Surtout connu pour ses danmakus verticaux, Cave s’est également essayé plusieurs fois à l’horizontal. Avec Progear No Arashi tout d’abord, puis en 2007 avec Deathsmiles, le titre qui nous intéresse aujourd’hui. On y dirige une jeune sorcière luttant contre un méchant ouvrant une porte démoniaque. Oui ok, on va passer sur le scénario pour se concentrer sur le gameplay et le scoring.
A gauche, à droite
Comme annoncé en introduction Deathsmiles est un shmup horizontal. On choisit sa sorcière parmi quatre (toutes accompagnées par un familier au tir unique) proposant des façons de jouer assez différentes.
Le premier bouton permet de tirer vers l’arrière, le second vers l’avant (si vous maintenez appuyé le tir se transforme classiquement en une sorte de laser), on peut appuyer sur les deux pour attaquer automatiquement les ennemis aux alentours et le troisième et dernier bouton déclenche une bombe pour nettoyer l’écran.
On dispose de trois points de vie par partie, sachant que se faire toucher par un tir en retire un mais qu’entrer en contact avec un adversaire n’en retire qu’un demi.
Cette version Steam propose (tout comme celle sortie sur xbox 360 il y a quelques années) le mode arcade original (qui pixelise de façon horrible sur les résolutions actuelles), le mode normal qui est une refonte « HD » de Deathsmiles et enfin la 1,1 qui, si vous jouez avec une manette, vous permet de diriger le familier avec le second stick au lieu de laisser le jeu le gérer automatiquement. Ces trois modes sont également jouables en « Black Label »mais j’y reviendrai plus tard dans le paragraphe sur le scoring.
Graphiquement le jeu est très coloré et propose un univers étrange où tout ou presque est possible (un exemple ? l’un des boss est une vache). Les environnements sont variés et bien conçus avec des ennemis arrivant par la gauche et la droite pour profiter pleinement du tir bi-directionnel. Certains niveaux proposent également des passages en scrolling vertical réussis pour casser le rythme.
Difficulté, scoring et Black Label
Pour stopper le grand méchant de l’intrigue, vous devrez parcourir six niveaux, faire un crochet (ou non) par un stage bonus plutôt difficile et enchaîner par le niveau final. Pour s’adapter aux compétences des joueurs, le jeu donne non seulement la possibilité de choisir l’ordre dans lequel vont se dérouler les niveaux mais surtout la difficulté de chacun. En rank 1 les ennemis sont peu agressifs et les boss presque sympathiques. En 3 par contre les boulettes pleuvent et les boss possèdent des patterns supplémentaires bien touffus. Une subtilité, si vous pensez être très bon et décidez de jouer uniquement en rank 3, après le 5ème le jeu passera en death mode et les ennemis lâcheront des boulettes suicides !
Au niveau du scoring, détruire les ennemis permet de récupérer des bonus qui font monter une jauge située en bas à gauche de l’écran. A 1000, vous pouvez activer le power mode, la jauge commence alors à descendre petit à petit vers 0 mais pendant ce temps vous êtes beaucoup plus puissant et chaque ennemi détruit permet d’augmenter de 1 un second compteur invisible jusque là.
A quoi sert ce deuxième compteur allez-vous me demander ? Et bien à marquer encore plus de points car sa valeur va s’ajouter à chaque destruction. Si vous réussissez à le maxer, vous verrez de gros 10,000 apparaître de partout sur votre écran ce qui est vraiment grisant (par contre, il sera réinitialisé dès que le premier sera retombé à zéro).
Comme d’habitude avec Cave, une version Black Label est également disponible pour varier les plaisirs. Cette dernière propose un cinquième personnage (possédant deux familiers au lieu d’un), un second niveau bonus avant le final, la possibilité de choisir le rank 999 (qui transforme du coup le jeu en un véritable danmaku horizontal) et enfin une modification du système de scoring. Le power mode peut s’activer dès que le premier compteur est à 500, le second peut monter jusqu’à 100,000 et surtout ne se remet plus à zéro pour permettre des scores monstrueux !
Un shmup à mettre entre toutes les mains
Avec ses couleurs chaleureuses et son habillage mi kawai mi complètement barré, Deathsmiles donne l’impression d’être un bon shoot’em up pour débuter et c’est exactement le cas. La possibilité de régler différemment la difficulté de chaque niveau permet d’apprendre petit à petit le jeu et son système de scoring est assez intéressant et exigeant pour satisfaire les fans hardcore.
Le Black Label est une fois de plus quasiment un autre jeu, assurant un contenu plutôt conséquent au titre. Les personnages sont également assez différents pour changer pas mal la manière de jouer. Les niveaux sont variés et construits intelligemment et certains boss demanderont pas mal d’essais avant d’être passés surtout si vous montez un peu la difficulté.
Je ne suis pas fan des shmups horizontaux mais je dois bien reconnaître que celui-ci est une véritable réussite. En plus, cette version tourne parfaitement, je n’ai rencontré aucun crash ou problème en une petite dizaine d’heures. J’espère maintenant que Cave continuera à déployer son catalogue sur PC et que le prochain titre sera Ketsui !
Replay de ma soirée découverte sur le jeu : https://www.youtube.com/watch?v=EwmoDd3DVB4