Interstellar est un film qui restera dans les mémoires et il fait déjà des petits ! Corpse of Discovery de Phosphor Games s’inspire de plusieurs scènes cultes du film de Christopher Nolan et ne s’en cache même pas (la preuve avec les crédits de fin). Mais que vaut cette aventure de trois/quatre heures pour les amoureux de science-fiction ?
Perdu dans l’espace
Vous êtes un spationaute se réveillant une fois atterri sur sa zone de mission. L’ordinateur de bord vous rappelle, de sa douce voix britannique, qu’il faut que vous alliez voir vos messages avant de sortir. L’occasion de voir votre famille vous souhaiter une bonne mission en espérant que vous reviendrez vite. Ensuite, on va voir cette étrange encyclopédie de bord, on traverse plusieurs sections d’un vaisseau qui semble tout neuf et on génère la carte du monde qu’on s’apprête à découvrir. La porte s’ouvre, on foule le sol rouge d’une planète inconnue… L’aventure peut commencer.
On rencontre vite un petit robot nommé A.V.A., particulièrement bavard, qui nous explique qu’il faut se rendre à plusieurs endroits de la carte pour explorer et découvrir de nouvelles entités, un nouveau climat et autres curiosités que les terriens ne connaissent pas. Mais voilà, malgré votre double saut et la possibilité d’éviter les rayonnements un peu trop violents du soleil en se cachant dans l’ombre, il se passe quelque chose… D’assez grave, par ailleurs. Et on se réveille, dans notre navette, dans la même couchette, avec la même voix suave et britannique que tantôt. Tout est à refaire.
Un jour sans fin ?
Certaines choses ont changé : il y a davantage de dessins d’enfants dans la cabine, la date n’est pas la même, le message de la famille est plus triste qu’avant, les poussins qui tentent d’éclore dans ce vivarium très élaboré de votre salle scientifique semblent bien plus en forme qu’avant et surtout… La planète à visiter n’est pas la même. Vous sortez et A.V.A. est de nouveau là, mais ne vous propose pas la même mission. Vous jouez de la plateforme tant bien que mal (vous ferez cela 90% du temps) en évitant d’étranges entités brumeuses qui vous obligent à revenir au dernier checkpoint, vous collectez des informations sur cette planète et vient le moment où, encore, il vous arrive quelque chose d’inconvenant. Retour à la couche, tout est un peu différent, etc…
Le concept même de Corpse of Discovery reprend plusieurs idées du film de Nolan. Le message vidéo, le scénario qui joue avec le temps… Le problème, c’est que Corpse of Discovery ne raconte rien. Trois heures s’écoulent et tout ce que l’on sait, c’est que la cabine change, que les (magnifiques) planètes sont vite insupportables à traverser en sautant ou planant (avec un jetpack qui nous est proposé au bout de trois retours à la cabine) et le pire, c’est que la fin est totalement prévisible.
Alors oui, le voyage est intéressant visuellement. Le jeu n’est pas très beau, mais les couleurs, la direction artistique de chaque planète, rend la découverte intéressante. Néanmoins, globalement, Corpse of Discovery est une petite déception. Un sac de bonnes idées dans lequel on en aurait pioché quatre mauvaises sur cinq. La cinquième ne suffisant pas à faire de ce titre un bon jeu, bien malheureusement…