Parmi mes bons souvenirs de jeux à quatre figure sans problème Magicka et son principe de tir ami où le vrai adversaire est bien souvent votre partenaire situé à côté de vous. Alors, quand le studio Arrow Head Games débarque avec un nouveau jeu, je ne peux qu’être tout excité !
Défendons la Super Terre
2084, l’heure est grave, la Super Terre est menacée par trois races extra-terrestres : les Cyborgs, les Illuministes et les Insectes. Pour se défendre, une force armée est créée, les Helldivers. Leur but est simple : partir en mission sur les planètes ennemies pour y apporter la démocratie à gros coups de pétoires et d’explosions. Clairement inspiré par Starship Troopers et autres films parodiques du genre, le titre ne se prend pas du tout au sérieux et c’est tant mieux !
Helldivers est un twin stick shooter se jouant jusqu’à quatre. Un stick pour se déplacer, l’autre pour viser et divers boutons pour tirer, envoyer des grenades, changer d’arme, sprinter et surtout se jeter au sol pour laisser filer les balles (alliées et ennemies) au-dessus de sa tête. Et croyez-moi, vous allez souvent utiliser cette possibilité, surtout si vous vous trouvez en tête de la troupe et que des ennemis surgissent devant vous.
Une infinité de planètes et missions
Avant d’entrer plus en détail sur les missions et autres possibilités, je dois d’abord vous préciser une chose très importante. Le jeu est uniquement jouable en ligne car tous les efforts des joueurs sont mis en commun pour repousser les invasions ennemies. Sur la carte galactique, on peut suivre l’évolution des différents fronts (la Super Terre est au centre, la planète mère des Cyborgs en haut à gauche, celle des Insectes en haut à droite et celle des Illuministes en bas). Le but ultime est de tout conquérir pour rétablir la paix. Quand cela arrive, un nouvel univers est généré et les conflits reprennent.
Chaque intervention réalisée sur une planète permet de participer à l’effort de guerre en augmentant l’influence des humains dans le secteur concerné. 12 niveaux de difficulté sont disponibles, augmentant le nombre de missions à effectuer, le nombre d’objectifs à accomplir pour chacune d’elles ainsi que le nombre et la puissance des ennemis rencontrés. Si jusqu’à 4 ou 5 il est envisageable (mais pas recommandé) de jouer en solo, un groupe sera obligatoire au-delà.
Il est heureusement très facile de rejoindre des joueurs en ligne, même durant une mission déjà commencée, vous serez alors directement largué au milieu du conflit à côté de vos nouveaux coéquipiers.
Les objectifs à accomplir sont vraiment variés : escorte de civils, déminage, protection de bâtiment, activation de tourelles anti-aériennes, etc. De nombreux environnements sont également disponibles, apportant chacun un petit « cadeau » : personnage ralenti dans la neige ou les marécages, volcans qui entrent en éruption, etc.
Tout est généré aléatoirement, vous ne retomberez jamais deux fois sur le même déroulement de partie.
Matos à gogo
Pour vous assister dans vos missions, vous pourrez recourir à des stratagèmes. Frappes aériennes, exo-squelette, véhicule tout-terrain dans lequel les quatre joueurs peuvent monter, balise de diversion, pack de munitions, etc. Ils se débloqueront de deux façons : monter de niveau ou terminer les planètes (terminer une planète Illuministe en difficulté 10 débloque par exemple la tour Tesla).
Pour pimenter les affrontements, le recours à vos stratagèmes ne se fait pas simplement en appuyant sur un bouton, mais en entrant une suite de directions au d-pad. Ça n’a l’air de rien, mais entrer bas, bas, gauche, gauche, haut, droite pendant que vous êtes poursuivi par des bestioles assoiffées de sang met bien la pression (si l’un de vos alliés meurt au combat, vous devrez d’ailleurs le rappeler via un stratagème). Dernière subtilité amusante, tous les stratagèmes arrivent par le ciel, si jamais l’un des joueurs se trouve au point de livraison du colis… dommage pour lui !
Évidemment, tous ces équipements sont à double tranchant, les mines se déclenchent également à votre passage, les tourelles de défense n’hésitent pas à tirer dans votre direction si un ennemi est situé derrière vous et vos amis pourront vous rouler dessus avec le tank en cas de manœuvre ratée.
Upgrade, customisation et DLC inclus
Durant une mission, vous pourrez récolter des échantillons. Tous les 10, vous obtiendrez un point de recherche qui vous permettra d’augmenter la puissance de vos armes et stratagèmes (chargeur plus gros, temps de recharge plus rapide, dégâts augmentés, plus d’utilisations par mission, etc.).
Vous débloquerez également de nouveaux casques, uniformes et capes durant votre montée de niveau pour vous différencier des autres Helldivers et prouver que vous êtes un vétéran du terrain.
Le contenu de cette version Steam est bien fourni car il comprend directement les DLCs sortis sur PS4 au cours de l’année passée (Maîtres de la galaxie et Ça va chauffer). Tout n’est malheureusement pas rose et de nombreux packs seront quant à eux achetables séparément (spécialiste terrain, support…). Ils ne sont pas obligatoires mais apportent encore plus de variété à Helldivers en ajoutant des tenues, des passifs, des armes et des stratagèmes inédits. Le problème est que certains de ces ajouts apportent vraiment un gros avantage en jeu. Un drone peut par exemple afficher les échantillons sur votre carte (pratique pour vite améliorer son équipement) et un passif permet de ne pas être ralenti sur les terrains difficiles.
Offensive finale
Pour être honnête, je suis tombé amoureux du jeu, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant éclaté en multi, y compris avec des inconnus.
Je n’ai vraiment pas grand-chose à reprocher à Helldivers. Outre les DLCs supplémentaires dont j’ai déjà parlé (et encore si vous prenez tout d’un coup vous aurez le jeu plus tout le contenu optionnel pour 30€), le seul vrai « problème » est le fonctionnement du jeu à très haut niveau. La réussite d’une mission tiendra la plupart du temps au nombre de fois où vous vous ferez repérer par les sentinelles ennemies qui appelleront alors, suivant la difficulté choisie, des gardes d’élite, tanks et autres joyeusetés du genre. Mais, entre le moment où vous les verrez à l’écran et le moment où l’alerte sera donnée, il ne se passera même pas deux secondes. Pour remédier à cela, vous devrez afficher très souvent la carte pour détecter les patrouilles à l’avance et les éliminer immédiatement. Puisqu’on ne peut pas se déplacer ou faire quoi que ce soit d’autre en la consultant, le rythme est un peu cassé, c’est dommage.
Pour le reste, c’est du tout bon. Graphiquement, c’est vraiment joli, bande-son et bruitages posent une ambiance épique, les missions sont variées et le principe de collaboration entre tous les joueurs pour la sauvegarde de la galaxie est excellent et permet de trouver rapidement des groupes à toute heure de la journée.
Le fonctionnement des stratagèmes (et l’activation de certains objectifs) met une pression folle en plein combat et le tir ami est génial pour pimenter les affrontements. Vous vous rendrez d’ailleurs assez vite compte que les tourelles de défense ont beau être efficaces, elles sont aussi meurtrières pour les Helldivers et qu’il vaut mieux rapidement apprendre à maîtriser les frappes aériennes et les armes anti-blindés pour vous débarrasser avec précision des ennemis les plus puissants.
La coopération tient un rôle vraiment capital et la courbe de progression est vraiment bonne, il vous faudra des dizaines d’heures pour vraiment maîtriser Helldivers. Si vous êtes un joueur solitaire mais que vous n’êtes pas réfractaire à jouer avec des inconnus, foncez. Si vous êtes déjà un groupe de joueurs, la question ne se pose même pas, prenez-le avec vos potes, éclatez-vous et apportez la démocratie à la galaxie !