Cela fait longtemps qu’on a Bomb dans notre viseur. Depuis sa sortie sur Desura, en mode Beta, pour tout vous dire. Le voilà qui sort sur Steam un beau jour d’août, sans prévenir, avec la ferme intention d’y trouver des joueurs. Mais quelles sont les qualités de ce titre lyonnais au développement de longue date ?
Dogfight, mon amour…
Marcel Gaston est un pilote d’exception. Avec sa moustache correctement soignée et sa passion pour l’aventure à risques, il s’engage dans une vingtaine de missions scénarisées qui serviront surtout de tutorial géant. Néanmoins, ce serait mentir que dire que le scénario de BOMB ne nous a pas amusé : très coloré, rétro dans son époque, avec des airs de Crimson Skies (et ça, c’est un gage de qualité), BOMB raconte une histoire intéressante à défaut d’être originale. Il y a même quelques personnages qui valent le coup d’œil !
Mais BOMB, avant tout, c’est un simulateur de combats aérien. A mi-chemin entre l’arcade et la simulation, BOMB propose surtout de jouer en fonction de son coucou : s’il est vieillot, lent, en état de survie, alors le jeu devient un peu plus difficile qu’avec un avion flambant neuf. Déjà c’est appréciable, tant certains jeux n’en tiennent absolument pas compte. Du coup, niveau scénario, on se passionne pour la progression qui nous promet monts & merveilles en termes de nouveauté. Plus les missions sont difficiles et plus on obtient d’avions intéressants à jouer.
Purement basé sur du Dogfight et on ne risque pas de lui reprocher, BOMB fait très bien les choses. L’avion se pilote parfiatement si vous avez pris le temps de vérifier les contrôles (et de calibrer votre manette, curieusement même certains pad XBOX ont du mal). On retrouve la vue interne, externe, cette passion pour le rase-motte sur l’eau et les loopings improvisés en cas d’attaque ennemie… Mais clairement, il ne s’agit pas de bourriner. Il faut jouer intelligemment.
Tir aux pigeons très coloré !
L’intelligence artificielle n’est pas incroyable, mais elle a ses moments de respect. Voir que le jeu vient de comprendre que vous tourniez autour de votre cible et se rendre compte que celui-ci fait de même, jusqu’à changer de cap d’un coup pour se retrouver derrière vous, cela reste interessant. Du hasard ? De la chance ? Le jeu m’a fait le coup plusieurs fois, rendant mes tentatives de bourrinage complètement vouées à l’échec. Non : il faut savoir prendre du recul, au sens propre, pour mieux arriver d’un trait sur l’ennemi.
Visuellement, BOMB est très épuré de tous détails. Les décors sont vides et pourtant, c’est assez beau. Simple, très amateur par moment certes, mais jamais affreux. On ne sort pas de l’univers facilement et l’ambiance joue beaucoup sur l’amour qu’on peut porter à ce jeu. Malheureusement pour lui, il n’a pas que des qualités : on assiste à quelques plantages, une manette capricieuse (et impossible à utiliser en menus), des chargements vraiment trop longuets entre les missions… Surtout, il est extrêmement répétitif même pour les amateurs du genre, puisqu’il met le Dogfight en avant à chaque moment ou presque.
BOMB est un bon petit simulateur de combats aériens, mais peinera à convaincre sur ses premières heures. Il faut s’y accrocher pour l’apprécier. Son multijoueur totalement désert et ses quelques bugs risquent néanmoins d’énerver certains joueurs. A noter la présence d’un mode Survie curieusement très intéressant : du dogfight sans scénario, avec un chargement plus court que la moyenne. Parfait pour faire découvrir le jeu à un ami et surtout, pour de petites sessions.