OPUS : The Day We Found Earth

Dans une galaxie lointaine, un robot tente de trouver la Terre pour sauver sa créatrice, dont il est follement attaché. La promesse d’une histoire passionnante et de l’exploration d’étoiles en tout genre est en première ligne lorsque cet OPUS est lancé pour la première fois. Mais cette promesse est-elle tenue ?


ss_0f1504dce108d1e2500f89caf8b45b7aac3db46b.1920x1080Seul dans l’espace

Emeth est un robot. Coincé dans un gigantesque télescope spatial, il se réveille bien des années après son « extinction des feux » sans savoir ce qu’il est advenu de sa créatrice humaine. Son objectif est de mener à bien la mission de sa dulcinée de chair et de sang : trouver la Terre pour donner un nouvel espoir de vie à la race humaine. A l’aide du joueur, il va donc analyser une par une les étoiles de l’immense galaxie.

Divisé en zones, elles-mêmes découpées en régions, l’espace se contente d’être mis en avant par quelques amas de couleurs et des milliers d’étoiles. Chaque étoile peut être alors analysée par le joueur, qui contrôle le télescope. Si l’étoile contient un bon pourcentage de similitude avec la Terre, alors elle est recensée. Toutes les informations collectées automatiquement par cette trouvaille permettront de débloquer des salles du télescope, mais aussi de débloquer des séquences de discussions entre Emeth et… non, je ne vais pas vous spoiler. Ce serait vraiment trop stupide.

Stupide, parce que le cœur de OPUS est clairement sa narration. En vérité, OPUS est un jeu furieusement mensonger. Il vous promet de l’exploration là où il ne vous demande que d’analyser des étoiles pour les cataloguer. Pire, les étoiles nécessaires à l’évolution du récit ratent totalement leur fonction première : nous faire croire à une chasse au trésor non-linéaire. Ceci est faux : à chaque fois que l’on utilise le télescope, il faut choisir sa cible (les 5 actes de l’histoire débloquent plusieurs étoiles fixes qu’il faut retrouver) et on peut donc dire au revoir à toute trouvaille aléatoire ou presque.


ss_502ea087655b2ff85fa6a362eca890ef11c62829.1920x1080L’histoire et c’est tout ?

OPUS est une très belle histoire, qu’il faut absolument avoir vécu si on aime les récits de science-fiction, le mélo, les robots et leur rapport aux sentiments humains… Mais pas sûr que le jeu plaise à ceux qui ont cru en une véritable exploration. Concrètement, on répète inlassablement la même action et les allers et retours à la base, au télescope, sont systématiques après chaque trouvaille. Le rythme du jeu est extrêmement répétitif, mais aussi sensiblement ennuyant.

Porté par d’excellentes musiques signées Triodust, l’aventure ne décolle réellement jamais autrement que par ces moments de dialogues. C’est d’autant plus dommage que si techniquement et au niveau de son gameplay, le jeu avait tenu ses promesses, on serait sûrement devant une véritable perle. En l’état, malgré quelques bonus à rechercher une fois le jeu terminé, on passe moins de trois heures devant un film de qualité ponctué d’actions à répéter à outrance.


OPUS : The Day We Found Earth est un jeu au concept fabuleux mais dont les développeurs n’ont pas du tout réussi à tirer le moindre gameplay intéressant du cahier des charges initial. L’exploration est totalement faussée, l’aventure est extrêmement répétitive et au final, on y joue surtout pour les émotions que l’histoire, pleine de bons sentiments mais aussi très dure par moments. C’est un jeu « découverte » qui ne marquera pas les esprits, mais qui à moindre prix fera passer un bon moment malgré tout. Quel gâchis de potentiel !

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