À l’image des jeux classiques de plateformes des années 90, Poi entend combler les nostalgiques de jeux tels que Crash Bandicoot, Conker ou encore Super Mario 64 en remettant au goût du jour la plateforme en 3D. Différents mondes, divers défis, des personnages à rencontrer, tout cela s’annonce prometteur ! Mais qu’en est-il réellement ? Les joueurs auraient-ils raison de miser sur Poi ?
Deux mondes, des quêtes et des secrets
Le scénario est succinct, vous rêvez de devenir un explorateur et pour y parvenir vous allez visiter des mondes et passer des épreuves. Vous pourrez choisir entre incarner un garçon ou une fille et après un bref tutoriel vous apprenant à réaliser des doubles sauts ou à jouer aux équilibristes sur une corde, vous voilà lancé !
D’emblée Poi s’avère être très plaisant, un capital sympathie se dégage directement de ce jeu et on a envie de l’aimer immédiatement. On se retrouve sur un bateau volant et on va se diriger vers le premier monde disponible : Cozy Canyon. Vous devrez alors atteindre des sommets pour récolter des clés ou des pièces, explorer des grottes, activer des mécanismes, etc. Outre ces missions quelque peu classiques d’un jeu de plateformes, vous pourrez aussi chercher les fossiles disséminés sur l’île et les déterrer à l’aide de la pelle achetée chez le marchand ou explorer afin de découvrir tous les lieux cachés. On passera donc une à deux heures sur ce premier monde selon si on veut le compléter à 100% ou juste récolter suffisamment de badges d’explorateurs pour passer au monde suivant.
Le second monde, Mount Magma, est plus dangereux et les 3 vies dont nous disposons trouveront leur utilité à partir de notre arrivée sur le volcan en éruption. La difficulté est accrue et il faudra faire plus attention lors de notre collecte de pièces par exemple car mourir remettra le compteur à zéro. À nouveau comptez 1 à 2h pour venir à bout de la plupart des missions de ce monde-là. Il faudra attendre que le développement progresse avant de pouvoir explorer une autre île.
Une réalisation trop classique ?
Avec ces informations, on peut se dire qu’il n’y a rien de bien extraordinaire dans ce jeu. En effet, les quêtes sont assez basiques mais le jeu voulant s’inscrire dans un genre classique, cela est tout à fait justifié. Personnellement, j’ai adoré cet aperçu de Poi et j’ai hâte de voir la suite d’autant que le jeu ne semble pas à court d’idées. Outre l’ajout de nouveaux mondes, il y aura aussi de nouveaux outils d’explorateurs qui pourront donc justifier le retour dans les mondes déjà explorés pendant l’accès anticipé pour compléter de nouvelles quêtes.
De plus, certains défis pourront être ajoutés à ceux qui sont déjà disponibles (ascension d’une tour mouvante, glissade dans la neige, rouleau comportant des pics à franchir…) et permettre de se mesurer à d’autres joueurs grâce aux classements.
Graphiquement parlant, on peut dire que Poi s’inscrit dans la lignée des jeux auxquels il entend rendre hommage. Les techniques employées datent, les textures sont pauvres, les détails absents mais l’univers dans sa globalité est agréable et le plaisir de jeu surpasse largement ces déboires visuels. Mieux, on a l’impression de jouer à jeu un peu oldie et on retrouve l’esprit d’un platformer de la belle époque. Il y a toutefois un aspect que Poi maîtrise allègrement : les animations sont réussies et variées (double saut, plongeon, position en équilibre, accrochage au bord d’une plateforme…). Autant de détails qui contribuent au plaisir de jeu que l’on éprouve en résolvant les quêtes de Poi. La bande-son est quant à elle dans le même esprit classique avec des tons enjoués, propices à l’aventure.
Un développement réalisé avec soin
Il convient aussi de parler des quelques défauts du jeu. Dans un premier temps, j’ai trouvé étrange qu’après avoir récupéré un badge d’exploration je sois automatiquement renvoyé sur le bateau servant de QG. Ainsi, si vous aviez commencé à récolter des clés pour l’autre badge, tout sera remis à zéro lorsque vous reviendrez. Deuxièmement, alors qu’il est possible d’atteindre d’autres bateaux volants en parachute, le maniement de ce dernier n’est pas très aisé. Pour le moment, ce sont les seuls défauts que j’ai trouvés. Le développement du jeu est fait avec beaucoup de sérieux et de soin.
Au final, Poi a toutes les clés d’un super jeu de plateformes 3D en main. Il reste encore à ajouter un peu de contenu, au moins deux mondes supplémentaires et à corriger quelques problèmes mineurs et on aura là une vraie perle !