Sorti sur toutes les dernières consoles de Sony, en dématerialisé, Aegis of Earth est un Tower Defense pas comme les autres qui se base sur une seule ville à protéger et faire prospérer. Manette en main, l’idée est originale, mais il faut aussi savoir tenir la route sur de nombreuses heures…
City Defense
Si vous le voulez bien, je vais éviter de vous décrire un background plat et creux. Coincé entre des clichés et une platitude sans nom, l’univers et le scénario de Aegis of Earth ferait passer celui de Defense Grid pour une œuvre d’art tant ce qu’il raconte est sans intérêt. A la sauce Manga avec des artworks quelquefois mal découpés et des voix stridentes, Aegis of Earth c’est surtout un Tower Defense un peu différent puisqu’il propose de se battre avec sa propre ville à défendre.
A l’écran, le concept s’explique très facilement. Votre ville est un gigantesque cercle, parcouru de plusieurs cases ou se posent des tourelles aux effets différents, mais aussi des bâtiments (amenant de la population) et tout un tas d’autres bâtisses qui proposent leur lot de ressource unique ou d’aide au jeu particulière. Sur le quatrième cercle, le dernier représentant la ville et donc le « bord » de celle-ci, le joueur peut disposer des constructions temporaires, comme des boucliers ou de quoi ralentir les ennemis.
Lors des attaques de vagues ennemies, ceux-ci apparaîtront et se dirigeront vers l’un des arcs de cercle de votre ville. Il faut alors choisir chacun des morceaux de votre ville et le faire tourner pour que les tourelles construites soit dirigées vers les ennemis. Elles feront alors automatiquement leur office, tout en vous demandant d’être vigilant quant aux attaques suivantes. Si les arcs de cercle attaqués sont souvent proches les uns des autres, on a le droit à quelques surprises par moments.
La grosse originalité du jeu, en plus de ce gameplay en arcs de cercle, c’est la possibilité de voir se développer d’énormes tourelles upgradées en temps réel si l’on parvient à aligner deux ou trois tourelles du même genre. Sur une même ligne. Et c’est après ce long paragraphe que je regrette d’avoir été si mauvais en géométrie…
Aucune offense
Aegis of Earth veut bien faire de bout en bout et est assez chronophage, il faut l’avouer. Mais au bout d’une heure et demi de jeu intensif et passé le tutoriel, le titre de Aksys Games oublie complètement d’être créatif. Il enchaîne alors les nouvelles tourelles à développer, met en avant la possibilité d’upgrader toutes les constructions, d’améliorer la ville en amenant un max de population permettant alors de gagner toujours plus d’argent… pour upgrader les tourelles, combattre, faire venir du monde… Oh que oui, c’est répétitif !
Tower-Defense de qualité, visuellement très sympathique malgré un style manga ultra-générique, Aegis of Earth propose une durée de vie assez colossale avec un mode Histoire conséquent. On ne s’intéressera absolument pas à l’histoire, mais les généraux qui la parsèment auront leur importance au combat, puisqu’ils lanceront quelques pouvoirs très pratiques. A chaque fin de combat, il est possible d’en féliciter un parmi tous, pour voir sa barre d’expérience grimper plus vite que celle des autres. Une histoire de fayot, donc.
Enfin, difficile de comprendre pourquoi une telle caméra éloignée vient gâcher la fête. Alors certes, ainsi le jeu est plus beau, mais la lisibilité en prend un coup. Sur PSVita, c’est à vous brûler les yeux tellement c’est peu compréhensible visuellement.
Les érudits du genre y trouveront leur compte : c’est ultra répétitif, certes, mais c’est le genre qui veut ça. Aegis of Earth l’est plus que les autres, mais il possède un certain charme qui en fait un Tower Defense amusant pour tous les amoureux de ce style manga et de cette « invasion de monstres » que seuls les japonais aiment nous proposer. C’est loin d’être le jeu du siècle, ce n’est même pas un Tower Defense à mettre dans le haut du panier, mais il est distrayant.