Franchement, le jeu ne mérite pas intrinsèquement parlant une mauvaise note. Le pixel-art est mignon, la petite histoire qui lance le pitch est bourrée d’humour facile, et il est très exigeant. En plus, son développeur est sympa comme tout et à l’écoute des joueurs. Le problème, c’est qu’il n’offre pas grand-chose de plus qu’un jeu flash, si bien que j’en ai fait le tour en moins de 2 heures (et une complétion totale des succès Steam à la clé, un petit plaisir personnel en plus quand on est Chasseur de Succès).
Pour un runner, faut dire qu’il est bien violent. Ce n’est pas un jugement, c’est d’ailleurs très prenant une fois pris au jeu. En effet, les ennemis qui apparaissent à votre droite peuvent lancer des projectiles qui arrivent à la vitesse du son – ce que vous pouvez faire aussi par la même occasion, je recommande d’ailleurs la souris pour viser rapidement – et le bouclier qui s’active en clic droit se décharge en 2 secondes. Si l’épée permet d’exécuter prestement les mobs qui oseraient se frotter à vous (attention, c’est du one-shot s’ils vous touchent, runner oblige), vous disposez de 4 sorts à composer parmi 6 disponibles. On compte donc la boule de feu mentionnée plus haut, mais aussi un sort qui neutralise tous les ennemis à l’écran (demande à canaliser, faites gaffe), une attaque en piqué à effectuer lors d’un saut et enfin 3 « panic buttons » ; La transformation en tréant est un équivalent godlike façon champignon géant de l’univers de Mario, le rat permet d’être plus longtemps invulnérable au prix de l’offensive et les ailes permettent d’avoir un vol illimité. Et tout ça est sujet à peu de chose près à cool down et/ou une petite « consommation » du score.
Non en fait l’ennui c’est qu’il n’offre rien d’autre, seulement du scoring. Vous me direz, c’est du runner. Oui, mais par exemple Canabalt offre pléthore de modes de jeu, un leaderboard et une bande-son un peu plus variée. De même, BIT.TRIP Runner et son successeur s’efforcent d’ajouter des éléments nouveaux dans la construction des niveaux, un mode campagne, des environnements et ennemis variés… bref autre chose que de simples gouffres et un paysage en scrolling répétitif.
Parlons scoring. Le système est à mon goût trop faible. En effet, il ne récompense quasiment pas le temps passé en jeu, autrement dit l’endurance – le propre de Canabalt et Run or Die qui gratifient le nombre de kilomètres parcourus. Sacrilège ! Comment scorer alors ? En faisant des combos de kill. Et ce qui est dommageable c’est que vous dépendez du RNG du scrolling pour espérer tomber sur un groupe de zombies. Ajoutez à cela que de toute manière il faudra tous les occire pour survivre, on en revient à un système arbitraire et aléatoire : il est possible de battre son précédent score effectué en 2 minutes en 30 seulement si la génération du niveau a été généreuse au départ !
Pourquoi je le recommande quand bien même ? Eh bien, si vous avez fait le tour des runners du catalogue Steam, et que le jeu descend aux alentours de l’euro, il saura être un gros briseur d’ennui le temps d’une soirée, ou quand votre jeu multijoueur peine à trouver une partie – pour se taper un matchmaking pourri juste après, c’est bien connu, GG RIOT. Allez Irondrop Studios, vous pouvez faire encore mieux !