Nekro : derrière ce petit sobriquet se cache à la fois un personnage, plusieurs même et un jeu de rôles mêlant tactique et réflexes dans lequel vous incarnez un lanceur de sorts capable d’invoquer des hordes de créature démoniaques et autres morts vivants en tous genres. Le jeu a beau être en béta il propose déjà trois classes de « Nekro » bien distinctes au gameplay radicalement différents.
Vous en avez pour tous les goûts : du lanceur de sorts classique, en passant par le grenadier poseur de pièges, ainsi qu’au Nekro bourrin distributeur de baffes, il y aura de quoi réjouir les plus exigeants. Mais c’est quoi le concept ? Vous devrez en partant de rien, vous, Nekro insignifiant, grandir et devenir puissant afin de pouvoir vous cacher derrière un nombre assez important de créatures qui feront vos quatre volontés.
Il y aura du loot, afin de booster votre avatar morbide par le biais d’armes et équipements. Vous pourrez personnaliser votre armée en fonction des situations, comptez au moins deux variantes fonctionnelles à débloquer de chaque créature car il ne s’agira pas d’une variante esthétique mais bien d’un style de combat différent. Vous devrez également piller les cadavres dans la bonne humeur afin de récupérer de la puissance voire même de relever des morts pour les ajouter à votre armée déjà bien peuplée.
Malgré ses airs de petit jeu simple aux couleurs vives, Nekro demandera pas mal de micro gestion, en effet certaines mécaniques de jeu issues du monde de la stratégie temps réel vous permettront d’occuper des zones ou de focaliser l’assaut sur un objectif pendant que de votre côté vous mettez tout en œuvre pour égorger des licornes et convaincre un potager de citrouilles de venir se mêler au combat. Pour l’heure le nombre de niveaux est très limité et la difficulté en dents de scie vous gratifiera sûrement de quelques cheveux blancs, le jeu n’étant pas terminé j’ose espérer qu’un équilibrage soigné viendra remettre les pendules à l’heure. Côté ambiance c’est sympathique, résolument méchant, mais manquant parfois d’une touche d’inédit, la direction artistique étant un peu sobre et même à certains moments déjà vu.
Vous devrez garder à l’esprit qu’il vous faudra faire profil bas durant toutes vos parties, en effet vous êtes un genre de général, mais pas de ceux qui parlent fort, non ! Vous votre truc c’est plutôt de baisser la tête et de laisser une bonne trentaine de zombies, squelettes et autre bestiole néfastes pour l’environnement des innocents tout casser selon vos désirs. Oui, vous êtes allergique aux baffes et vous risquez de vous faire tuer par le moindre paysan armé d’une fourche ! Ouais je sais, ça craint, mais ne vous en faites pas, la variété et le nombre de créatures à invoquer est juste démentiel. Avec votre arsenal de monstres il vous faudra faire preuve de vice et de lâcheté, juste ce qu’il faut pour venir à bout de ces immondes gueux qui vous barrent l’accès à votre nouveau fief (c’est-à-dire tout ce qui ne vous appartient pas) afin d’y planter votre drapeau, le tout encouragé par une narration vicieuse de bon conseil et pleine d’humour.
Voilà, tout ceci s’annonce fort sympathique me direz-vous ? Certes, certes mais hélas point de nouvelles des développeurs, le jeu est en accès anticipé depuis le mois de mai 2014 et cela fait plus de six mois que le jeu stagne. La campagne est loin d’être terminée et le chantier semble un peu abandonné, je vous recommande donc d’attendre un signe de vie de la part de Dark Forge Games avant d’envisager de leur donner vos écus sonnants et trébuchants.