Sous-titré « The Fafnir Knight » en hommage à cette nouvelle casse de personnage disponible dans ce jeu, Etrian Odyssey 2 sur Nintendo 3DS est surtout une version améliorée de Etrian Odyssey 2 : Heroes of Lasgaard sorti sur Nintendo DS. Non, ce n’est pas compliqué. Oui, il faut suivre… Mais c’est pour votre bien.
Fafnir, Passion Cartographie
Sorti en 2008 au Japon et aux Etats-Unis, Etrian Odyssey II sur Nintendo DS est un des plus intéressants opus de la série. Mettant en place plusieurs idées qui resteront ancrées dans les opus suivant, ce jeu d’Atlus méritait sans aucun doute de revenir sur Nintendo 3DS pour retrouver un public très fidèle. Mais ce qui nous intéresse surtout ici, c’est qu’Etrian Odyssey 2 : Untold débarque dans nos contrées, permettant aux européens de découvrir cette seconde aventure de la série pour la première fois. Néanmoins, précisons-le tout de suite, aucune traduction française n’est proposée.
Si vous ne connaissez pas la série des Etrian Odyssey, on peut l’expliquer très facilement et de façon grossière en précisant que c’est un Dungeon-RPG ou vous progressez dans des labyrinthes en vue à la première personne. Ces dédales seront envahis par des monstres que vous combattrez comme dans tout RPG à l’ancienne au tour par tour, avec une caméra « à la Dragon Quest ». Mais l’originalité première d’Etrian Odyssey c’est de proposer au joueur de réaliser lui-même la carte des niveaux. Ainsi, au stylet, vous pouvez dessiner votre carte en fonction de ce que vous voyez lorsque vous progressez dans le jeu. Vous y posez les murs, puis accolez quelques icones de portes, d’escaliers, de trésors et autres possibilités afin de rendre votre carte la plus précise possible.
Dans cet opus on retrouve d’ailleurs de très bonnes idées d’icônes, comme les escaliers permettant de vous téléporter d’un étage à un autre lorsque vous l’avez déjà découvert. On notera aussi la présence de couleurs différentes, de tracés de chemin précis, histoire de vous créer votre propre légende de carte. Une fois un labyrinthe complètement cartographié, c’est un bonheur de voir le résultat final. Une véritable œuvre d’art pour qui y a passé des heures à la peaufiner.
Même jeu, complètement différent
Mais au-delà de ce principe de cartographie, il y a tout de même des belles options qui vous sont proposées dans ce « remake ». Tout d’abord, vous pouvez choisir votre niveau de difficulté. Un mode « pique-nique » vous permettra de parcourir le jeu sans jamais voir les ennemis vous causer du souci, alors qu’un mode Expert vous plongera dans l’horreur la plus absolue. Pour les puristes d’Etrian Odyssey II, on vous conseillera surtout de choisir le mode Difficile dès le lancement du jeu, pour vous assurer une expérience de jeu similaire et des défis à peu de chose près aussi complexes.
D’ailleurs, pour continuer à parler des puristes, sachez que les anciennes compositions sont disponibles dans les options : vous pouvez passer des anciennes aux nouvelles musiques du jeu d’un seul touché sur l’écran tactile. On vous conseillera, de loin, les compositions originales, les nouvelles étant beaucoup plus pêchues, moins inquiétantes et envoutantes.
Le terme « Untold » se retrouve, quant à lui, surtout dans le mode Story. En début de jeu vous pouvez choisir entre une partie Classique ou celle retraçant l’histoire du chevalier Fafnir partant à la découverte du labyrinthe Yggdrasil avec son nouveau meilleur ami : Flavio. D’autres personnages hauts en couleurs (Bertrand et Chloé) viendront vous rejoindre pour dynamiser les combats et permettre plusieurs options d’attaques très différentes. Il y a aussi un nouveau labyrinthe entièrement original à parcourir.
Mais Etrian Odyssey est aussi et surtout un jeu de « jobs » ou chacun de vos personnages combattant possède une classe spécifique lui permettant d’accèder à des attaques particulières et uniques. La classe du Fafnir est amusante à jouer puisqu’elle permet de lancer des attaques démoniaques aux ennemis. C’est aussi « à cause » de ces nouvelles attaques que l’on vous conseiller d’augmenter le niveau de difficulté du jeu.
Concluons…
Si vous avez déjà joué et terminé Etrian Odyssey II, cette version ne sert pas franchement à grand-chose. Evidemment elle est beaucoup plus belle, avec un effet relief réussi (mais qui donne rapidement la migraine avec sa grande profondeur), mais le nouveau récit proposé n’est pas incroyable d’intérêt et si votre passion, c’est de cartographier et fouiller les labyrinthes de fond en comble, alors vous vous moquerez éperdument du scénario. Mais pour les nouveaux venus, ceux qui ne s’ont jamais terminé un Etrian Odyssey, alors c’est un très bon choix. D’une durée de vie conséquente (préparez votre trentaine d’heures au minimum) et proposant des solutions pour améliorer le plaisir de jeu (téléportations, raccourcis, etc), cette version Untold est hautement conseillé à défaut d’être incontournable.