La Pérégrination vers l’Ouest est un roman chinois retraçant l’histoire du voyage en Inde d’un moine bouddhiste cherchant à rapporter des textes sacrés dans son pays. Accompagné d’un singe et d’un cochon tous deux forcés de le suivre et de le protéger, le moine sera confronté à des démons voulant stopper son avancée. Enslaved: Odyssey to the West nous livre une adaptation très libre et occidentalisée de ce conte spirituel chinois.
Dans le rôle de Monkey vous vous réveillez dans un vaisseau esclavagiste qui vous a enlevé. C’est en vous échappant que vous rencontrerez Trip une jeune femme qui a besoin de votre aide pour rentrer chez elle et qui, à cette fin vous a réduit en esclavage grâce à une couronne. Vous devrez donc lui obéir et la protéger, un rapport conflictuel qui va lentement se muer en complicité et en lutte contre un ennemi commun.
Un somptueux voyage post-apocalyptique
Les environnements sont très détaillés et magnifiques, les décors post-apocalyptiques échappent pour une fois aux teintes grises et c’est dans un New-York où la nature a repris ses droits sur les constructions humaines que vous commencerez votre aventure. Les personnages sont superbement animés et sont très réalistes par contre d’autres textures sont pauvres en comparaison mais l’esthétique générale du jeu sauve la mise.
Monkey et Trip : un duo complémentaire
Le gameplay est très bon et on alterne entre des phases de plateformes et d’action avec des combats contre les robots. Certaines phases seront parfois ponctuées d’énigmes simples telles que l’activation d’un levier pour passer une porte située plus loin, rien de bien compliqué à ce niveau là. Monkey est très agile (d’où son nom) et ses animations sont fluides, il y a un côté simiesque dans sa façon de bouger qui est très bien rendu.
Trip peut faire diversion pour vous permettre d’avancer et scanner une zone, un rôle complémentaire qui nous aidera bien souvent à nous sortir de situations complexes. De son côté Monkey possède un puissant bâton pour le combat rapproché et un tir de plasma pour le combat à distance. Les combats sont dynamiques et il est possible de faire des combos cependant j’ai parfois eu des problèmes parce que Monkey frappait sans cibler alors qu’il le fait d’habitude, il devient alors difficile de le contrôler pour atteindre sa cible.
Certains ennemis possèdent un bouclier sur lequel il faudra d’abord tirer des munitions flash afin de le désactiver mais hormis certains détails tels que ce bouclier les robots ennemis ne sont pas très variés et on aura plusieurs fois droit aux mêmes boss.
Au fil de l’aventure vous récolterez des orbes qui vous permettront ensuite d’améliorer vos capacités.
Des atouts entachés par de vilains bugs
Le scénario n’est que peu présent au cours de l’aventure mais la fin est plutôt intéressante et rattrape le manque éprouvé plus tôt. Il y aussi beaucoup d’humour surtout lorsque le personnage de Pigsy fait son apparition, un atout de plus pour le jeu. Au niveau du son la musique est discrète, seule celle du menu reste mémorable, les doublages français sont très bons quant à eux.
Toutefois, Enslaved n’est pas exempt de défauts et mis à part le fait que Monkey est parfois incontrôlable (ce qui est peut-être arrivé qu’à moi), il y a les micro-freezes incessants après une cinématique, lors d’une sauvegarde ou lors d’une simple action. Beaucoup de personnes ont rencontré ce problème sans réelle solution. En haute résolution Monkey ne veut parfois pas sauter depuis un tuyau, il faut baisser la résolution mais ça n’a pas marché chez tout le monde. J’ai aussi rencontré un boss à un moment et celui-ci défonçait un mur par lequel j’étais censée avancer ensuite mais le mur ne se casse qu’en haute résolution donc j’ai du mettre les attributs à fond à ce moment là pour pouvoir avancer, dommage…
Au final Enslaved est un très bon jeu et malgré des défauts mineurs il a son lot de qualités. Ce n’est pas un style parfaitement original car beaucoup y voient une copie d’Uncharted, moi je vois un jeu maitrisé de bout en bout dans un genre qui n’est peut-être pas original mais s’il est bien réalisé pourquoi s’en priver ?
Un DLC pour faire durer le plaisir : La perfection selon Pigsy
Ah j’ai failli oublier ! L’édition Steam d’Enslaved comprend un DLC consacré au personnage de Pigsy. Oui un DLC mais qui vous prendra entre 3 à 5h pour en venir à bout ! Le contenu est excellent car le gameplay est réinventé avec l’utilisation du grappin de Pigsy pour grimper et de son fusil pour combattre. Il aura aussi des gadgets très utiles : leurre pour faire diversion, bombe, émetteur IEM qui désactive les robots et une sorte de love-bomb qui transforme les ennemis en alliés (temporairement). Le pitch ? Une préquelle au jeu de base dans laquelle le bon vieux Pigsy va chercher à se fabriquer un ami robotique pour tromper l’ennui. Ici l’accent est mis sur l’infiltration car au corps à corps Pigsy n’a aucune chance. Il y a donc de quoi faire, cette façon de prolonger le plaisir du jeu de base est très agréable !
J’y avais joué sur 360 et je l’avais beaucoup aimé, l’aventure est vraiment plaisante 🙂
Idem. Je l’avais fait sur 360 et bons souvenirs. L’ambiance était particulièrement bien avec ces paysages urbains enfouis sous la verdure. Par contre, au vu des screens, j’ai l’impression qu’il a pris un petit coup de vieux. Faudra que je le relance.
J’ai réglé le problème des ombres sur la version pc de ENSLAVE Odyssey to the West en suivant les intructions sur lien https://steamcommunity.com/app/245280/discussions/0/522728268697700113/ C’est chiant à faire mais au moins il y’a plus ces lignes de lumière dégeulasses.