Le premier Chime avait la chance d’être novateur pour l’époque. Ce jeu musical empruntant beaucoup à Tetris (pour la forme de ses briques à poser dans les différents tableaux) revient sur le devant de la scène avec la ferme intention de marquer les esprits. Pour ça, il faut proposer de la nouveauté…
Validation des acquis
Chime propose un concept assez ravissant : sur un tableau fixe composé de plusieurs cases, vous devez poser des formes géométriques façon Tetris pour créer des blocs. Plus ils sont conséquents, plus ces réunions de cases vous rapporteront de points : mais pas seulement.
Une fois disparus, après un certain laps de temps de validation vous permettant de les agrandir toujours davantage via les formes qui vous sont suggérées, les blocs « colorisent » le fond de votre tableau. Le but est alors simple sur le cahier des charges de ces fous de développeurs : il faut viser un maximum de points, tout en colorant le plus de cases possibles avant la fin du temps imparti.
Mais quel est le but du jeu, finalement ? L’idée géniale derrière Chime, c’est que les blocs que vous avez réussi à créer vont produire certains morceaux d’une musique précise. Il y en a une par niveau. Ainsi, à chaque partie, en fonction de ce que vous faites, la musique se transforme, passe d’un passage à l’autre sans forcément trop de raison. C’est intelligent et bien conçu, puisque plus vous remplissez et réussissez à colorer votre tableau, plus la musique est entraînante et « pleine » de ses instruments de base.
C’est difficile d’obtenir un gros score, mais c’est addictif. Chime garde toutes les qualités qu’il avait déjà lors de sa première apparition en 2010 et cette version bien « Sharpentée » n’en est pas moins entraînante et intéressante. Le concept fonctionne toujours et malgré la présence de sessions « d’entrainement » qui ne servent finalement à rien (autant se lancer directement dans le défi d’une des musiques proposées) on trouve aussi quelques modes de jeux originaux.
Le mode Sharp est plus tactique : il n’y a pas de temps, mais il faut constamment obtenir des blocs à l’écran. Le mode Strike est une course contre la monde, rapide (90 secondes) mais efficace en cas de petites sessions obligatoires.
Shym’ ?
Non, n’ayez pas peur, les compositeurs de la petite quinzaine de musiques (pour autant de tableaux, donc) sont davantage du style Magic Sword, Kavinsky, Steve Reich, Chipzel ou encore Noveller. Tous les amoureux de musiques zens, électroniques, planantes, y trouveront leur compte. On notera tout de même, il faut l’avouer, que la playlist manque un poil d’originalité et de folie si ce n’est lorsqu’elle nous sort du Shirobon entre deux musiques de relaxation.
Allez, jouons cartes sur table : Chime Sharp est beaucoup trop court. On tombe vite amoureux du jeu, mais c’est davantage une amourette qu’une véritable idylle. La quinzaine de tableaux se terminera en trois heures bien jouées, les modes de jeu annexes permettront de petites sessions sans folies mais on en redemande très vite. C’est typiquement le genre de jeu qui mériterait des updates régulière et une trentaine voir davantage de musiques folles et variées.
Le boulot de construction des niveaux doit être colossal, il ne fait aucun doute… Mais voilà, le joueur est injuste, il en veut toujours plus. Chime Sharp est un très bon jeu musical, à l’effet relaxant indéniable et au système de jeu malin, mais on en fait trop vite le tour. On s’y amuse réellement et c’est un bonheur que de découvrir la playlist… mais une fois celle-ci traversée, pas sûr qu’on y revienne. Le bébé de Chilled Mouse, Twistplay, Ste Curran et Zoe Mode (ouf !) est, comme le premier Chime, absolument ravissant, mais aussi très court. C’est néanmoins une expérience musicale à conseiller chaudement !