Vile Monarch est un studio tout récent. Après avoir travaillé ensemble chez 11 bit studios sur des jeux tels que Sleepwalker’s Journey et This War of Mine, Kacper et Grzegorz ont formé leur propre studio, agrandissant au passage leur équipe. Après avoir sorti Oh…Sir!, un jeu gratuit créé en Game Jam, le studio polonais s’attaque au RTS avec leur premier jeu commercial, Crush your Enemies. Retour sur une démo contenant quelques dizaines des premiers niveaux du jeu.
Ambiance détendue & génocide
Dès le lancement du jeu, on est accueilli par une musique qui donne tout de suite le ton du jeu. Celle-ci pose parfaitement l’ambiance, que l’on découvre très rapidement en lançant les premières missions. Voulant s’éloigner des habituels univers de fantasy que l’on retrouve bien souvent, les développeurs ont opté pour mettre le joueur aux contrôles de « barbares » ayant pour seul but de détruire leur ennemi et de se bourrer de bière. Niveau ambiance, ça marche super bien donc. Avant chaque mission, on a le droit à quelques lignes de dialogues faisant guise d’histoire. Pour le coup, elles sont très bien écrites : toujours très drôles (et souvent méta), elles contribuent parfaitement à l’ambiance tout en introduisant et expliquant les différentes mécaniques de jeu apparaissant au cours du jeu.
Crush your mouse
Niveau gameplay, Crush your Enemies fait le choix de la simplicité. Le jeu se joue entièrement avec un seul bouton, le clic gauche de la souris. Celui-ci sert à tout : que ce soit déplacer son point de vue, déplacer ses unités, attaquer l’ennemi ou diviser un groupe d’unité en sous-groupes. C’est simple et efficace, la prise en main est immédiate et ça fonctionne parfaitement. Il y a bien quelques problèmes assez mineurs avec cette simplicité, comme par exemple le fait que seules trois options soient disponibles quant au nombre d’unités à séparer (une seule, la moitié ou toutes). Les unités ont toutes leurs caractéristiques propres et sont plutôt bien équilibrées, chacun ayant autant d’avantages que d’inconvénients (par exemple, les paysans sont extrêmement faibles mais peuvent se reproduire pour avoir plus d’unités). Le jeu se joue avant tout comme un jeu de contrôle, chaque camp disposant d’un territoire (en plus des cases neutres) et devant conquérir un bout de carte pour pouvoir s’y mouvoir. Le but devient donc rapidement de conquérir le territoire ennemi pour restreindre ses mouvements et l’éliminer.
Simple, efficace et rapide ; mais aussi stratégique
Crush your Enemies se présente sous la forme d’une carte du monde où vous pouvez déplacer un groupe de barbares pour choisir un niveau à jouer. Ceux-ci prennent la forme de parties assez courtes – généralement pas plus de 5-10 minutes, souvent moins – avec trois objectifs à atteindre (dont, pour tous les niveaux « crush your enemies », la victoire étant instantanée quand celui-ci n’a plus aucune unité). Chaque objectif réussi vous donne de la réputation, une certaine quantité étant nécessaire pour accéder aux niveaux suivants, et chaque niveau terminé donne de la bière, utilisée comme monnaie pour acheter divers objets. Ce style de jeu complémente parfaitement le gameplay simple et épuré, offrant un fun immédiat. Ceci n’empêche pas le jeu d’avoir une dimension stratégique plus poussée ; l’intelligence artificielle est plutôt bien fichue et réussir certains objectifs demande de la réflexion et des tactiques plus poussées que simplement balancer des unités jusqu’à ce que l’ennemi soit mort (notamment quand ils demandent de n’utiliser qu’un seul type d’unité). Il y a aussi des niveaux qui demandent de survivre pendant une certaine durée, offrant un peu de diversité et demandant de jouer complètement différemment.
Prévu pour une sortie ce printemps sur Steam (PC, Mac et Linux) ainsi que smartphones (Android et iOS), Crush your Enemies est dans l’état un jeu plutôt fun à jouer et surtout très drôle. Très facile d’accès sans pour autant faire la croix sur les aspects tactique et stratégique, le jeu est prometteur. Après quelques dizaines de niveaux (a priori, les premiers du jeu, les derniers des niveaux disponibles n’ayant pas encore introduit toutes les unités), la campagne m’a paru manquer de diversité. Cependant, certains aspects montrent que le jeu a le potentiel de se renouveler et donnent espoir pour la version finale – notamment un niveau avec un escargot géant immortel qui détruit tout sur son passage, plus de boss du genre étant prévus. Un mode multijoueur cross-plateformes est aussi prévu.