Dans Super Dungeon Run, les paysans n’ont pas l’air de trop s’occuper de leurs champs. Leur truc c’est l’or… mais comme ça ne pousse pas dans la terre, ils n’hésitent pas à utiliser le portail magique situé sur la place du village pour aller piller des donjons ! Vous allez donc diriger une troupe de paysans partant à l’assaut de donjons générés aléatoirement. L’originalité principale du titre se trouve dans sa maniabilité. Tout se fait en maintenant le bouton gauche de la souris enfoncé.
Mais non, pas par là, tu vas mourir !
Les paysans essaient toujours d’atteindre votre pointeur en prenant le plus court chemin possible et en attaquant à vue tout ce qu’ils rencontrent. Pour les plus vieux d’entre vous, ça s’approche pas mal de la maniabilité d’un Pikmin. Là où ça devient amusant, c’est lorsque votre troupe grossit via les prisonniers que vous libérez et qu’il devient quasi impossible de faire slalomer vos paysans entre les pièges sans en perdre quelques-uns au passage.
En fouillant les différentes salles, vous trouverez également des coffres contenant pas mal de trucs, y compris des potions que vous pourrez stocker puis activer via les raccourcis 1 à 3, ce qui vous évitera de trop avoir l’impression d’être spectateur de l’action.
Vous devrez également parfois activer des mécanismes pour déverrouiller des portes plutôt que de foncer bêtement vers l’escalier de sortie, mais rassurez-vous, ce ne sera jamais méchant.
Level up !
Chaque donjon est constitué d’une succession de cinq étages très courts (moins d’une minute) que vous enchaînerez pour accumuler de l’expérience. Chaque montée de niveau vous permettra d’améliorer votre troupe de base (plus de paysans, paysans directement niveau 2 ou plus…), d’accumuler des richesses supplémentaires et surtout de débloquer les classes avancées (guerrier, archer, sorcière… les possibilités sont assez nombreuses). Une fois déverrouillés, ces nouveaux combattants auront une chance d’apparaître dans les coffres rencontrés pour venir se substituer à vos paysans et améliorer l’efficacité de votre troupe.
Vous pourrez également débloquer quatre types de potion (vie, force, rapidité et résistance) et améliorer leurs effets via l’onglet artisanat. Dans cette section, vous pourrez utiliser les ressources accumulées lors de vos pillages pour renforcer vos consommables et le matériel de départ de votre troupe (pointes de flèches dentelées, cuirasses renforcées, clous rouillés…). Tous ces bonus nécessitent de l’or, des composants, mais surtout un niveau minimum pour être accessibles.
C’est d’ailleurs la principale carotte du jeu, on se dit à chaque fois « tiens, au prochain niveau j’aurai accès à telle classe ou telle amélioration » et on repart pour quelques missions supplémentaires. Pour le moment il y en a neuf différentes (détruire la récolte de citrouilles d’un concurrent, éliminer une troupe de monstres…) accompagnées de missions secondaires en tous genres (récolter 100 pièces d’or, tuer 25 ennemis, boire 10 potions…).
Pour accumuler encore plus de ressources, votre performance sera évaluée à chaque étage selon trois critères : éliminer tous les monstres, ramasser tous les tas d’or et atteindre l’escalier de sortie sous un temps imparti.
Un bon passe-temps
Pour le moment, le niveau maximal est de 32. Il faudra environ 5 à 6h de jeu pour l’atteindre. A ce moment-là, vous aurez tout débloqué et votre but sera alors d’aller le plus loin possible dans un donjon infini.
Si les ennemis et pièges sont assez variés, il n’y a malheureusement pour le moment que deux environnements différents et je ne suis pas sûr qu’ils aient prévu d’en ajouter. C’est un peu dommage vu le temps passé à parcourir les couloirs… d’autant plus que si les étages sont générés aléatoirement, on finit par mémoriser les différents blocs les constituant et donc les associations possibles.
La maniabilité est amusante, surtout lorsque votre troupe atteint une bonne vingtaine de personnes, mais je vous avoue qu’elle fonctionnerait aussi bien (et peut-être même mieux) sur tablette. Le format s’y prêterait d’ailleurs très bien car si le jeu est plaisant, je vous conseille d’y jouer par petites sessions d’1/2h ou 1h pour ne pas vous lasser, ce qui est parfaitement adapté aux transports en commun !
Au final j’ai pris plaisir à jouer à Super Dungeon Run. Le style graphique est très mignon et c’est vraiment marrant d’essayer de faire zigzaguer sa troupe aux milieu des pièges en essayant d’en perdre un minimum. Le côté « plein de choses à débloquer » est réellement addictif et nous incite à relancer encore et encore pour la fameuse dernière petite partie.
Il faudrait par contre que les développeurs de Proper Games ajoutent un petit quelque chose pour continuer à donner envie de jouer une fois le niveau maximum atteint. Ainsi que pourquoi pas des pouvoirs actifs aux classes avancées histoire d’avoir autre chose à faire que juste garder un bouton appuyé des heures durant.