Sorti de nulle part et se lançant en Russe, une langue que j’ai tout de même beaucoup de mal à comprendre, ce jeu en Early Access du studio indépendant Krealit commence tout de même mal en oubliant de se lancer dans une langue parlée par un maximum de monde. Heureusement, on fouille un peu rapidement dans les options (ou le menu qui semble être celui des options) et on trouve le moyen de mettre le tout en anglais. Ça y’est, ce cirque cauchemardesque peut ouvrir ses portes !
« IL » est revenu
Des clowns, des monstres, dans une ambiance de cirque morbide très sombre, c’est ce que nous proposent les développeurs dans ce jeu de tir « vue de haut » qui vous demande de parcourir des niveaux à la recherche d’objectifs divers et très simples (une clé, des ennemis spécifiques). Quelquefois, il est aussi question de défendre un cœur (littéralement) au centre d’une grande salle où les ennemis apparaissent en nombre. Pour vous défendre vous avez votre sabre, qui tranche au corps à corps de façon expéditive, mais aussi des armes à feu pour lesquelles le joueur est toujours à court de munitions. On connait ce style de gameplay, désormais plus que classique dans le monde du « petit jeu ». Que propose de plus I Am Weapon pour sortir du lot ? Strictement rien, en fait.
I Am Weapon : Revival est tout simplement un melting-pot de bonnes idées piquées à droite et à gauche pour bien faire. Cela tire dans tous les sens : un clic pour utiliser l’arme à feu, l’autre pour trancher au contact de l’ennemi. Quelques touches vous permettent d’activer des bonus de santé et de mana, en plus de quelques pouvoirs bien salvateurs en pleine mêlée ennemie. Du déjà vu évident mais qui se déroule dans une atmosphère graphique curieusement réussie bien que violemment répétitive de niveau en niveau. Il n’empêche que la modélisation de certains décors est réellement réussie et que l’ambiance globale fait tout pour nous sortir de la réalité, pour clairement définir le contexte cauchemardesque de cet univers.
Melting-Pot quelconque
I Am Weapon : Revival est comme un enfant de 12 ans découvrant ce sentiment si particulier qu’est l’amour : il croit faire une découverte exceptionnelle mais finalement, papa et maman sont déjà passés par là. Les géniteurs de ce titre sont trop nombreux pour être cités et on voit mal où veulent en venir les développeurs avec leur Early Access. En attendant un mode coopératif en ligne (et qu’on espère aussi local) qui amènera forcement davantage de fun au titre, on est tout de même en droit de se poser la question la plus simple et évidente qui soit : pourquoi acheter ce jeu encore en plein développement si d’autres titres déjà sortis depuis longtemps proposent la même expérience, en mieux et complétée ? L’univers est sympathique, bien pensé, mais il ne suffit pas à rediriger les clics de souris des joueurs les plus brutaux vers ce « I Am Weapon » qui, en l’état, va avoir bien du mal à sortir du lot dans lequel il s’est réfugié bien trop profondément.
Allez, soyons optimistes : l’ambiance est réellement particulière et il est possible d’en faire quelque chose. Aussi, certaines armes ont un bon feeling et les niveaux ont des objectifs d’attaque et de défense assez variés pour qu’on s’imagine un jeu final blindé de défis très différents. Mais en l’état, franchement, attendez quelques mises à jour avant de vous y essayer. Surtout que depuis sa sortie le 23 octobre dernier, aucun patch majeur n’est venu ajouter de réel contenu au titre. C’est peu enthousiasmant pour un premier mois de disponibilité…