Le prince Arslan n’en est pas à sa première adaptation au Japon, même si la dernière série de manga (par le scénariste de Full Metal Alchemist, Yoshiki Tanaka) est sans doute la plus populaire. C’est sur celle-ci est les quelques adaptations animées que ce jeu se base, reprenant l’entier moteur et concept des Musô. Oui, encore un.
Arslan Warriors III : Orichi XD Legends
Dans un univers de plus médiévaux, Arslan nous raconte l’épopée du prince du même nom pendant la guerre entre Lusitania et Parse. Inutile de spoiler l’histoire puisqu’elle est le principal attrait de ce jeu. Pour ceux qui n’aurait pas lu le manga, elle est racontée d’une belle manière avec de nombreuses batailles à jouer entre les différents grands moments scénaristiques de l’histoire. Pour ceux ayant lu le manga, forcément, ce sera une redite mais la mise en scène reste sympathique. Surtout que tous les personnages les plus importants de l’univers sont jouables, comme d’habitude avec la série des Musô.
Il y a t’il des nouveautés face aux autres Musô ? Pas vraiment. Il s’agit toujours de batailler pour affronter des capitaines, plus forts que les simple peons que vous battez à tire-larigot, par centaine. Même par milliers et plus rapidement que dans les autres jeux du genre puisque cette fois, il est possible de combattre via certains points précis de la carte en « escouade complète ». Toute l’armée se regroupe et est dirigée par le joueur qui fonce dans le tas adverse, enchaînant les combos à vive allure.
Cette idée est bonne et permet aussi d’exploser des barricades nécessaires à la progression, menant à l’affrontement des différents généraux adverses. Néanmoins, les bases du jeu de Musô ne sont absolument pas originales et tout rappelle les très nombreux jeux d’Omega Force.
Placide et Musô
En plus de ce principe de batailles en grosses armée contrôlée par un seul stick, on trouve des cartes à collectionner franchement intéressantes. Permettant au passage de glorifier l’univers et de faire plaisir aux fans du manga, ces cartes ont toutes des niveaux de raretés et peuvent être attribuée, combinée, revendues pour améliorer les différents personnages jouables du jeu. L’occasion de les améliorer dans bien des domaines tout en jouant de la collectionnite au point de fouiller les niveaux de fond en comble.
Reste ensuite que c’est un Musôu de plus, encore et encore. On enchaîne les défis, les batailles, tout en ayant la furieuse sensation de toujours faire la même chose. Ce qui est le cas, en fait. C’est doublement dommage que l’univers d’Arslan est très bien représenté et si le monde est un peu trop grisâtre/verdâtre/marronâtre pour être assez fidèle à l’univers visuel de la série, reste qu’on s’y retrouve facilement. Le moteur d’Omega Force peine toutefois à proposer des ambiances qui donnent envie d’y retourner et quand on sait qu’ils nous ont proposé Hyrule Warriors et Dragon Quest Heroes, on se doute bien qu’ils ont surtout été pris d’une violente flemme pour les décors. C’est dommage.
Le fan d’Arslan n’a pas le choix : c’est le seul jeu dédié à la franchise et il se joue plutôt bien si c’est un premier Musô pour le joueur. Mais il n’a absolument rien de mémorable à proposer face à tous les autres Dynasty, Samurai, Pirate, et autres Warriors proposés.