Le jeu de survie fait fureur depuis Minecraft, c’est un fait. Avec toutes ses invasions Zombies, les gens se sont passionnés pour cette volonté de vivra malgré un monde dévasté et pourri. Dead in Bermuda propose un univers à la « Lost », la série télévisée de J. J. Abrams, avec des survivants d’un crash d’avion paumés au beau milieu d’une île déserte…
Seuls sur le sable
En un plan entièrement 2D, vous découvrez les lieux du crash. Au début, vous aurez l’épave de votre avion (que vous pourrez fouiller pour obtenir quelques ressources), un établi pour construire de nouvelles choses, une bibliotheque échouée pour apprendre de nouvelles constructions, un feu de camp à alimenter en bois (sinon la nuit sera rude !) et la sortie vers la jungle, vous permettant de l’explorer. Vous avez huit naufragés, tous très différents : la « maman poule », la jeune fille blonde et maline, la femme Russe débrouillarde, le brave beau-gosse… Et ces clichés sont souvent détruits lors des discussions qu’ont les protagonistes autour d’un feu de camp, histoire de donner un peu plus d’épaisseur à l’écriture lambda des personnages.
Vous pouvez bouger vos personnages aux différents points d’intérêt de votre plage, afin de les diriger comme des pions vers leur action à effectuer. Ils pourront fouiller la carcasse de l’avion, construire, apprendre, explorer la jungle et bientôt… Cueillir des fruits, aller pêcher, s’occuper de la viande à cuire, aller se reposer, discuter autour du feu. A chaque fois que vous construirez quelque chose de nouveau, cela vous débloquera une action qu’il sera possible d’effectuer pendant une demi-journée.
Chaque journée est séparée en deux temps : le matin et le soir, AM et PM. Vos personnages effectueront donc deux fois les actions que vous leur demandez (sauf si vous les changez d’endroit entre temps, à la « pause ») avant que ne tombe la nuit et qu’ils se réunissent tous autour du feu de camps. Là, des discussions houleuses ou réconfortantes auront lieu, en fonction de l’amitié et de la haine qui aura surgit pendant les activités de la journée.
Les Sims : Naufragés
Tous les personnages ont leur jauge d’appréciation pour chacun des autres protagonistes. Il faudra tenter de les faire s’apprécier ou en tous les cas, de lier sur un seul travail ou lors de l’exploration de la jungle des gens capable de s’entendre et de ne pas s’étriper. Difficile néanmoins de faire cohabiter une jeune médecin moderne avec ce vieux briscard revenu du Vietnam pense encore être en pleine Guerre Froide ! Ajoutez à cela une île particulièrement mystérieuse…
Lors de votre exploration, vous trouverez des points d’intérêts. Il sera possible de s’y rendre d’un clic et de découvrir un nouvel écran, ou se situeront quelques objets, ressources, situations (des animaux qui se battent, un cadavre qui pendouille au bout d’une corde, un squelette…) avec lesquelles vous pourrez intéragir. Ces situations vous apporteront malus et bonus, en fonction de vos choix et de vos compétences. Avant chaque action, la discretion du protagoniste choisi pour l’effectuer sera mise à rude épreuve et en fonction de vos points de compétences, des monstres pourront vous attaquer. Si oui, vous perdez de la santé.
Santé, dépression, fatigue, maladie, faim… Les causes de mortalité sont très nombreuses ! Et le seul moyen de s’en sortir et d’effectuer les bonnes actions au bons moments, de laisser se reposer les uns pendant que les autres travaillent, etc. La gestion des survivants est très amusante bien que répétitive au bout de quelques parties. Surtout, il suffit d’un mort pour que tout semble « plus simple »… Avant cette nuit ou les gens commenceront à parler de leur ami disparu, ce qui augmentera leur jauge de dépression et leurs envies de suicide.
Mystère et boule de gomme !
Pendant ce temps, il y a une histoire, un fil rouge lié à l’exploration de la jungle. Qui est cet être bizarre qui vous parle de prophétie ? Et ce Johnny que tout le monde recherche ? Pour esperer gagner la partie et voir les secours venir vous chercher, il faudra allez au bout de cette étrange prophétie et ce ne sera pas de la tarte ! Clairement, Dead in Bermuda est bien jaugé niveau difficulté.
On peut lui reprocher une répétitivité violente, de tous les instants. Les premières parties sont sympathiques mais l’ennui s’installe vite, la faute à un rythme qui se supporte mal lorsque l’on relance une partie « pour essayer quelque chose ». Aussi, Dead in Bermuda possède quelques bugs énervants, comme celui qui laisse continuer le jeu alors que tous vos survivants sont décédés (cela m’est arrivé à trois parties sur cinq).
Globalement, Dead in Bermuda est correct. Il ne révolutionne et n’amène rien de nouveau au genre, il propose un peu de « survie grand public » et ses dialogues sont amusants mais un peu cousus de fil blanc. On appréciera les stéréotypes un peu cassés au fil du jeu (l’antipathique balèze Russe à l’Histoire triste et moins froide qu’on ne l’imagine) et son scénario un peu fou au centre d’une très réaliste gestion de personnages.