Les jeux de survie se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément. En production depuis juillet 2013, The Solus Project est actuellement en accès anticipé sur PC et Xbox One, et propose une expérience de survie narrative. Petit tour d’horizon (effectué sur Xbox One).
Après la Terre
La Terre n’existe plus. Aux confins du système solaire, non loin de Pluton, le dernier espoir de l’humanité réside dans une flotte de vaisseaux chargés de découvrir une planète propice à l’établissement d’une colonie. C’est là la mission du joueur, qui se trouve à bord de l’un de ces vaisseaux-scout. Mais alors que ce dernier approche d’une planète qui pourrait bien être la candidate tant recherchée, un missile vient l’éventrer, provoquant sa destruction et sa chute vers le sol. Seul survivant, le joueur va alors devoir se maintenir en vie tout en explorant cette planète mystérieuse…
Survie et exploration
The Solus Project se construit en effet autour de ces deux axes. Dans un premier temps, il s’agit de survivre dans un environnement inconnu. Un appareil électronique permet d’avoir en permanence un œil sur ses impératifs vitaux : la faim, la soif, la température corporelle, le taux d’humidité. Si les premiers sont classiques, le dernier n’est pas à négliger : les nuits sur la planète sont particulièrement glaciales, et l’hypothermie n’est jamais loin en cas d’humidité incontrôlée. Ces menaces ne sont d’ailleurs pas les seules qui planent sur le joueur. La planète est en effet sujette à un cycle météorologique agrémenté d’événements divers : aux pluies et orages peuvent s’ajouter des tremblements de terre et même des chutes de météorites. Ces situations extrêmes ne sont pas très fréquentes, ce qui leur confère une force d’impact décuplée (un peu à la manière des tempêtes de sable dans Mad Max), en même temps qu’elles donnent une couleur au monde que le joueur doit parcourir. Pour survivre, il faudra donc être attentif au temps, et fouiller partout à la recherche de nourriture, d’eau et de source de chaleur potentielle.
Archéologie
Le monde à explorer est plutôt vaste. Qu’il s’agisse de la surface de la planète ou de grottes, voire de structures aliens, il y a des choses à découvrir. Et oui, les traces de vie extra-terrestre sont légions. Des bâtiments, des inscriptions, des squelettes (humanoïdes mais non humains)… Il y a un mystère sur cette planète, qu’il faut révéler peu à peu, en suivant la route tracée par le jeu. Car The Solus Project mise énormément sur son ambiance et son aspect narratif, qui se dévoile à travers les observations du joueur. Le chemin est donc globalement linéaire, parsemé de quelques énigmes et de secrets à mettre au jour.
Des limites
The Solus Project fait régulièrement l’objet de mises à jour, qui corrigent des bugs et agrandissent la zone de jeu. On espère que la partie technique se verra améliorée lors de l’une de celles-ci, les temps de chargement (après une mort, ou lors du chargement d’une partie) étant vraiment longs. L’utilisation de l’Unreal Engine 4 est elle-même perfectible, la sensation de fluidité n’étant pas toujours optimale. Néanmoins, rien de vraiment rédhibitoire. Côté jeu proprement dit, si l’ambiance globale est tout à fait réussi (l’exploration, le mystère, la musique venant souligner l’étrangeté des lieux…), on regrette un peu l’absence de map, qui aurait pu se dessiner petit à petit grâce à l’appareil électronique qui accompagne le joueur. Un appareil qui se montre d’ailleurs suffisamment performant pour traduire aisément le langage extra-terrestre inscrit sur les nombreuses stèles que l’on croise au cours de notre périple. Comment se fait-il que cette traduction puisse se faire si facilement ? Facilité du jeu, ou élément non encore implémenté ? A moins que cela soit prévu scénaristiquement (mais ça n’en prend pas la voie).
The Solus Project se présente donc comme un jeu de survie atypique, sa dimension aventure étant aussi importante que son aspect purement survie. S’il n’est pour le moment pas sans défauts, ses qualités et l’atmosphère générale du jeu sont largement encourageantes, le mystère et les enjeux faisant office de contexte donnant envie d’en savoir plus…
Celui là me fait de l’oeil. J’ai vu une ou deux vidéos de découverte et ça confirme un peu l’impression général de l’article.