Dessine-moi un mouton ! Ou alors tiens, tant qu’à faire, tu peux m’imaginer tout un cosmos avec des monstres qui m’attaquent, moi qui plante des fleurs et des planètes qui s’en nourrissent pour faire grandir un cœur me permettant de looter un coffre, contenant des pierres précieuses ou des objets à ramener à des PNJ loufoques ? Bon d’accord, le Petit Prince, ce n’est plus ce que c’était…
Saint Exupéry 2.0
Dans le cosmos, vous jouez un étrange être tout rond armé de son Piou-Piou, posant des drapeaux sur des planètes inhabitées et capable de planter des fleurs. En plantant assez de fleurs sur une planète (le nombre de pousses étant en lien avec la taille de l’astre), vous en révélerez tout le potentiel. La planète brillera de mille feux au-dessus du drapeau affichant que vous l’avez découverte. Là, je vous ai résumé l’objectif principal de Cosmochoria, mais il est tout de même bien plus que cela. Avant tout, il est une drogue. Douce, certes, mais une drogue tout de même.
D’une planète à l’autre, vous naviguerez dans le cosmos à l’aide de votre petit jetpack bien trop rapidement à sec. Petites poussées par petites poussées, il faudra faire attention à ne pas dériver et éviter de se retrouver à sec au beau milieu de nulle part. Surtout que la galaxie a ses limites ! Des zones rouges vous signalant les bordures du monde vous préviendront de frontières qui vous tueront sur place une fois franchies. Dans cette galaxie carrée, il faut donc tout faire pour éviter de toucher les bords.
Quand on tue un ennemi, il lâche des cristaux. Vous devrez collecter un maximum de ces cristaux lors de votre périple et de vos « captures de planètes » puisqu’une fois mort, ces cristaux seront votre monnaie d’échange contre des améliorations diverses et variées. Votre personnage pourra gagner en vitesse de déplacement, en hauteur de saut, en jauge de fuel pour le jetpack, mais aussi démarrer le jeu avec plusieurs graines pour rapidement planter, faire pousser et capturer la planète de départ. D’autres améliorations sont disponibles, mais je vous laisse les découvrir… certaines, comme l’aimant à cristaux, méritent clairement d’enchaîner les parties pour les débloquer !
Répétition sans trop d’ennui
Quelquefois, principalement dans les coffres qui apparaissent lorsque vous « terraformez » une planète à l’aide de vos fleurs, vous découvrirez un objet. Celui-ci sera à ramener sur une certaine planète de la galaxie, à un vieux barbu prophète servant de pilier au scénario du jeu. Chaque objet débloquera un artefact qui, en début de partie, pourra être activé. Cela ressemble un peu aux briques rouges des jeux LEGO : chaque artefact modifie un élément du jeu, le rendant plus simple (les améliorations d’armes qui ne se perdent pas quand vous vous faites toucher) ou plus complexes (moins de vie, par exemple). Rapidement, une chasse aux objets (apparaissant aléatoirement dans le jeu) sera lancée par le joueur qui découvrira aussi quelques protagonistes secondaires amusants, comme le Ninja. Si vous effectuez leurs missions dédiées, vous débloquerez quelques contenus originaux. Comme des costumes pour votre petit extraterrestre amoureux de fleurs.
Avec sa fin en deux choix très distincts et sa cinquantaine de planètes à dominer, Cosmochoria vous proposera au minimum dix bonnes heures de jeu aux nombreux runs. Le jeu pêche néanmoins point de vue difficulté, puisqu’il commence très douloureusement pour, au bout de quelques améliorations, être d’une facilité déconcertante. Jusqu’au moment où on fait la rencontre du Boss de fin, stupidement hardcore. Néanmoins il est empreint d’une certaine magie, d’un côté « choupinou mignon adorable » qu’on aurait bien du mal à ne pas mettre en avant comme étant l’une des plus grandes forces de ce jeu de conquête spatiale à base de fleurs. Il joue très bien avec le joueur et les nombreuses « nouvelles parties » lancées à la découverte du jeu et se permet quelques amusants dialogues par moments. Ce n’est pas un grand jeu, mais il a le mérite de divertir et d’être plus addictif qu’il n’y paraît.