L’équipage du Chapeau de Paille, alias Luffy le pirate élastique depuis qu’il a mangé un fruit du démon, débarque sur nos consoles (et sur PC !) avec un troisième Musõ signé Omega Force. Tout y est passé : Zelda, Gundam, Dynasty Warriors, Samurai Warriors, Warriors Orochi, Ken le Survivant, Dragon Quest et bientôt l’adaptation de l’anime The Heroic Legend of Arslan. L’overdose ? Mais non voyons… Ne soyons pas médisants !
On s’attend au pire…
Les deux premiers One Piece : Pirate Warriors n’étaient pas fameux. Le premier manquait de punch et de contenu, le suivant proposait une histoire totalement originale et un peu nulle, c’est donc sans vraiment d’attente que ce One Piece : Pirate Warriors 3 s’installe sur nos plateformes. Au lancement, une vidéo énergique et un menu « à la Musõ » apparaît. On est en terrain connu. Deux modes principaux s’offrent alors au joueur : le mode Histoire et le mode Rêve.
En mode Histoire, on nous retrace l’intégralité de l’aventure One Piece jusqu’aux plus récents mangas, découpée en plusieurs chapitres de plusieurs niveaux. Chaque niveau s’ouvre et se ferme avec des scènes de dialogues en cases, légèrement animées, dans le plus pur style du manga. C’est du plus bel effet pour les fans même si cela reste une solution de facilité. Il n’empêche que si, comme moi, vous avez un peu lâché la lecture en cours de route, ces retrouvailles rapides et concises sauront se faire bien accueillir. Surtout que quelques cinématiques en 3D, assez jolies, seront aussi au rendez-vous.
Clairement, l’ambiance visuelle de One Piece est ici totalement respectée. Dans les niveaux, vous verrez les troupes de soldats lambda fidèles aux nombreux Musõ remplacés par des hordes de pirates aux faciès génériques. Vous leur rentrerez dedans et réaliserez des combos de plus de mille, voir deux mille morts en quelques minutes. C’est du grand n’importe quoi, comme toujours, mais c’est aussi extrêmement fun et jouissif.
… Et on s’amuse, finalement !
Tout est à l’identique, comme d’habitude : les généraux sont ici remplacés par des héros connus de la série One Piece, les attaques les plus puissantes s’obtiennent à force de combattre et peuvent être combinées avec celles des personnages de soutien et globalement, le jeu ne s’embête pas avec la logique. Un personnage de soutien peut rencontrer son double sur le terrain, on peut bloquer les ennemis dans les murs et s’en débarrasser ainsi, il est possible d’enchaîner quatre fois le même combo de suite sans que cela manque de logique scénaristique, bref… C’est un gros foutoir désorganisé, qui fonctionne malgré tout via les règles habituelles de la série.
On regrette évidemment qu’aucune originalité ne soit au rendez-vous. One Piece : Pirate Warriors 3 c’est 90% de Dynasty Warriors avec un skin par-dessus. Les développeurs ne se sont pas trop forcés à ajouter des nouveautés et cela se voit forcément. Reste le mode Rêve, permettant d’enchainer des îles sur une sorte de jeu de plateau contenant quelques-uns des plus importants personnages de la série. C’est dans ce mode Rêve que vous pourrez les affronter et les débloquer pour jouer ensuite avec eux. C’est d’ailleurs l’un des gros intérêts de ce jeu : les personnages sont nombreux, très bien modélisés et animés et possèdent tous leurs attaques et façon de jouer différentes. Quelques vidéos « maison » sont disponibles ci-dessous pour voir tout cela en conditions réelles.
Pas de nouveauté à l’horizon…
Sur PlayStation 4, le jeu tourne bien et même l’écran splitté ne lague pas trop (ce qui est rare dans les jeux de la série). Sur PS3 et Vita pas contre, attention les yeux ! Sur PC, c’est pire : le jeu est limité en résolution et se base sur la version PS3 (nettement moins belle que la version PS4, aux effets de lumière assez sublimes). Pareil pour la coopération en ligne : elle est absente de la piètre version PC.
Reste que si le jeu n’a absolument rien d’original avec le dernier Dynasty Warriors (il est même rétrograde), l’univers One Piece fonctionne parfaitement et les fans seront ravis de débloquer tous les personnages, de pouvoir jouer avec, de les évoluer au dernier niveau connu (et dépensant de l’argent in-game, histoire d’aller plus vite) et de retrouver l’histoire d’un manga pas comme les autres. On espère juste que le quatrième opus, s’il est prévu, sera plus original. Sans quoi le verdict sera surement beaucoup moins conciliant.