[GC16] – Indie Arena Booth : nos previews !

L’Indie Arena Booth c’est tous les ans davantage de jeux et cette année, à la Gamescom, ils étaient 80. Alors non, nous n’allons pas tous vous les présenter dans cet article, mais chacun des rédacteurs présents au salon en a essayé quelques uns. Voici quelques petites previews des jeux présentés dans ce rassemblement de qualité…


Cerulean Moon

Le stand 10.1 c’est un peu le fourre-tout de la Gamescom. On y trouve le stand Samsung de l’enfer, les catholiques venus faire de la propagande, de la VR (Sony, Samsung, HTC Vive) et l’Indie Arena Booth. Au milieu de ce joyeux bordel et ces nombreux gadgets de haute technologie c’est pourtant un petit potentiomètre tout bête qui m’a attiré.

Cerulean Moon c’est le seul jeu de l’Indie Arena Booth à avoir utilisé un écran vertical. Forcément ça tire un peu l’oeil, et quand on s’approche on ne trouve pas de manette ni de clavier pour jouer. Face à l’écran une grosse boite en bois avec un unique bouton et un potentiomètre. Vous vous souvenez ce gros bouton rond sur les vieilles chaînes HIFI qu’on faisait tourner à l’infini pour monter/descendre le son ? C’est à peu près ça un potentiomètre. Les contrôles sont donc très simples, si je tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et mon perso va à droite. Si je tourne dans l’autre sens il va à gauche. Voilà vous êtes prêt à jouer.

Concernant le jeu en lui même encore une fois c’est assez simple. Vous partez du haut du niveau et vous devez rejoindre la sortie en bas. Pour ce, vous vous laissez tomber de plate-forme en plate-forme, récoltant « des pièces » sur votre passage tout en évitant les nombreux pièges mortels sur votre route. Le tout avec pour unique contrôleur le fameux potar (le bouton ne sert qu’à lancer la partie en fait).

C’est assez court, assez difficile et à chaque mort votre score subit un malus. Ah oui il y a un score ! Et même une pièce secrète ! Parce que Cerulean Moon c’est un peu un jeu d’arcade de 2016 mais sans le meuble qui lui donnerait toute sa noblesse.

ChezMoa


Hidden folks

Vous connaissez sans doute Charlie ? Enfin Waldo, si vous habitez en dehors de la France. Bref ce petit bonhomme au pull rouge et blanc qui se cache en permanence dans des décors foisonnants. Ça y est vous l’avez ? Et bien Hidden folks c’est pareil, mais en différent !

Au lieu de chercher toujours la même chose/le même gugusse, vous aurez une série d’éléments à retrouver dans une illustration en noir et blanc. Jusque là rien de bien compliqué il suffit d’ouvrir les yeux et de se concentrer un peu. Les images sont claires et lisibles, on retrouve donc rapidement le petit personnage que l’on cherchait puis on passe au suivant. Et là, Ella (non pas le titre de France Gall) qui a mal aux pieds à cause de la Gamescom, est partie se reposer (véritable descriptif du jeu). Et pour la retrouver, il va falloir fouiller les tentes.

Parce qu’en tapotant sur les toiles, celles-ci s’ouvrent et révèlent alors qui ou quoi est à l’intérieur. Les illustrations sont ainsi interactives, du simple buisson qu’il faudra secouer, au trou à creuser pour déterrer un objet. On se prend vite au jeu, à cliquer un peu partout pour découvrir quel objet réagit ou non.
Les illustrations plutôt (le chien de Mickey) mignonnes sont accompagnées d’un humour bon enfant. Les situations des personnages sont décalées et les objets ont eux aussi droit à des descriptifs rigolos. Dès le troisième écran il faudra par exemple découvrir un monsieur qui fait caca dans les buissons puis juste après, retrouver une bague « dont l’indice n’a pas encore été défini par les développeurs, mais vous devriez demandez aux autres bonhommes de l’écran. » Une façon originale d’inviter le joueur à cliquer sur les bulles de conversation pour révéler la solution.

Hidden Folks c’est le petit frère de « où est Charlie », le même concept en un peu plus rigolo et surtout, jouable à plusieurs autour de la tablette. Parce-ce qu’en plus de scruter il faut aussi réfléchir, cliquer et lire pour comprendre où se cache ce que l’on cherche.

ChezMoa


Nine Parchments

Quand on est un studio AAA on embauche une joli babe pour attirer les visiteurs. Chez Frozenbyte comme on en a pas les moyens, on envoie un type lambda en t-shirt à la place. Vous comprendrez donc que ce n’est pas l’hôtesse qui m’a donné envie d’essayer Nine Parchments mais plutôt leur canapé, parce que la Gamescom ça fait mal aux pieds. Malheureusement pour Frozenbyte le canapé est sans doute ce que je retiens de plus positif de mon passage à leur stand.

Dans Nine Parchments vous incarnez un apprenti magicien, vous sélectionnez donc un personnage au hasard (de toute façon on ne vous donne pas la moindre information) et en avant l’aventure ! Dès les premiers instants je teste les capacités de mon héros : un éclair rectiligne, une boule de feu assez large et une sorte de sort de zone. Inscrivant un symbole au sol, celui-ci semble affecter les ennemis marchants dessus. Nous (je suis accompagné de mon fidèle compagnon Douglas) entamons alors l’exploration du niveau. Très vite nos premiers ennemis nous barrent la route sur un pont en bois, tentant de me positionner à côté de mon coéquipier je tombe alors à l’eau… Il semblerait donc que le bord des niveaux soit relativement mal délimité. Une information qui se confirmera plus tard quand Doug marchera paisiblement sur des rochers au bord de l’eau avant de mourir pour une raison inconnue (à moins que les rochers ne soient très glissants).

Pour le reste on avance, on tue des ennemis avec des attaques aussi approximatives que les bords du niveau. On avance, on tombe sur un semblant de boss plus répétitif qu’autre chose . On avance, nouveau mob mais sinon même procédé… Doug… Je m’ennuie on s’en va ? Toi aussi tu trouves ça nul à chier ? Allez on se casse.

J’aime bien vôtre canapé Frozenbyte, mais c’est pas ça qui va rattraper la médiocrité de votre jeu. Offrir des clés pour Trine 2 et -30% sur Trine 3 non plus d’ailleurs… Vous avez pensé à faire de bons jeux sinon ?

ChezMoa


Oniri Islands

A la Gamescom 2015, Leenyuth interviewait déjà Marion Bareil (Tourmaline Studios) pour Onirigami, devenu depuis Oniri Islands et cette année, c’est à l’Indie Arena Booth que le public pouvait essayer le jeu d’aventure sur tablette. Sa grande particularité est évidemment le fait qu’il se joue avec 2 figurines et donc à plusieurs (ou seul, mais c’est quand même beaucoup moins intéressant), chaque figurine pouvant porter un masque lui donnant des capacités propres, il va falloir travailler en équipe pour résoudre les puzzles afin d’avancer dans l’histoire.
Dans la courte session sur le stand on a donc pu découvrir les personnages, quelques énigmes et le gameplay, nul doute que les jeu est idéal pour jouer en paire parent-enfant, ou même en couple. En plus les figurines sont très bien réalisées, un très bon point pour les collectionneurs.
Le jeu nous plonge facilement dans l’histoire, en plus d’être très beau à voir et à moins de vouloir aller beaucoup trop vite, le tout fonctionne parfaitement bien !
Cosmosdash

Pawarumi

Certains studios prennent leur temps pour développer un jeu. On les découvre à la Gamescom en Business part, puis l’année suivante en stand public et le jeu sort enfin quelques mois après. Et puis il y a les barjots de manufacture 43, qui s’y mettent au mois de Janvier à 4 et qui nous pondent une démo de malade pour le mois d’Août.

Pawarumi c’est ce jeu. Un shoot qu’ils m’ont présenté comme inspiré d’Ikaruga, forcément j’ai voulu tester ça de suite. Et en vérité le jeu tient plus de Radiant Silvergun que d’Ikaruga, sans la difficulté surélevée cependant (et c’est tant mieux). Le jeu se présente donc comme un shoot vertical old school dans lequel vous disposez de 3 armes. Chacune propose une façon de tirer différente ainsi qu’une couleur. Cet attribut chromatique n’est bien entendu pas une simple décoration puisque chaque arme aura plus ou moins d’efficacité sur un certain type d’ennemis. Il faudra donc régulièrement passer d’une arme à une autre pour détruire vos assaillants efficacement, mais aussi pour charger une jauge d’attaque spéciale. Celle-ci dépendra de l’arme en question équipée, il faudra donc savoir permuter au moment opportun pour activer le pouvoir dont vous aurez le plus besoin (surtout contre les boss).

Les graphismes 3D se marient à merveille avec le gameplay 2D sans pour autant nuire à la lisibilité du jeu. L’action est toujours compréhensible et on se fait très vite au changement rapide d’arme. En bref, le seul défaut de Pawarumi c’est de ne pas encore être branché dans ma borne, mais ce n‘est qu’une histoire de temps vu la rapidité et l’efficacité du studio.

ChezMoa


Rogue Stormers

Ça fait déjà quelques années que les jeux orientés sur le multijoueurs reviennent en nombre sur le devant de la scène, certains nous rappelant pourquoi ils nous avaient autant manqué et d’autres nous font envier cette longue période remplie de jeux solo. Rogue Stormers lui se trouve malheureusement coincé entre ces deux catégories, il est plutôt de ceux facilement oubliables, sans trop d’identité ni d’aspect vraiment accrocheur. Ce jeu plus proche d’un Run & Gun que d’un Rogue-Like/Twin Stick Shooter comme il est présenté souffre d’un côté vraiment beaucoup trop brouillon est d’une balance entre les personnages plus que douteuse.
Bien qu’il puisse être fun à plusieurs, il n’en sera justement que plus illisible au final, il suffit de tirer sur tout ce qui vous fonce dessus sans réfléchir une seule seconde et si vous avez choisi le bon personnage (c’est à dire celui avec la grosse mitrailleuse), vous finirez le niveau sans prendre le moindre dégât. La seule difficulté du jeu viendra si vous décidez de choisir un autre personnage plus sympa mais complètement en manque de puissance à côté du premier. Mais de toute façon si vous êtes mal en point, une super attaque qui se recharge extrêmement vite pourra vous sortir de là, puis si vous mourrez par miracle vos alliés pourront vous faire revenir tout aussi vite en allant un peu plus loin.
A noter que le jeu est déjà sorti dans sa version complète le 21 avril 2016.
C’est dommage car sans cela Rogue Stormers avait quelques petits trucs pour le rendre attachant, mais tous tombent à l’eau à cause de ces problèmes. Par exemple, les bonus que l’on peut ramasser sont pour la plupart visuellement drôles mais ne font que rendre le jeu encore plus facile (en augmentant simplement votre vie ou vos dégâts), il en va de même pour les boss fights qui sont la meilleure partie du jeu, mais ne font que montrer à quel point le reste manque de substance. Pour un jeu dans un mélange de genres à la concurrence plus que rude, pas sûr que ce soit suffisant.
Cosmosdash

Slime San

Au milieu d’un stand avec 80 jeux différents, Slime San attire assez vite l’attention avec son look très distinct. Dans ce Die & Retry il va falloir aller le plus vite possible pour terminer une succession de niveaux qui n’ont malheureusement pas toujours une difficulté crescendo, mais se jouent toujours différemment. Si finir simplement chaque niveau n’est pas très compliqué, le faire en récoltant le bonus présent dans chaque tableau est une toute autre histoire, certaines salles rendront cela presque impossible et demanderont une maîtrise quasi parfaite des mécaniques du jeu.
Des mécaniques qui sont d’ailleurs très intuitives, notre Slime peut courir, effectuer un dash, sauter, pousser des blocs et passer au travers des surfaces vertes en ralentissant le temps, les couleurs très simples et la construction des tableaux nous font vite comprendre chaque partie du gameplay.
C’est tout de même un peu dommage que même si chaque niveau reste différent, les manières des les finir ne changent que très peu, du coup on peut vite avoir l’impression de tourner en rond, mais Slime San peut tout de même offrir une bonne dose de fun (et de frustration, il reste un die & retry), surtout si on veut collecter tous les bonus ou avoir un bon classement dans le leaderboard.
Cosmosdash

Splash Blast Panic

« Et si Super Smash Bros. se jouait avec des jet packs ? » pourrait très bien être la phrase à l’origine de Splash Blast Panic, ce jeu de versus jusqu’à 4 joueurs qui assume pleinement ses influences des party games en multijoueurs. Ici, le but sera de sortir ses adversaires de la carte en utilisant son canon à eau, ses dashs vers le bas ou les divers power ups qui viendront pimenter la partie. En plus de cela, chaque personnage peut charger une attaque spéciale différente qui élimine les autres joueurs en un seul coup.
On perd parfois son personnage de vue, surtout en jouant à 4 joueurs et tous les objets à ramasser ne sont pas vraiment équilibrés, mais ça risque plus de ruiner vos amitiés que le fun du jeu. Les niveaux amènent également chacun quelques chose de différent, dans l’un d’eux par exemple vous pouvez utiliser votre dash vers le bas pour activer une machine à sous qui modifiera la carte, dans un autre les plateformes peuvent disparaître, rendant les dash plus fourbes.
Au final, c’est une excellente dose de fun, si bien que je suis passé 3 fois pour en reprendre encore un peu.
Cosmosdash

tower57Tower 57

Le twin stick shooter est à la mode, le pixel art aussi, normal donc de croiser le mélange des 2 à la Gamescom. Mais Tower 57 a réussi à attirer l’attention grâce à quelques petits clins d’oeil rétros. En effet dès le premier niveau de la démo vous incarnez un personnage à bord d’un train vu « en 3D isométrique » comme on aimait le dire dans les années 90. Une caméra qui permettait à l’époque de simuler un peu de profondeur lorsque l’on n’avait pas les moyens techniques de faire de la véritable 3D. Le reste du jeu utilise l’habituelle et bien plus fonctionnelle vue du dessus, mais on peut espérer voir d’autres clins d’œil faire leur apparition au fur et à mesure du titre.

Côté univers Tower 57 propose une ambiance rétro très inspirée de l’art déco des années 20 mais se permet quelques écarts pour dynamiser le tout. On prendra ainsi plaisir à dérouiller des dinosaures, des tentacules ou encore des robots. Et puis pourquoi se contenter d’ennemis quand on peut aussi détruire les éléments de décor. Les traditionnelles caisses en bois mais aussi les statuts, les banquettes du train, bref un peu tout ce que l’on peut croiser. Pour détruire tout ce joyeux bordel le jeu propose bien sûr plusieurs armes allant du lance-flamme au pistolet électrique en passant par cette bonne vieille mitraillette. Certaines armes ont même été tout spécialement conçues pour rendre les parties en coopération plus funs. Par exemple pendant que l’un des joueurs empale les ennemis sur le mur avec son arc, son partenaire fait brûler les assaillants ainsi bloqués, du beau travail d’équipe.

Enfin pour terminer les développeurs ont eu le bon goût de sortir Tower 57 sur PC, MAC, Linux et… AMIGA OS ! Si ce n’est pas un gage de qualité je ne sais pas ce qu’il vous faut.

ChezMoa


Laisser un commentaire