Les salons, c’est l’occasion de voir les gros éditeurs et concepteurs parler aux plus petits et indépendants. Un jour, Phil Spencer (Xbox), Randy Pitchford (Gearbox) et quelques autres ont vu tourner Close Order dans un coin de présentation bruyant à la pause déjeuner et pendant qu’ils prenaient de grosses bouchées de leur sandwich, ils ont postillonné des sympathiques « c’est super fun ! » et autres « vraiment cool ! ». Toutes ces phrases avec un point d’exclamation se sont alors retrouvées sur la page d’achat du jeu, sans pour autant nous prévenir que rien n’était terminé.
After Early Access
D’abord proposé en Early Access, Close Order est un jeu proposant des combats spatiaux en une sorte de vue à la troisième personne. L’intérêt principal du jeu de Raconteur Games c’est de nous permettre d’acheter des vaisseaux supplémentaires à tout moment pour gonfler notre escouade et ainsi, protéger notre vaisseau principal par une cinquantaine d’autres boite à ferraille de l’espace. Il est bien sur possible d’en obtenir des plus originales, davantage orienté vers la défense par exemple. Tout ce beau monde bougera alors en symbiose et vous contrôlerez l’armada entière de la même façon que vous jouez à un FPS : clic gauche pour tirer, les touches du clavier pour bouger.
Le jeu se divise en plusieurs parties vous racontant un scénario très quelconque et mal raconté (à base de dessins plutôt ratés et d’une voix-off peu convaincante) sur une vingtaine de niveaux aux objectifs précis. Vous aurez aussi et surtout un mode sans fin, vous demandant de survivre aux vagues ennemis régulières. C’est dans ce mode que vous aurez vos premiers bons moments de jeux et que vous débloquerez quelques slots de vaisseaux supplémentaires. Inutile de vous rendre dans le scénario une fois le jeu lancé : il vous faudra un peu d’entraînement avant de pouvoir gérer une I.A complètement horrible.
Une idée amusante
L’idée de l’escouade entière sous les ordres d’un même combo clavier + souris est réellement amusante à découvrir et jouissive à améliorer. D’un clic droit on met le jeu en pause et il est possible d’acheter de nouveaux vaisseaux qui apparaissent instantanément autour du « vaisseau mère ». La puissance de feu étant évidemment plus forte quand une cinquantaine de charge à protons vise une escouade ennemie que lorsque vous êtes tous seuls ou avec deux ou trois coéquipiers. Chaque ennemi explosé laisse un peu de monnaie d’échange vous permettant d’acheter toujours plus de vaisseaux. Et là, le gameplay entier du jeu vient d’être expliqué.
Close Order est un réel petit jeu, de ceux dont il ne faut pas trop attendre. Il est globalement très moyen, voire carrément décevant, mais il a cette petite idée originale qui fait tout son sel. Alors clairement, il ne va pas vous promettre une vingtaine d’heures de jeu (malgré le fait qu’il en ait les moyens), mais il permettra à ceux qui aiment les shoots arcade à la troisième personne de découvrir quelque chose de jamais vu alors.
Il est globalement un mauvais jeu, mais sa seule mais excellente idée d’escouade groupée que le joueur gère et contrôle risque de se retrouver dans bien d’autres projets, petits ou grands, dans les années à venir. Dommage malgré tout que Close Order ne soit pas celui qui aura proposé ce gameplay enrobé d’une expérience inoubliable…