Après moult versions de l’infatigable genre que représente le match-3 – dont un titre paru sur Steam – Green Sauce Games nous revient avec un autre genre du casual cette fois, mais un peu plus timide : le solitaire.
Golf Solitaire
Pour être un peu plus précis, il s’agit du Golf Solitaire, dont une version flash est disponible ici. Les règles sont alors les mêmes : il faut débarrasser le tableau de cartes empilées en évacuant celles du dessus dans la défausse suivant un ordre descendant ou ascendant. Exemple : la carte de la défausse est un « roi », j’y ajoute alors une « reine », puis un nouveau « roi », un « as », et enfin le « deux » qu’il me reste. Lorsqu’aucune carte visible en jeu ne me permet plus de continuer la suite (un « trois » ou un « as » dans l’exemple donné), je renouvelle alors la défausse en piochant. La partie est perdue si la pioche est vide et qu’aucun mouvement n’est réalisable ; elle est gagnée si les tableaux des trois manches sont vidés et les objectifs remplis.
Les objectifs peuvent imposer de réaliser une longue suite (un combo) d’un certain nombre de cartes, mais aussi de ne pas jouer de têtes ou encore de faire uniquement du cœur sur X ou Y coups – voire de ne faire aucune erreur de mouvement, ce qui requiert une sérieuse concentration. Les combos, quant à eux, permettent d’engranger un maximum de points et sont obligatoires pour assurer un score parfait (trois crânes). En effet, de longues chaines accordent des bonus de points cumulés à chaque coup supplémentaire et permettent de sauvegarder une pioche généreuse – dont les cartes restantes prodiguent des points en fin de match. À noter que le facteur chance est réduit surtout à la distribution des cartes en début de manche, la pioche offrant généralement une carte débloquant la situation au premier ou deuxième coup.
L’amusement seul
La campagne (seul mode de jeu) offre 100 de ces challenges à la difficulté croissante. Ainsi, des entraves obligeront le joueur à s’en débarrasser rapidement pour libérer le tableau de jeu et scorer plus facilement par la suite, et les objectifs de mission, comme de score, deviendront de plus en plus exigeants. Fort heureusement, il est possible de dépenser des pièces glanées en cours du jeu pour se payer quelques power-up intéressants : celui du canon pulvérise 5 cartes aléatoires, un autre permet d’annuler la dernière action ou encore de redistribuer les cartes visibles sur le tableau de jeu. Si certains sont plus utiles que les autres (je pense particulièrement à celui qui révèle les cartes face cachée, à peine plus visibles), on utilisera seulement les deux plus puissantes. Le joker permet en effet de continuer une chaîne à partir de n’importe quelle carte du tableau et le « +5 » gonfle la pioche de cinq cartes à chaque utilisation, et donc de précieux points en fin de partie, ou encore de retarder un game-over qui se profilerait à l’horizon.
Alors que ces bonus offrent au joueur peu soucieux de bons moyens de repartir gagnant sur les premières missions – et dont le joueur doué se passe volontiers, ces avantages deviennent malheureusement obligatoires pour terminer le jeu sur les dernières vingt missions, bien trop ardues. Même avec le vent dans le dos et des combos longs d’une quinzaine de coups, on vient en effet à tomber rapidement à sec de cartes, la troisième manche n’ayant même pas encore pointé le bout de son nez. C’est très frustrant, d’autant si l’on vise à acquérir les trois crânes par mission, et cela oblige à grinder inutilement les pièces dans les premiers niveaux pour se payer des atouts sur les derniers.
Avec une réalisation graphique et sonore un peu trop chiche et un équilibre questionnable (fin de jeu forçant le grind, power-up qui ne se valent pas tous), Forgotten Tales est à conseiller avec prudence et à consommer idéalement par petites sessions de jeu. Toutefois si vous cherchez une alternative au solitaire avec un facteur chance très réduit et une jolie thématique de folklore mexicain, vous ne serez pas déçu.