Combien d’heures se sont écoulées dans ce Theme Park ancestral de Bullfrog avant qu’il ne soit désinstallé ? En vrai, elles sont innombrables et ce jeu a bercé l’enfance/l’adolescence de bien des érudits de la gestion aujourd’hui. Parkitect remonte à la source, tout en proposant un brin de nouveauté…
La 2D ça me plait !
Sur un terrain vague, vous allez devoir construire votre premier manège. Une fois posé, il faut en définir l’entrée et la sortie, construire une file d’attente et un chemin revenant au parcours principal du parc, puis poser des toilettes et un magasin de souvenir aux alentours histoire de gagner un peu d’argent. Pour cette première fois, il est possible de choisir une attraction parmi les plus classiques : la grande roue ou les montagnes russes feront très bien l’affaire.
Entièrement sur un plan en 2D avec une réalisation qui ne manque pas de relief, Parkitect reprend à la lettre tout ce qui a fait le succès du Theme Park de Bullfrog. Il est possible de gérer énormément de choses, à commencer par le prix du parc, des attractions et des achats de nourriture, boissons et cadeaux inutiles qui traîneront sur la table du salon dès la petite famille rentrée au bercail. Mais pas grave : tout cela tombe dans votre poche et vous permet d’acheter toujours plus d’attractions et d’engager davantage de personnel pour nettoyer, divertir ou vérifier le bon état du parc.
Pour l’instant, l’aspect économique du jeu a quelques failles et en fonction de vos premiers choix, vous serez invincible financièrement ou au contraire, complètement en banqueroute perpétuelle. Il faut prendre son temps pour créer, attraction par attraction, les faire fonctionner un moment avant d’en réaliser une nouvelle. Il faut aussi savoir ouvrir son parc au bon moment, une fois les employés présents et avec au moins deux attractions très différentes. Ainsi, les débuts se passeront bien.
La création et le partage
Ce qui rend Parkitect vraiment unique cependant, c’est le Steam Workshop. Il est en effet possible de créer une multitude de choses pour ce simulateur de vomi à grande vitesse. Si les joueurs peuvent partager leurs parcs, il est aussi intéressant de découvrir tous les mods prêts à installer qui ajouteront, au hasard, un pack de textures « science-fiction » ou « pirates ». D’autres viendront placer quelques poissons dans l’eau qui entoure votre parc à thème, futile mais amusant, pendant que certains vont vous développer un outil pour transférer facilement vos créations sur le Worskhop. Il n’y a aucune limite, semble-t-il.
Les joueurs s’en donnent déjà à cœur joie en créant et partageant à outrance tout ce qui leur passe par la tête, allant d’un génial centre d’accueil à l’architecture moderne, jusqu’à un petit stand KFC venant prouver que certains adorent qu’on place un peu de publicité dans leurs jeux…
Parkitect est extrêmement classique au premier abord et ressemble beaucoup trop au Theme Park de notre enfance pour convaincre dès le début de la partie. Néanmoins, il décolle grâce à la communauté qui crée sans s’arrêter et rend le jeu passionnant à exploiter. Avec plusieurs patchs et de nouvelles idées, Parkitect pourrait bien être un jeu à ne pas rater dans les prochains mois. En attendant, patience.