Animal Gods

Aujourd’hui, toute campagne de crowdfunding nous donne une date de livraison théorique qui est rarement respectée. Ceci est surement dû au manque d’expérience des jeunes studios quant à l’estimation de charge du travail à réaliser pour sortir un jeu. Animal Gods, premier jeu d’un duo d’écossais répondant au nom de Still Games, arrive avec pas moins d’un an d’avance. Oui vous avez bien lu, UN.AN.D’AVANCE. On prend peur ?

Il était une fois…

Une demoiselle, qui a l’air d’être la dernière survivante de l’espèce humaine, décide d’aller réveiller (ou tuer, je vous avouerais que je n’ai pas très bien saisi le penchant de l’histoire) trois dieux animaux pour rétablir je ne sais trop quoi. Oui, dit comme ça, ça ne fait pas super sérieux je vous l’accorde, le problème est que l’écriture est tellement énigmatique, distillée au fur et à mesure qu’on progresse, qu’on finit totalement par se perdre. Les notes que l’on trouve au sol sont tantôt écrites par une demoiselle (qui découvre un monde bucolique mais qui cache des choses pas jolies jolies) tantôt par un scientifique à propos de certaines expériences. Comme il n’y a pas de journal où l’on peut retrouver tous les fragments de papiers que l’on trouve, on s’y perd très vite. Au final, on retiendra particulièrement l’univers dans lequel on se ballade, qui au fur et à mesure que l’on progresse nous racontera sa propre histoire.

… le désastre

Ok, le jeu est plutôt très joli avec sa vue du dessus, ses éclairages extérieurs qui font mouche et ses couleurs pastel qui donnent autant de vie que de mort aux différents endroits. Notre héroïne devra traverser trois mondes, un pour chaque dieu, en plus du hub principal. Chacun des mondes aura sa particularité avec son pouvoir. Dans le monde du lion, vous pourrez dasher, afin d’éviter des lasers et sauter par-dessus des trous. Ici tous les puzzles seront à base de placement et de plateforme. Les deux autres mondes seront axés « combat », avec une épée dans le monde du serpent et un arc dans le monde de l’araignée. Pour passer chaque portail, il faudra dans les deux cas tuer tous les ennemis présents à l’écran.

Si Animal Gods commence bien en donnant de quoi s’occuper au joueur avant d’atteindre le boss à tuer (le principal défaut de Titan Soul, titre qui s’en approche, du moins dans l’esprit), dans la pratique, le jeu est un ratage complet. Premier point qui fâche : l’optimisation. Il suffit qu’il y ait un petit effet, comme de la pluie, pour que le jeu passe sous la barre des 10FPS, pour un jeu en 2D. Certes, ma configuration est un peu vieillissante, mais il y a quand même une certaine limite. Surtout que la physique du jeu n’arrive pas à suivre, principalement sur les phases de plateformes mouvantes, où le personnage est éjecté des plateformes qui bougent un peu trop vite.

Autre grand défaut : la hitbox de votre héroïne. Je ne sais pas si les développeurs ont déjà joué à un jeu en 2D vue de dessus (par exemple, un Zelda), mais ils ont eu la bonne idée de mettre la hitbox sur la tête du personnage. Résultat : si vous vous approchez trop prêt d’une corniche, c’est-à-dire que votre tête est dans le vide, mais vos pieds bien sur le sol, vous mourez. Enfin, le jeu n’a pas dû être play testé : il m’a été impossible de finir le monde de l’araignée car un ennemi est hors de portée de mon arc.

Conclusion

Si Animal gods offre un enrobage sublime, il n’a hélas que cela pour lui. Avec une optimisation inexistante, une hitbox incohérente et un level design non testé, je ne peux que vous conseiller de fuir loin de ce jeu qui, avec quelques mois de polishing en plus (par exemple, la petite année manquante pour arriver à la date annoncée du crowdfunding), aurait pu en faire un titre parfaitement acceptable.

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