Nouvelle rubrique sur Game Side Story : il y a beaucoup de jeux qui sortent et nous n’avons ni le temps, ni la place d’en parler. Néanmoins, quelquefois, on a quand même envie de vous dire si un jeu est bon ou non. Alors cette rubrique mensuelle sera là pour cela. Elle compile plusieurs jeux, un avis d’un membre de la rédaction pour chacun. L’occasion d’en rater encore moins, malgré un nombre de sorties toujours plus énorme alors qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une seule journée…
Calm Down Staline
Père des Peuples, c’est un travail de longue haleine et d’une tension redoutable. Ce jeu va tenter de retranscrire toute la difficulté qu’est le boulot de dictateur russe, un gros challenge non ? Vous jouez Staline dans une modélisation approximative, derrière son bureau pendant qu’un conflit risque d’éclater à tout moment. Ce conflit est symbolisé par une horloge et rapidement, il va falloir tenir le coup pour ne pas craquer et appuyer sur le bouton rouge qui lancerait le conflit. Mais où est la difficulté, me direz-vous ?
Malin, le jeu vous propose à chaque niveau d’ajouter un peu de stress dans votre vie. Vous devez répondre au téléphone pour empêcher la sonnerie de vous stresser, fumer la pipe pour vous calmer un peu à moins que tuer un quidam au pistolet, hors-écran, soit plus efficace. Et cette satané mouche qui va venir vous ennuyer ! Et cette lampe à l’ampoule défaillante qui ne fait que clignoter ! Tout cela augmente le stress de ce cher Staline qui voit sa main, son doigt, s’approcher toujours plus dangereusement du fameux bouton rouge. Serez-vous capable d’empêcher un effroyable conflit en réussissant à trouver la zénitude absolue ?
Calm Down Staline ressemble à s’y méprendre à un « jeu youtube », d’ailleurs j’ai bien failli vous en proposer une vidéo (avant qu’un très populaire « youtubeur » le fasse très bien avant moi). Il n’est pas beau, il ressemble à une grosse blague et pourtant, cela fonctionne parfaitement. Un bon jeu de stress pour s’énerver entre vos moments calmes. Mince, on a vu plus vendeur comme conclusion…
Skywilly
Dream Car Racing 3D
C’est trop facile de se moquer d’un jeu moche. Non, vraiment. Surtout quand il enchaîne les clichés du jeu moche. Dream Car Racing 3D est réellement hideux avec ses quelques textures, sa skybox honteuse et toutes ses modélisations qu’on n’ose même pas afficher. Néanmoins, un rictus et deux facepalm plus tard, on se rend compte que Dream Car Racing 3D est un Early Access finalement prometteur.
Non pas que le jeu devienne bon, magnifique, profond… Mais il se révèle assez passionnant pour les designers en herbe. En effet, dans le garage du jeu, il est possible de concevoir entièrement sa voiture. Au fil de courses générées aléatoirement dans une carte vide (d’autres, tout aussi vides, sont disponibles sur le Steam Workshop gratuitement), vous gagnerez des pièces vous permettant d’améliorer vos morceaux de tôles. Tout cela pour faire de votre voiture la plus puissante, en un mot la meilleure.
Alors non, Dream Car Racing 3D ne sera jamais un bon jeu. Mais voir un projet si humble débarquer en Early Access, voir des gens y contribuer en créant et partageant sur le Workshop, juste parce qu’une seule idée est parvenue à le sortir du lot… ça force le respect malgré tout.
Et si c’était ça, le but d’un Early Access ? Permettre à un créateur de trouver un public pour l’améliorer. Un public conscient que le projet sera jamais merveilleux. Mais au final, si tout le monde y trouve son compte ? ** petits oiseaux qui chantent, optimisme, tout ça **
Skywilly
The Final Station
Le jeu nous propose une situation intéressante à jouer : dans un monde où l’espèce humaine est en danger suite à la propagation d’un virus (en gros, une invasion zombie), vous prenez les commandes d’un conducteur de train qui voyagera de ville en ville afin de transporter aussi bien des marchandises que des voyageurs. On se trouve du coup avec deux phases de jeu distinctes : une d’exploration de ville, où vous devrez trouver un code d’aiguillage afin d’atteindre votre prochaine station, et une seconde de management dans le train, où vous devez prendre soin de votre train défectueux ainsi que de vos voyageurs. Durant cette dernière, vous devez faire attention à que votre train ne surchauffe pas, que l’aération fonctionne correctement, mais aussi à ce que les marchandises que vous transportez ne se dégradent pas.
Le tout est représenté par une surcharge d’alimentation qui, si elle devient trop importante, stoppera le train et vous fera perdre de précieuse secondes si vous souhaitez maintenir en vie vos passagers. Ses derniers perdent de la faim et/ou de la vie au fil du temps. Pour ne pas les voir mourir (et ainsi obtenir la récompense une fois arrivée à leur destination) vous devrez les nourrir et les guérir avec vos propres médikits. Pour la phase exploration, qui occupera les trois quarts de votre temps de jeu, elle se déroulera toujours de la même manière : aller au bout de la carte pour récupérer le code d’aiguillage puis revenir à votre train. En chemin, vous devrez tuer (ou éviter) les « ombres » et piller un maximum afin de crafter des médikits ainsi que des balles pour votre révolver et votre fusil à pompe.
Si The Final Station est plutôt un jeu correct, il souffre néanmoins de gros problèmes de rythme : sur les quatre heures nécessaires pour arriver au terminus du jeu, le schéma est toujours le même : exploration/train répété quatre fois avant d’arrivé à une ville majeure (où les passagers descendront tous), où on vous fournira une nouvelle marchandise (du matériel pour une arme spécifique) le tout faisant avancer l’univers. Problème, celui-ci restera flou tout au long du jeu : vous trouverez énormément de notes vos racontant des événements, mais ne donnant pas assez de détails pour bien comprendre ce qu’il s’est passé et ce qu’il va se passer. De plus, les passagers que vous transportez apporterons aussi énormément d’information, sauf que vous ne pourrez pas assister à plus de la moitié des dialogues étant donné que vous serez occupé à maintenir en vie votre train ainsi que les passagers. Bien trop facile dans les combats, The Final Station ne propose pas d’énorme challenge dès que l’on comprend comment utiliser l’environnement à son avantage.
Le_Crim
Frog Climbers
Reprenant le concept de Mount My Friends pour les amoureux de jeux frapadingues à plusieurs en soirées « canapé et bières », Frog Climbers vous demande de gravir une montagne. Jouable jusqu’à quatre joueurs, ce jeu demande aux participants de jouer le rôle de grenouilles qui s’aident de leurs pattes arrières pour se hisser et de leurs pattes avant pour s’agripper. Se lance alors une drôle de gymnastique à base de gâchettes (pour choper les points ou se fixer) et de sticks analogiques (pour se hisser vers le haut et se balancer).
Le concept marche très bien, surtout que le contenu est au rendez-vous. En plus de générer aléatoirement ses niveaux, au choix du joueur (façon Worms, le tout premier), Frog Climbers proposera aussi un mode Difficile (avec plusieurs trous à franchir) et un principe de roues qui se poseront là aussi aléatoirement dans les niveaux pour compliquer l’ascension.
Malgré la présence d’un défi journalier et de modificateurs de jeu (des fixations temporaires, une gravité abusée et autres joyeusetés), Frog Climbers ne propose pas non plus une énorme durée de vie. Néanmoins, il est un très bon divertissement de soirée et remplit parfaitement son rôle ! Attention cependant, le jeu triche énormément et la défaite y est souvent injuste. Mais c’est ça que l’on veut dans un jeu de ce genre, non ?
Skywilly
Herolike
Herolike s’annonçait prometteur malgré son nom très générique. Des déplacements et des évènements se déclenchant sur une carte à la Faster Than Light, des combats typés hack’n slash avec pas mal de compétences, une ville à bâtir au fur et à mesure de l’aventure avec les pièces d’or et les matériaux récupérés, le cocktail s’annonçait très bon.
Malheureusement le résultat n’est vraiment pas à la hauteur. La direction artistique part dans tous les sens avec des personnages réalistes, des ennemis typés cartoon et une carte hideuse rendant l’ensemble désagréable, un peu comme si ces éléments provenaient de sources différentes. Les événements aléatoires sont extrêmement répétitifs et vous devriez en avoir fait le tour en une petite demi-heure.
Les combats sont non seulement limités (seulement quatre compétences) mais surtout ratés. C’est mou, les sorts partent face au personnage et non là où se trouve votre pointeur de souris, les potions et pièces à ramasser partent et rebondissent dans tous les sens, etc. L’intelligence artificielle est évidemment à la ramasse avec des monstres qui se bloquent dans les décors.
Désolé d’être aussi sec, mais franchement, il n’y a rien à sauver, vous pouvez passer votre chemin…
Bestio
Laser Disco Defenders
En quelques images, ce jeu de Out of Bounds ressemble à s’y méprendre à un énième Twin-Stick Shooter. En vérité s’en est bien un, mais il a une particularité : tous les projectiles laser que vous tirez rebondissent sur les bords des niveaux, des grottes que vous devez explorer, jusqu’à peut-être risquer de vous toucher. Il vous faut donc viser proprement, sans trop en abuser, sous peine de vite être son propre pire ennemi.
Malheureusement, Laser Disco Defenders a beau être pavé de bonnes intentions et posséder un principe de base intéressant, il est aussi extrêmement court. On en voit vite le bout et ce ne sont pas les quelques objets à débloquer au fil des parties, transformant votre façon de jouer avec le personnage choisi, qui changeront vraiment la donne. Une fois la fin du jeu visionnée, l’envie d’y revenir n’est rapidement plus là. Quel dommage !
Skywilly
MANDAGON
MANDAGON offre une courte (moins d’une heure) et relaxante expérience autour d’un petit jeu de plateforme où l’on incarne un totem, libre d’explorer une mystérieuse petite carte. La culture tibétaine bouddhiste se mêle ici agréablement bien aux décors en pixel-art très fins, représentant des limbes sereins dont les ruines et les éléments mortuaires accompagnent la mystérieuse quête de notre petit cube grimaçant ; cette dernière sera révélée par l’exploration, les autres totems délivrant en effet, sous forme de petits poèmes philosophiques, des bouts de narration autour d’une vague histoire de sacrifice d’un père pour sa fille.
Concernant le gameplay, l’objectif sera de retrouver 6 tablettes à restituer à leur autel. Pour aider la complétion de cette tâche, chacun des sanctuaires révélera temporairement la carte des limbes. On regrettera une expérience si brève pour un petit jeu zen et gratuit que l’on peut supporter toutefois en achetant le DLC, contenant la musique et les artworks de MANDAGON.
Parallel Platypus
Momonga Pinball Adventures
Après une sortie sur mobile, Momonga Pinball Adventures a débarqué fin septembre sur steam. Sur le papier, jouer à un jeu de flipper avec un écureuil volant en guise de boule me paraissait bien rigolo. Le trailer mettait en avant le côté évolution des tables avec pas mal de tâches à accomplir durant les différents niveaux. Malheureusement, le résultat est tout autre.
Seulement 9 niveaux très courts (plus 3 bonus) et une physique très lourde qui empêche par exemple de faire passer la boule de gauche à droite (ou inversement) en profitant de sa vitesse. Si on ajoute à ça une durée de vie artificielle avec des défis à débloquer un par un même si on a rempli les conditions des suivants, je crois que c’est bon, le titre peut retomber dans l’oubli.
Bestio
Office Freakout
J’imagine que quand on se plante avec un tel concept amusant, c’est rageant. Malheureusement, Office Freakout, c’est complètement ça. S’imaginer en train de saccager son lieu de travail après un sérieux coup de colère était amusant, imaginer tout cela avec des objets différents à utiliser, des ennemis à battre, une clé dans chaque niveau à déceler avant la fin du temps imparti pour aller à l’étage suivant… Tout cela, ce sont des bonnes idées. Malheureusement, elles sont toutes accompagnées de moments très gênants.
Entre les chargements qui durent une éternité, le jeu qui bouffe les ressources de notre ordinateur sans crier gare, les animations rigides, les sauts ridicules, les objets qui ne sont pas bien diversifiés, les ennemis abusifs de difficultés et tous les petits bugs qui accompagnent ce lot de mauvaises nouvelles, on a clairement nous aussi, en tant que joueur, de quoi pousser une gueulante. Le pire étant que le jeu est furieusement criard entre deux tutoriels vidéo ridicules qu’il est impossible de passer. Non, vraiment, c’est à fuir.
Skywilly
One Ship Two Ship Redshift Blueshift
Originalement créé lors du Ludum Dare 30, Redshift Blueshift est un jeu très simple mais d’une intelligence rare. Jeu compétitif de son état, façon canapé et bière à deux dans le salon, ce titre de HYPYRYL propose de faire s’affronter un joueur bleu et un joueur rouge dans un ersatz de « Balle au mur », qu’on jouait étant petit dans la cour de récré. Chaque joueur est un vaisseau, bleu ou rouge. La balle change de couleur à chaque fois qu’elle est frappée. Lors de son tour, le joueur voit son vaisseau se transformer en palette façon casse-briques et doit frapper la balle de façon à ce que son adversaire ne parvienne pas à la réceptionner avant qu’elle ne touche le bas de l’écran.
Ajoutez à cette idée géniale des power-ups et des vaisseaux différents à débloquer (ou l’on peut jouer avec un simple missile, histoire d’augmenter considérablement la difficulté) pour vous retrouver avec ce qui est sans doute l’un de mes jeux compétitifs à deux les plus cools et nerveux du moment. Je vous le recommande chaudement !
Skywilly
Optika
Puzzle-game de son état, Optika de Vadim Ledyaev nous demande de diriger des faisceaux du lumière pour remplir des zones avec la bonne couleur. Malin sur le papier, le jeu souffre de beaucoup de défauts : pour commencer, il fait penser à une tonne de jeux du même genre (mais c’est un peu la loi du marché, dirons-nous). Malheureusement, il est aussi rempli de petits problèmes de gameplay. Une souris trop sensible empêche par exemple le joueur d’être précis du premier coup. Mais surtout, l’ordre des niveaux est complètement aléatoire en termes de difficulté.
Très réussi visuellement quoi qu’un peu froid, Optika est typiquement le jeu qui se joue surement très bien sur tablette mais pas vraiment sur PC. Heureusement, il est vendu à 5 €, ce qui fait de lui un petit achat peu regrettable, mais dont on attendait tout de même bien plus. Difficile de vous motiver à terminer les cent niveaux que propose Optika, puisque moi-même j’ai dû capituler d’ennui bien avant la fin. Reste de bonnes idées, un développeur malin et qui sait accompagner son puzzle-game de bons graphismes… A suivre donc ?
Skywilly
Platformica
Le culot c’est cet art de créer quelque chose de très commun, mais aussi de très raté, mais de le vendre malgré tout en fanfare à 5 € sur Steam en vantant les trouvailles, les mérites d’un jeu qui ne vaut rien. C’est méchant ? En même temps, mon expérience sur Platformica fut plus que consternante : sorte de mirror’s edge du très pauvre, sans finesse ni même finition (je ne compte plus les bugs qui me sont tombés dessus), Plateformica vous demande de tracer votre route à travers des blocs de couleurs dans le seul but d’activer une troisième éolienne à un monde dont on se fiche complètement.
La gestion des sauts est horrible, l’une des pires qui m’ai été donné de joué depuis très longtemps. Lorsque vous appuyez sur la touche Espace pour préparer votre saut, celui-ci ne se produit que lorsque vous relâchez la touche. Horrible vous dis-je. Mais s’il n’y avait que ça ! En plus de ses problèmes techniques, le jeu n’est pas du tout amusant et est surtout très creux, voir abyssal.
Skywilly
Sisyphus Reborn
Conte philosophique, Sisyphus Reborn est un touchant petit Point & Click dirigiste de 30 à 40 minutes ; quelques notes de piano, un décor monochromatique dessiné à la main et sommairement animé, le jeu titille pourtant l’âme du doigt par un dialogue intelligent entre un esprit optimiste et un univers hostile et pessimiste.
Le compositeur/développeur de Myshkin Entertainment écrit là une courte parabole sur la condition humaine et le sujet de la liberté, dont la lecture symbolique simple, mais efficace, provoquera une petite coupure spirituelle – gratuite – dans nos rituels usés de joueurs.
Parallel Platypus
Sorcery : Part 4
Que s’est il passé entre les trois premiers Sorcery et ce final fadasse ? Terminé les jolies péripéties du premier, les belles idées du second et troisième épisode… Le principe est identique, nous déplaçons notre pion personnage sur une carte et suivant les péripéties, des textes apparaissent, nous laissant plusieurs choix. La magie se lance en manipulant trois lettres, changeant le sort en fonction des associations. Elles peuvent aussi bien aider à surmonter des obstacles qu’à booster notre héroïne/héros avant un combat. Les affrontements concèdent une barre de vitalité, plus elle est poussée au maximum, plus l’attaque sera forte et notre défense faible, le 0 permet de se protéger.
Les prédécesseurs ont su varier les expériences, exploiter les nuances (même si le 2 échouait in fine), le 4, peut être par fidélité pour le matériau originel, boucle seulement la boucle, piochant paresseusement dans les trois premiers épisodes pour clore la saga. Les créatures rencontrées oublient de passionner, rien dans les mécaniques ne prends la peine de nous surprendre… Un aspect uniquement, pendant la rencontre finale, pourrait me contredire si il n’était pas avalé par la médiocrité du reste du jeu. Inkle s’est lassé, nous aussi.
John Mac Pudead
The Tribe
Le but de The Tribe est assez simple : faire prospérer votre tribu en récupérant de la nourriture et en évitant les pièges et animaux sauvages que vous croiserez sur votre route. La prise en main n’est pas compliquée non plus, vos personnages avancent automatiquement vers le bas de l’écran et vous pouvez les diviser en deux groupes (puis trois, puis quatre) d’un clic droit de souris ou au contraire les rassembler d’un clic gauche.
Au fil de votre avancée, le chaman (le chef) gagnera de la puissance et vous aurez accès à cinq compétences différentes : la main pour récolter la nourriture, les lances pour combattre, les torches pour se déplacer la nuit, la possibilité de sacrifier des personnes pour récupérer de la nourriture ou l’inverse pour augmenter la taille de votre tribu.
Si le concept de base est sympathique (bien que très limité), le problème est surtout que le jeu manque de but. Il faut conduire le plus de personnes possible en lieu sûr, mais c’est extrêmement répétitif et il manque beaucoup de choses pour donner encore envie de jouer après une demi-heure. Les développeurs avaient d’ailleurs plein d’autres idées en tête, mais faute de fonds suffisants, ils ont du le sortir dans cet état, c’est vraiment dommage…
Bestio