Après les atermoiements adolescents de Life is Strange, Dontnod s’aventure dans des terres radicalement opposées. Même si les vampires sont devenus depuis quelques années sujets de l’adoration des jeunes en mal de sensations et adorateurs des mondes obscures et intriguants, Vampyr, leur nouveau titre, est plutôt de l’ancienne école.
Vampire, vous avez dit vampire ?
A mi-chemin entre Nosferatu et le Dracula de Bram Stoker revisité par Francis Ford Coppola, ce qui nous a été donné de voir à défaut de pouvoir y jouer, tournait autour d’un docteur victime de la malédiction des buveurs de sang. Bien que loin d’être terminé, Vampyr affichait de jolies ambitions graphiques dans son Londres d’après la Grande Guerre, avec ses ruelles étroites constamment plongées dans la nuit, héros nocturne oblige.
Vampyr est défini par ses développeurs comme étant un action rpg à la troisième personne, se situant dans le Londres de 1918 envahit par la fièvre espagnole et ses ravages sur la population locale et la qualité de son sang. Il appartiendra alors au joueur de choisir d’aider les différents quartiers de cette version de la capitale britannique, en aidant soit les habitants en leur confectionnant des drogues pour les soigner, pour obtenir des globules rouges en bonne santé, et plus riche en points d’expérience, ou alors saigner à bloc chaque ruelle.
En effet, bien qu’il soit docteur à l’origine, le sang humain est le seul à pouvoir aider notre anti-héros ou héros à évoluer et gagner l’expérience nécessaire pour améliorer ses capacités de vampire. Car la bataille que l’on nous promet est censée être rude, sachant que la nuit, il n’y a pas seulement les buveurs d’hémoglobine qui rôdent, mais également les membres d’un ordre ancien les pourchassant pour nettoyer leur ville de cette vermine dangereuse.
On se retrouve ainsi au milieu d’un dilemme d’ordre moral, avec d’un côté un docteur dont le serment était de sauver des vies, et de l’autre le désir insatiable de boire le sang de ces mêmes vies. Tout en sachant que chaque nouvelle victime aura un impact sur le quartier où elle vivait. A terme, ce même quartier pourrait tomber dans le chaos et la maladie. Il faudra y faire attention, car un quartier perdu le sera à jamais ainsi que toutes les quêtes secondaires qu’il aurait pu nous apporter.
De réelles conséquences ?
Il est encore difficile de se rendre à quel point nos décisions agiront sur la vie des citoyens de Londres. Dontnod nous promet cependant d’être libre de choisir entre une attitude néfaste ou non. Des indicateurs seront là pour nous donner la température de chaque quartier et ce afin de savoir si notre appétit fut trop féroce pour les pauvres humains les habitant.
On nous promet une bonne soixantaine de citoyens uniques avec leur propre histoire pour autant de quêtes secondaires à remplir si on ne décide tout simplement pas de les dévorer à la première occasion. A l’opposé, il sera possible de les subjuguer pour par exemple les forcer à se déplacer. Il serait effectivement inconvenant et dangereux de boire dans leurs veines en pleine rue. Ou alors pour les pousser à vous inviter chez eux. Comme dans tous bons récits de vampires, ces derniers ne peuvent rentrer chez autrui sans y avoir été invité, et cela sera également le cas ici.
Il reste une dernière inconnue que sont les affrontements. Pour être honnête, je n’y ai pas vu grand-chose d’exceptionnel de ce côté-là. Ils semblaient rigides et peu enthousiasmants, même s’il fut précisé qu’en plus du combat au corps à corps et à distance, notre vampire se verrait doté de capacités propres à sa caste, si jamais ce dernier avait suffisamment de ressources de sang en lui. En bref, des compétences spéciales qui iront piocher dans une barre d’énergie basée sur le sang. Classique.
Vampyr est plein de belles promesses. La version présentée n’était qu’une pré-alpha, ce qui lui laisse encore le temps d’affiner ses imperfections visibles comme ses combats quelconques. Pour le reste, avoir le choix d’influer sur Londres et son devenir, et pouvoir déterminer la route qu’empruntera notre docteur vampiresque a de quoi émoustiller l’amoureux d’aventure non linéaire que je suis. Nous verrons bien ce qu’il en sera en 2017 lorsqu’il sortira sur pc, ps4 et xbox one.