Flamebreak

En revendiquant des influences telles que The Binding Of Isaac, Faster Than Light ou encore Defense Of The Ancients, on peut dire que les développeurs de Flamebreak aiment prendre des risques. Citer de bons jeux est bien, mais encore faut-il réussir à s’en approcher ensuite. Est-ce le cas ?

20160319020022_1Trois héros pour plus de fun

Chaque partie de Flamebreak commence par un choix crucial, celui du personnage que vous allez incarner. Un peu comme dans Roge Legacy, trois héros sont générés aléatoirement à chaque essai. Ils sont définis par quatre paramètres : la race (humain, orc, elfe…), l’arme (lance, tromblon…) et deux sorts (boule de feu, grappin…).

Chacune de ces possibilités accorde un pouvoir à votre héros. Etre nain permet par exemple d’étourdir tous les ennemis situés aux alentours, la dague inflige plus de dégâts si vous attaquez un adversaire par derrière, etc. Vous devez donc adapter votre façon de jouer pour exploiter pleinement les capacités dont vous disposez.

Le but est simple, traverser chaque carte pour affronter le boss de la zone et accéder à la suivante. Les déplacements se font comme dans FTL, sur une carte où vous avez un aperçu des lieux alentours, vous choisissez votre destination suivante : combats en arène (la majorité des cas), ville, forgeron, mid-boss, les lieux sont assez diversifiés.

Jouable à la manette ou au combo clavier/souris, les combats se déroulent en vue de dessus comme dans un twin stick shooter. Un peu mous au départ, ils deviendront bien plus dynamiques une fois que vous aurez récupéré des objets améliorant votre vitesse de déplacement et votre vitesse d’attaque.

J’ai eu du mal à accrocher à la DA au départ. Ce n’est pas moche, mais tous les éléments ne semblent pas vraiment aller ensemble. Heureusement, après un peu de temps, on n’y fait plus attention et l’ensemble ne choque plus tant que ça. Au niveau des défauts on peut également regretter un manque de sensation au niveau des impacts des armes de corps-à-corps rendant certains combats un peu confus.

20160318231915_1Contenu et rejouabilité

Le contenu se débloquera petit à petit lorsque que vous jouerez. A la fin de chaque partie, vous obtiendrez des points d’expérience et chaque passage de niveau ajoutera une race, une arme ou une compétence au générateur de personnage.

Les ennemis sont assez variés et tout comme dans Isaac, vous devrez terminer le jeu un bon nombre de fois avant de voir tous les boss car ils apparaitront au fur et à mesure.

Chaque arène terminée vous octroiera quelques pièces d’or à dépenser dans la boutique. Outre les objets vous donnant des bonus passifs (vie, dégâts, résistance…), vous trouverez également des objets à activer ainsi que des consommables à utiliser sur la carte du monde (longue-vue pour révéler une zone, warp stone pour se téléporter, etc.). Ils seront d’ailleurs au centre du gameplay car à chaque déplacement, une sorte de brouillard avancera sur la carte pour vous engloutir. Bien planifier votre trajet sera donc indispensable.

Différentes boutiques spéciales seront également trouvables, une pour améliorer vos pouvoirs (dégâts, temps de rechargement…), une autre pour obtenir des artefacts puissants et une dernière pour acheter des objets de set (une fois que vous aurez récupéré les trois pièces d’un même set, vous bénéficierez d’un enchantement puissant).

De temps en temps, vous pourrez également tomber sur un niveau bonus où vous devrez protéger vos sacs d’or ou attraper des gobelins au grappin, ce qui est aussi débile qu’amusant.

Pour apporter encore plus de variété aux runs, vous pourrez obtenir la faveur de différents dieux pour bénéficier de leur bénédiction (et inversement, lorsque vous affronterez un dieu précis, tous les ennemis de la zone bénéficieront de cet enchantement, spoiler, celui du soin vous fera criser).

20160319005304_1Une très bonne surprise

Sous son habillage un peu simpliste, Flamebreak cache en fait un excellent rogue-like très addictif. La génération aléatoire des personnages ainsi que le nombre d’ennemis, lieux et objets différents garantit une très bonne rejouabiliité et oblige le joueur à constamment modifier sa façon de jouer.

La difficulté est bien dosée tout en proposant un réel challenge (deux modes plus difficiles sont également disponibles). Un système de défis quotidiens est également implémenté où, avec exactement le même héros que les autres joueurs vous devrez aller le plus loin et le plus vite possible (c’est d’ailleurs un très bon moyen de débloquer le contenu car l’expérience est multipliée par deux, trois ou quatre pour ces runs suivant la difficulté choisie).

La carte et sa gestion via les objets apporte un gros plus à l’ensemble et vous devrez gérer aux mieux vos pièces d’or et vos déplacements pour aller jusqu’au bout. Il y a également eu un réel effort d’écriture, avec toute l’histoire contée en rimes par Sam Garland, une célébrité dans ce domaine.

Flamebreak est au final une excellente surprise, ce qui me fait dire une fois de plus qu’il ne faut pas juger un jeu sur de simples screenshots. Amateurs de rogue-like, un nouveau titre est entré dans l’arène.

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