camp, mettez les trop haut et ils enchaîneront les frappes dans les lucarnes).
Arrive enfin le réel intérêt du jeu, le multijoueurs. Par équipes de 1, 2,3 ou 4, vous pourrez affronter les autres joueurs dans des matchs amicaux ou classés (un système d’elo classique est utilisé pour vous garantir des joueurs de niveau équivalent au vôtre). Quelque soit le nombre de joueurs, la durée d’une partie est de 5 minutes, suivies d’un but en or. Les retournements de situation sont légions et il n’est pas rare que le match soit accroché jusqu’à la dernière seconde.
Quelques raccourcis sont prédéfinis pour communiquer rapidement avec vos coéquipiers « en défense », « au centre », « belle passe »… Le jeu est tellement populaire que l’attente avant une partie dépasse rarement les 15 ou 20 secondes et la fameuse dernière partie est constamment suivie d’une autre, puis une autre, jusqu’à se rendre compte qu’on aurait dû arrêter deux heures plus tôt !
Je pensais que le jeu serait ultra bourrin, mais plus vous jouerez, mieux vous vous placerez et mieux vous saurez anticiper les rebonds ainsi que les déplacements adverses. C’est réellement grisant de réussir une action qu’on n’aurait pas imaginé possible quelques jours plus tôt.
Customisation, DLC et e-sport
Les développeurs de Rocket League ont compris à l’intérêt du multijoueurs : montrer au monde entier que vous êtes le plus talentueux et que vous possédez la plus belle caisse. A la fin de chaque match, suivant vos performances, vous obtiendrez un certain nombre de points d’expérience vous faisant monter peu à peu de niveau. Cela aura pour effet de débloquer de nouvelles voitures (elles ont toutes les mêmes caractéristiques mais une hitbox légèrement différente), peintures, antennes, chapeaux, jantes et traînées qui apparaissent quand vous utilisez votre boost. Vous pourrez ensuite passer au garage pour équiper toutes les nouveautés.
Jusqu’à présent tout était inclus dans le jeu, mais vu son succès, un premier dlc payant a déjà fait son apparition, apportant deux nouveaux véhicules ainsi que de nouvelles peintures. Si on peut se plaindre sur la rapidité, on est rassuré sur le fait qu’il soit purement cosmétique. D’ailleurs, pour prouver qu’ils n’ont pas vendu leur âme au diable, ce dlc a été accompagné d’un autre (gratuit lui) ajoutant un nouveau stade, les matchs classés en 3 contre 3 préconstruits ainsi qu’un mode spectateur essentiel pour offrir une carrière e-sport au jeu.
Avec ses parties courtes et spectaculaires, Rocket League est un jeu très agréable à regarder : pas de règles compliquées à apprendre, des actions aériennes à couper le souffle… on peut juste regretter qu’il soit pour le moment impossible de créer une équipe fixe en jeu alors que le format 3v3 est celui retenu pour l’esl. Une note en jeu indique que le classement actuel est celui de « pré-saison », on peut donc imaginer qu’ils vont améliorer l’interface rapidement.
Et dire que je n’aime pas le foot…
Pour être honnête, j’ai lancé le jeu en me disant « ça a l’air rigolo, je vais y jouer une heure et je passerai à autre chose ». Cinq heures plus tard j’étais sur mumble avec deux autres copains que j’avais forcés incités à prendre le jeu à enchaîner les matchs.
Ce jeu est une véritable drogue. Plus vous y jouez, plus vous vous améliorez et plus les possibilités s’ouvrent à vous. Vous repasserez souvent par la case entraînement pour essayer de reproduire ce qu’un fou furieux a réalisé la veille devant vos yeux écarquillés (genre rouler sur les grilles du stade pour voler jusque devant votre but et reprendre de volée le magnifique centre que lui a servi son pote ).
Durant les premières semaines de lancement, les serveurs souffraient de lag ce qui rendait certains matchs absolument injouables. Les développeurs ont beaucoup travaillé et ce problème semble maintenant résolu. En même temps, comment leur en vouloir quand on se dit qu’ils avaient prévu dix fois moins de joueurs.
Les vétérans de SARC regrettent la disparition des terrains différents. Pour le moment ils sont tous sensiblement similaires (le dernier sorti étant beaucoup plus petit que les autres) mais les développeurs ont indiqué qu’ils réfléchissaient au fait d’inclure à nouveau des stades circulaires, avec des bosses, etc.
Je pense que vous l’aurez compris, je suis fou du jeu. Même si vous n’êtes pas convaincu par l’idée de jouer au foot avec des voitures, je vous encourage chaudement à le tester si vous en avez l’occasion, surtout que le jeu possède pour le moment un suivi exemplaire.
Bonus, un exemple de ce que donne le jeu à très haut niveau :