Classique jeu d’horreur en 2D, Days Under Custody tente de se faire une place parmi la longue liste de jeux du même genre sur Steam. Malgré le fait que l’on ressent vraiment que le jeu a été développé avec passion, je ne peux décemment pas vous le recommander. Parti de bonnes intentions, le résultat n’est pas convaincant et tient place de pâle copie d’un Lone Survivor.
Vite, des gouttes ! Où sont mes gouttes ?!
Pour commencer, premier constat : le jeu n’est pas beau. Oui on est bien conscient qu’il s’agit de pixel art mais il y a pixel art réussi avec des nuances, de la profondeur, de belles formes et pixel art « bouillie » avec des formes primitives, des textures pâteuses et des détails inexistants.
Malheureusement pour lui, Days Under Custody tombe dans la seconde catégorie, il n’y a qu’à voir les images du jeu. On part donc sur un mauvais pied car la première impression ne donne pas forte envie de continuer à jouer mais disons qu’on s’y fait, après tout le jeu peut très bien posséder un gameplay réussi et un scénario intriguant. Là encore Days Under Custody déçoit.
Un gameplay à la ramasse et une jouabilité lourde
Le gameplay est lourd car notre personnage est lent et ses animations sont très peu fluides, les allers-retours sont pénibles et on a vraiment l’impression qu’on ne pourra jamais s’échapper si un monstre/fantôme surgit au vu des tendances léthargiques de notre personnage. Nos premières missions n’échappent ainsi pas à un certain ennui (cherchez la clé, fermez la porte, trouvez un code…etc).
La jouabilité et l’interface utilisateur ne remportent pas la palme non plus. C’est lourd, on passe son temps à faire E (interagir) puis F (fermer la boite de dialogue). Si l’on veut naviguer dans les menus il faudra passer aux touches directionnelles et valider avec la touche espace, mais… mais… pourquoi ?! Le sentiment que le jeu est bâclé se fait clairement ressentir à ce niveau là. C’est quand même censé être un jeu de survie et fouiller les lieux est primordial mais là qu’est ce que c’est pénible d’autant qu’il n’y a pas vraiment d’ambiance apportée par une quelconque histoire.
Pas d’histoire, pas d’ambiance, pas d’envie
Au niveau du scénario c’est l’incompréhension. Il n’y a pas de réelle introduction, on ne sait pas ce qui se passe. On nous lâche dans une maison avec un personnage qui semble avoir des visions étranges et entendre des bruits venant de certaines pièces. Ce n’est qu’au bout d’un moment qu’on va comprendre, et ce notamment en lisant les quelques notes que l’on ramassera (en anglais, avec une mauvaise traduction), qu’il doit être le dernier homme sur Terre ou en tout cas qu’il a du se passer quelque chose de grave car il se retrouve seul. Et là ça sent très clairement le gros pompage de Lone Survivor.
La bande-son n’est pas mémorable quant à elle, tout n’est pas à jeter mais les bruitages tout droit sortis de bibliothèques de sons sont de piètre qualité tout en étant énervants par moments. Les notes n’étant pas très bien traduites et l’ambiance étant ratée on va très vite se désintéresser complètement de l’histoire et le sentiment d’ennui n’en sera que grandi.
L’énigme de trop !
Au bout d’un moment je me retrouve face à une énigme a priori simple : retrouver le code d’un coffre grâce à une lettre. Bon que me dit cette lettre ? Le troisième chiffre correspond au nombre d’ampoules dans la pièce à côté, le second est le double de celui-ci et le quatrième est la moitié du second. Pas d’indication pour le premier. Dans la pièce à côté il y a deux lampes je tente donc logiquement : 0422. Nada. 1422. Quedal. 2422. Niet. Et ainsi de suite avec à chaque essai un biiip strident pour bien me signaler mon erreur. Rien ne fonctionne, je relis la note et, à moins que la traduction ne soit en cause l’une de ces combinaisons aurait logiquement dû fonctionner. Bref, le courage n’y est plus. Je n’aime pas faire ça mais là j’abandonne, je n’ai plus l’envie de continuer.
Pour encore en rajouter une couche, le jeu m’a causé des problèmes techniques ainsi qu’à pas mal d’autres joueurs. Après l’avoir lancé il bloquait complètement le client Steam et seul un redémarrage du PC permettait de le fermer. Ça fait beaucoup de désagréments pour un seul jeu.
Qu’on m’explique l’intérêt de faire une copie d’un jeu si ce n’est pas pour introduire de nouveaux mécanismes dans le gameplay et pour en faire un jeu si ce n’est supérieur, au moins égal à l’original. Que l’on soit d’accord, je ne suis pas une grande fan de Lone Survivor mais il y a un monde entre ce dernier et Days Under Custody. Il est vrai que je ne suis pas allée au bout du jeu mais je doute que ce qui arrive ensuite puisse faire pencher la balance dans l’autre sens.